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Niché par-delà les montagnes qui décrivent la beauté de l’Angleterre, se terre un magnifique village nommé Saint-Adams par ses fondateurs du même nom, il y a de cela plusieurs siècles. L’endroit est le fleuron de la bourgeoisie et de la royauté du monde entier, surtout reconnu grâce à son pensionnat pour jeunes hommes, fondé il y a de cela quarante-et-un an par la richissime famille Adams. Il s’agit de l’établissement d’éducation le plus reconnu pour engendrer l’élite la mieux établie au monde. Les jeunes adultes des meilleures familles y apprennent tant gestion de leur patrimoine, que la bienséance ainsi que toute forme de savoirs. Particularité du village, la population est exclusivement masculine. Qui serez-vous ?... Un étudiant brillant et sérieux ou un membre de la jeunesse dorée profitant de l'argent de papa ? Un professeur bien sympathique ou au contraire sadique ? Ou peut-être, un simple villageois vivant de folles aventures ? Le choix est vaste, et il ne tient qu'à vous de franchir les grilles de ce pensionnat..more~
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  Petit pas de chat vers le secrétariat [PV Cédric] Maèl levy

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J'avais regardé par la vitre de la voiture tout le long du trajet. Ce n'était pas plus pour voir le paysage qui défilait, que les bâtiments qui approchaient, signe que nous arrivions à destination.
Non je scrutais la moindre route venant à croiser la notre, regardant si un véhicule l'empruntait aussi, s'il ne roulait pas trop vite, s'il s'arrêtait. A chaque fois que je voyais une voiture qui allait nous croiser, mon cœur de serrait et je comptais doucement jusqu'à dix dans ma tête pour me détendre un peu, sans jamais quitter ledit véhicule des yeux jusqu'à ce qu'il ne puisse plus croiser notre route. Je n'en avais jamais parlé à mes parents, ou même au psychologue qui m'avait suivi après l'accident, mais être dans un véhicule roulant, que ce soit une voiture ou même un bus, m'angoissais depuis ce fameux jour. J'avais finis par apprendre à gérer ça seul et je me contentais de ma méthode, quitte à ne jamais réussir à dormir lors d'un long trajet motorisé.

Le chauffeur qui m'emmenait jusqu'au bâtiment administratif de St Adams était silencieux, moi aussi. Il ne parlait que pour me dire le temps qu'il nous restait, si la route était un peu plus cahoteuse à un endroit, me demander si je n'avais pas trop chaud. Il m'indiqua qu'il nous restait cinq minutes à peine de trajet avant d'arriver.
Je détachais, à contre cœur, mon regard des routes environnantes pour alors voir ce qui serait mon nouveau campus pour les années à venir. C'était grand, et beau aussi. Je m'étonnais toujours qu'il existe un endroit où aucune femme n'était admise même dans le village environnant. C'était tellement ancré maintenant que les femmes et les hommes vivent ensemble et ont -en théorie- les mêmes droits, un endroit où on ne trouve qu'une seule partie de la population c'était atypique. Mais Ailin avait fait l'éloge de ce pensionnat quand il y était, et quand il en était sorti, alors cette étrangeté ne devait pas avoir d'impact négatif sur ses pensionnaires.

-Nous sommes arrivés monsieur.

Plongé dans mes pensés je n'avais pas vu la fin de la route. Je hochais la tête en balbutiant un merci avant de prendre mon sac. J'avais passé l'uniforme de l'école pour venir ici, je ne savais pas si on devait être impeccablement habillé avec lors de notre toute première arrivée, alors dans le doute je m'étais dit que trop en faire serait préférable à me faire remarquer de la direction. J'avais laissé la veste sur un cintre accroché dans la voiture. Elle n'avait donc pas souffert de plis et je pu la passer au dessus de ma chemise qui avait été un peu plus malmenée pour sa part. Je n'avais pas mis de cravate, mais en même temps avec mes crises, il valait mieux que je n'ai rien qui pourrait m'étrangler autour du cou.
Je touchais ma manche gauche pour sentir le renflement rassurant du moniteur en dessous, et me saisis de la grosse valise à roulette qu'avait sortit le chauffeur du coffre. Je pris une inspiration, puis avançais pour entrer dans le hall.

Je devais avant tout aller voir le secrétaire scolaire pour officialiser mon arrivée. Je ne savais pas trop ce qui m'attendais, enfin à quoi pouvait ressembler ce secrétaire. J'espérais juste qu'il ne soit pas ronchon, ou même sadique, Je voulais juste remplir les formalités, savoir à qui je devais donner mon traitement et mon ordonnance, avoir la clef pour ma chambre et m'installer au plus vite.
Puis commencer les cours et pouvoir alors élargir mes horizons en matière de danse. J'avais choisis de me spécialiser, mais j'avais l'intention de me rendre au plus de cours possible, pour apprendre le plus de danse possible. Plus je saurais danser de choses diverses, plus je pourrais m'exprimer et me laisser porter par chaque musique qui passerait. Et je pourrais montrer aussi à tous ces médecins qui m'avaient dit d'arrêter toute forme d'activité physique, qu'ils avaient eu tort.

Arrivé devant la porte du secrétariat, je m'arrêtais quelques secondes, ma valise près de moi. Ça y était, c'était un nouvel acte dans le ballet de ma vie que j'allais débuter par trois petits coups sur le bois d'une porte. Ma main frappa alors ces trois coups.
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C'était ce qu'il appelait un 'grosse' journée qui l'attendait aujourd'hui. Pour la simple et bonne raison qu'ils attendaient un nouvel élève et de ce qu'ils avaient compris de son dossier, épileptique. Bien sûr, tout avait été mis en place pour que son intégration se passe au mieux, à commencer par la prise en charge de ses problèmes médicaux. Mais il était bien placé pour savoir que le diriger vers l'infirmerie n'allait pas être suffisant. Il avait été après tout, le premier à la fuir lorsqu'il avait été élève ici.

Il était donc venu comme à chaque 'grosse' journée, en avance autant pour se donner le temps de tout vérifier une énième fois que pour savourer le calme des lieux avant que l'agitation matinale ne commence, avec sa horde d'élèves se dirigeant vers leur classe. Et ce ne fut qu'une fois qu'il estima que tout était prêt qu'il se posa à son bureau devant un café.
Et vraiment, il ne se lassait pas d'avoir la machine à café du proviseur dans son bureau ! Même s'il dût rapidement le finir alors qu'on frappait à la porte. Après avoir permis à la personne d'entrer, il ne fut guère surpris de se trouver devant un jeune homme valise à la main au regard aussi anxieux que perdu.

"Bonjour. Monsieur Màel Levy je suppose ?"

Attendant sa confirmation, il finit par lui désigner un siège face au bureau alors qu'il se présentait à lui.

"Venez, asseyez-vous, je suis Cédric Aylen, le secrétaire scolaire. Vous aurez souvent affaire à moi pour tout ce qui concerne vos bulletins de notes, vos retards et absences, et tout ce qui est administratif. Et aujourd'hui, je vais m'occuper de votre accueil alors n'hésitez pas à me poser toutes vos questions, si vous en avez."

Lui souriant aimablement, il rajouta sur le ton de la confidence.

"Et si ça peut vous rassurer, j'ai été moi aussi élève ici. Et j'ai moi aussi eu un suivi personnalisé pour un problème de santé important. Et il va falloir qu'on en parle... Même si on va tout faire pour que ça gêne le moins possible votre cursus. Sinon, connaissez-vous déjà quelqu'un dans l'établissement ?"

Ça pourrait toujours aider à son intégration même si sa chambre double lui permettait déjà de pouvoir faire connaissance avec son colocataire.

Prenant en main une enveloppe en papier kraft, il l'ouvrit pour en sortir une clé qu'il tendit à Màel.

"Donc voici les clé de votre chambre, la n°7 au premier étage. Votre colocataire s'appelle Sasha Jensen. Et je ne saurais que trop vous conseiller de l'avertir de vos problèmes d'épilepsie. Ne serait-ce pour qu'il sache quoi faire en cas de crise. Mais ça reste cependant à votre libre choix. Aucun des élèves de cet établissement n'est au courant des problèmes de santé des autres, contrairement aux professeurs et au personnel. Pour une question de sécurité."

Lui souriant une nouvelle fois, de cet air fataliste que seuls les malades pouvaient avoir, il précisa.

"Il est évident que l'infirmier attend votre visite aujourd'hui. Et quand je dis aujourd'hui, ce n'est pas demain. Aussi barbant que cela puisse être... Et il sera peut-être possible que le médecin scolaire vous demande un suivi psychologique auprès du psychologue de l'école. Là aussi, c'est barbant, j'en sais quelque chose. Mais ce sera non négociable."

Mais de ce qu'il savait de son frère qui faisait lui de la peinture, les artistes étaient prêts à beaucoup de sacrifices pour pouvoir poursuivre leur art. C'était le grand avantage qu'ils avaient par rapport aux autres élèves. Eux savaient pourquoi ils étaient là et ce qui était vraiment important.

"Pour en terminer avec... les choses désagréables, vous pouvez venir me trouver pour le moindre souci tant au niveau de votre maladie qu'en cas de souci personnel ou pour vos cours. Ou aller voir un de vos professeurs ou un personnel de l'établissement. Nous serons toujours à votre écoute, et sans pour autant en informer systématiquement vos parents. Ce sera au cas par cas suivant la situation, sauf en cas de crise. Là, ils seront à chaque fois prévenus."

Il avait sciemment choisi de commencer par les contraintes que son état de santé aurait sur sa vie à l'école. Déjà, parce que c'était généralement qu'on veuille se l'avouer ou non, une vraie prise de tête, et ensuite parce qu'ils pourraient parler l'esprit plus libre de l'école et du cursus scolaire.

D'ailleurs, se doutant que c'était un gros morceau à assimiler pour Màel, il s'arrêta là et attendit ses réactions ou ses questions.
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"Bonjour. Monsieur Màel Levy je suppose ?"

-Oui.

Je hochais la tête tout en lui répondant, ayant un peu peur que ma voix ne se coince dans ma gorge. Ce ne fut pas le cas, le son en sortit naturellement, je devais être moins stressé que je le ressentais. Ou ma voix avait décidée d'être clémente avec moi...
Le secrétaire scolaire me présenta un siège, m'invitant à y prendre place de ce mouvement et en parole, et se présenta alors à moi dans la foulée.
Je laissais ma valise à l'entré de la pièce, sur le côté pour ne pas gêner le passage et prenais place comme demandé en face du bureau. Je plaçais mes jambes l'une contre l'autre, mes pieds croisés et sous la chaise, étirant du même coup mes mollets dans un geste machinal Je ne pouvais m'empêcher d'être un peu surpris par le secrétaire. Moi qui m'attendais à une personne plus âgée, plus bourrue, il était plutôt jeune et ne semblait pas désagréable, au contraire. Il s'appelait Cédric, un prénom français, il avait sûrement des origines, comme moi. Ou bien ses parents aimaient les prénoms étrangers, c'était aussi possible.

Je notais dans un coin de ma tête que je serais sûrement amené à le voir plus d'une fois au long de l'année, que ce soit pour l'administratif en tout genre, ou pour ce qui tenait de ma vie scolaire. J'étais rassuré que tout cela soit suivi par une seule personne, je n'aurais pas plusieurs têtes à retenir, plusieurs bureaux à faire. Et ça me faisait déjà un point de repère stable dans l'établissement mine de rien.
Il m'offrit un sourire aimable, rassurant et ajouta que lui même avait été élève à St Adams. Il avait donc choisit de rester après la fin de ses études, le cadre avait du lui plaire. Si un ancien élève était resté à l'administration c'est qu'il devait avoir foi en l'école et en ces méthodes. Un autre point qui me rassurait.

"Et j'ai moi aussi eu un suivi personnalisé pour un problème de santé important. Et il va falloir qu'on en parle... Même si on va tout faire pour que ça gêne le moins possible votre cursus."

Je me doutais que ce point serait abordé tôt ou tard. Même si je ne l'aimais pas, mon épilepsie faisait autant partie de moi que la couleur de mes cheveux. Je pourrais toujours essayer de la cacher, il viendrait un moment où elle se manifesterait pour se dévoiler au grand jour. Au moins, savoir que l'école avait déjà eu à faire à des maladies chroniques m'indiquait qu'ils ne me traiteraient peut-être pas comme une pauvre petite chose fragile, pas comme à l'Opéra ...
J'étais un peu curieux de savoir ce qu'avait Cédric. Sa maladie ne semblait pas être visible de prime abord comme pour moi, c'était peut-être un syndrome ? Je ne le lui demanderais pas pour autant. Ça n'était pas poli et, surtout, je détesterais qu'on me demande ce que j'ai si quelqu'un venait à apprendre que j'ai une maladie.

"Sinon, connaissez-vous déjà quelqu'un dans l'établissement ?"

Je secouais la tête négativement.

-Non, pas encore... Mais mon frère, Ailin, a été élève ici lui aussi il y a quelques années, en médecine. Il est devenu neurochirurgien. Il n'a dit que du bien de cet établissement, c'est pour ça que mes parents m'ont inscrit...

Cédric se ficherait sûrement de ce détail, du fait que mon frère était venu ici avant et de ce qu'il faisait à présent. Il m'avait demandé si je connaissait quelqu'un actuellement dans l'établissement, pas si j'avais connu quelqu'un qui un jour y avait mit les pieds... Mais étrangement je m'étais sentis obligé de le préciser, comme pour indiquer que malgré que je ne connaisse personne actuellement, j'avais une sorte de familiarité avec les lieux.

Cédric prit une enveloppe et me tendit une clef en m'indiquant l'étage et le numéro de ma chambre. Je la pris en le remerciant doucement et la gardait en main. Mes parents en avaient voulu une double ou triple, par peur de me laisser tout seul. Les crises la nuit étaient très rares, et je n'en avait plus fait depuis quelques années maintenant. Et celles survenant en soirées, ou même en journée, je préférais les affronter seul... Mais ils n'avaient pas voulu que j'ai une chambre simple quand même.
J'avais donc un colocataire, Sasha Jensen. J'espérais simplement ne pas tomber sur un 'fêtard', ou quelqu'un de trop collant...

"Et je ne saurais que trop vous conseiller de l'avertir de vos problèmes d'épilepsie. Ne serait-ce pour qu'il sache quoi faire en cas de crise. Mais ça reste cependant à votre libre choix."

J'eus une légère grimace qui m'échappa à la mention d'avertir mon colocataire. Mes parents m'avaient aussi dit d'avertir mon -ou mes- voisin-s de chambre, et je savais qu'il fallait que je le fasse ne serait-ce que pour lui. Arriver sur quelqu'un en train de convulser au sol, ou me voir tomber sans raison était déjà assez impressionnant sans rajouter l'effet de surprise totale... Mais je n'aimais pas quand les gens étaient au courant, beaucoup trop ne pouvaient alors s'empêcher de me regarder comme si j'allais me casser en petits morceaux à tout moment, malgré mes explications sur le fait que j'avais un traitement et de quoi être avertit avant une crise. J'appréciais que les élèves n'aient pas été mis au courant du coup, même s'il y avait des chances qu'ils le soient rapidement malgré moi.
Je ne compris pas immédiatement pourquoi Cédric m'offrait un nouveau sourire, bien plus dramatique celui-là, familier pour l'avoir vu aux lèvres de nombreux malades que 'javais croisés dans ma vie.

"Il est évident que l'infirmier attend votre visite aujourd'hui. Et quand je dis aujourd'hui, ce n'est pas demain. Aussi barbant que cela puisse être... Et il sera peut-être possible que le médecin scolaire vous demande un suivi psychologique auprès du psychologue de l'école. Là aussi, c'est barbant, j'en sais quelque chose. Mais ce sera non négociable."

Je hochais doucement la tête. Je savais que le règlement interdisait de posséder des médicaments sur soit, je devais donner mon traitement à l'infirmier qui m'attendais visiblement. Je devrais y aller avant même d'aller voir ma chambre je suppose. Pour le coup du psychologue je ne m'y étais pas attendu, mais j'avais l'étrange impression que Cédric en parlait comme d'une expérience personnelle. Et s'il avait eu besoin d'y aller, il n'y avait pas de raison que je ne doive pas avoir le même traitement. Soit, j'irais s'il le faut, j'avais l'habitude et si je voulais pouvoir continuer à danser je n'avais pas le choix que de me plier à ce genre de choses...

"Pour en terminer avec... les choses désagréables, vous pouvez venir me trouver pour le moindre souci tant au niveau de votre maladie qu'en cas de souci personnel ou pour vos cours. Ou aller voir un de vos professeurs ou un personnel de l'établissement. Nous serons toujours à votre écoute, et sans pour autant en informer systématiquement vos parents. Ce sera au cas par cas suivant la situation, sauf en cas de crise. Là, ils seront à chaque fois prévenus."

Encore une fois je hochais la tête. J'espérais ne pas avoir besoin d'aller voir un membre du corps enseignant ou un personnel de l'école pour un souci personnel ou avec les cours. En tout cas la perspective de ne pas voir tout mes problèmes -enfin les moins graves- communiqués à mes parents me soulageait un peu. Ca me donnait une liberté appréciable et surtout ça devait faciliter le relationel entre les élèves et les professeurs. Il n'y avait pas la crainte de se voir 'balancé' à ses parents dès le moindre petit écart.
Cédric laissa un blanc s'installer, je pris la parole, avant qu'il ne devienne gênant, comprenant qu'il attendait peut-être des questions de ma part.

-Pour mon colocataire, Sasha, j'ai un papier que je vais lui donner après lui avoir expliqué. J'ai le même sur moi tout le temps.

Ma main qui ne tenait pas ma clef de chambre glissa jusque sur mon torse, là où la veste de l'uniforme avait une petite poche intérieure. Je l'avais glissé ici, plié en quatre, il était un peu abimé et froissé par les usages -ce n'était d'ailleurs pas mon premier papier-, mais c'était en quelque sorte ma bouée de sauvetage et celle de toute personne se trouvant avec moi si je n'avais pas le temps de m'isoler.

-Il explique les gestes et réflexes à avoir pendant mes crises... Et je ne sais pas si mes parents en ont donnés un avec mon dossier, ils l'ont peut-être fait. Mais si ce n'est pas le cas, est-ce que vous en voudrez une copie ?

J'avais celle pour mon coloc' qui n'était ni pliée ni abimée, en faire une copie serait simple si mes parents n'avaient pas penser à le faire. Après je doutais qu'ils aient pu oublier, mais l'erreur étant humaine... Je croisais mes pieds dans l'autre sens, cherchant si j'avais une autre question avant que Cédric ne continue. Mais rien ne me venait à l'esprit, je le regardais alors dans l'attente de la suite.
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Un élève qui ne poserait pas de problème. Hormis ce qui était de sa maladie bien sûr, ce qui était de ce fait indépendant de sa volonté. C'était l'image qu'il avait eu de Maèl Levy à son entrée dans le bureau, qui se confirma d'ailleurs par la suite. Celui-ci répondait aimablement aux questions, se montrant réservé voire timide, acquiesçant à tout et sans chercher à connaitre davantage les rouages du système que ce que l'on pouvait lui dire. Bref, un élève qui respecterait les règles et vivrait sa petite vie tranquillement dans son coin. Exactement donc le genre d'élève que l'école recherchait !

Restait le problème de son épilepsie mais ce n'était rien d'insurmontable. D'autant que St-Adams accueillait un excellent centre de soins, et il était le premier à en savoir quelque chose ! Et si vraiment l'épilepsie venait à s'aggraver, celui-ci se retrouverait juste à faire ce qu'il avait lui-même fait à son époque. Des navettes entre l'infirmerie de l'école et le service adapté à sa maladie à la clinique du village. Avec un emploi du temps adapté qu'il lui faudra à ce moment-là gérer... Du travail pour lui en plus donc mais rien de bien catastrophique.

Il lui sourit donc et chercha à le mettre à l'aise en évoquant une possible connaissance dans les murs. Et si Màel évoqua la scolarité de son frère, celui-ci ne lui disait rien du tout. Mais ayant été lui aussi un élève très discret, il n'y avait rien d'étonnant à cela.

"Et bien, c'est plutôt une bonne chose que vous connaissiez un peu l'établissement, même si ce n'est que par ouïe-dire. Vous vous rendrez vite compte que les élèves se plaisent ici malgré la particularité de l'école et du village. Et le fait qu'il n'y ait aucune femme n'empêche en rien de pouvoir vivre tout à fait normalement tous les aspects de sa vie."

Ou comment tourner autour du pot pour évoquer sans les nommer les relations homosexuelles. Mais St-Adams -tant l'école que le village en lui-même- n'avait rien d'un monastère et Màel risquait de très vite s'en rendre compte !

Ce fut d'ailleurs celui-ci qui ramena la conversation sur les formalités administratives en lui montrant le papier expliquant les gestes d'urgence à appliquer en cas de crise. Ce qui était bien, même s'il se demandait combien de personnes pensaient à fouiller dans les poches lorsque quelqu'un tombait en convulsions devant eux... Il était à peu près certain qu'il aurait été le premier à ne pas y penser.

"Non, je n'ai pas ce genre de document dans votre dossier mais comme c'est d'ordre médical, il a dû atterrir dans votre dossier médical à l'infirmerie. J'en fais une photocopie et vous le montrerez à l'infirmier..."

Il s'était aussitôt levé pour aller jusqu'à la photocopieuse placée contre un mur de son bureau avant de revenir à sa place pour rendre l'original à Màel accompagné d'une seconde enveloppe kraft plus grande et visiblement plus garnie.

"Votre document... Et vous trouverez ici votre emploi du temps accompagné des noms de vos professeurs et tout ce que vous avez besoin de savoir pour votre cursus de cette année. Il faut savoir que l'école est réputée pour l'exigence de sa formation et qu'on vous demandera donc beaucoup de travail personnel. Et pas que pour ce qui est de la danse. Il vous faudra aussi avoir un bon niveau dans les matières générales même si vous vous montrez excellent dans votre domaine."

Et il était particulièrement bien placé avec son frère pour savoir à quel point les artistes ne voyaient que leur art, oubliant l'importance des matières plus 'traditionnelles'. Et penser à Tim ne faisait que lui rappeler la dernière désagréable 'discussion' qu'il avait eu avec lui dans ce même bureau...

"Donc si vos notes ne suivent pas, vos parents en seront tenus informés et vous serez convoqué ici, voire dans le bureau de M. Schepper, le vice-principal. Et ce sera beaucoup moins bon enfant qu'aujourd'hui. Surtout avec M. Schepper."

Au moins les choses étaient dites même s'il rajouta aussitôt.

"Mais si vous avez le moindre souci, d'intégration ou de travail pour une raison ou une autre..." Tim, toujours. "N'hésitez pas à venir me trouver pour qu'on en parle et qu'on puisse trouver une solution. Mon bureau est toujours ouvert... Avez-vous des questions par rapport à tout cela ?"
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C'était logique que l'infirmier ait ce papier dans mon dossier, mais j'étais aussi rassuré de voir que le secrétaire avait prit le papier que je lui avait tendu pour en faire une copie. Se trouver en position de faiblesse devant quelqu'un était une chose, mais devant quelqu'un qui ne savait pas quoi faire et qui nous faisait courir un risque à tout les deux par manque d'information était pire. C'était pour ça que, même si j'avais pris mes précautions pour m'isoler, j'avais toujours ce papier que je sortais au cas où quelqu'un viendrait à me trouver. C'était rassurant pour nous deux dans ce cas.
Pendant ce court instant qu'avait duré la photocopie, j'avais de nouveau changé la position de mes jambes les tendant devant moi, tendant aussi mes pieds autant que je le pouvais avec mes chaussures actuelles. Ce qui voulait dire bien trop peu pour que le mouvement me donne une sensation satisfaisante, mais c'était l’inconvénient des chaussures en cuir, bien trop rigides pour que je puisse pointer. En même temps elles n'étaient pas faite pour ça et ce n'était pas grand monde qui cherchait à faire des pointes assis sur une chaise de bureau.
Je pris mon document ainsi que l'enveloppe kraft épaisse et plus fournie que celle qui avait contenue la clef de ma chambre. Je n'eus pas le temps de relever les yeux sur Cédric qu'il m'expliquait ce qu'elle contenait.

"Vous trouverez ici votre emploi du temps accompagné des noms de vos professeurs et tout ce que vous avez besoin de savoir pour votre cursus de cette année."

Je hochais encore une fois la tête. Ces documents allaient rythmer ma nouvelle vie. J'avais envie d'ouvrir l'enveloppe et de regarder immédiatement quand serait mes premiers cours de danse, combien il y en aurait, si il y avait un programme précis qui serait indiqué, s'il y aurait aussi des choses organisées comme des spectacles, des compétitions, des animations... J'aurais le temps de le faire plus tard, là je ne devais pas me disperser même si je voulais savoir.

"Il faut savoir que l'école est réputée pour l'exigence de sa formation et qu'on vous demandera donc beaucoup de travail personnel. Et pas que pour ce qui est de la danse. Il vous faudra aussi avoir un bon niveau dans les matières générales même si vous vous montrez excellent dans votre domaine."

Même s'il ne l'avait absolument pas dit de cette manière, je pris cette précision comme un reproche, ou un avertissement. Il avait du avoir mon dossier scolaire et voir que ma priorité n'avait jamais été les mathématiques, la littérature, la géographie... J'avais moins envie de me plonger dans ce genres de choses qui ne me paraissaient pas importantes, je ne voulais pas en faire ma carrière...

"Donc si vos notes ne suivent pas, vos parents en seront tenus informés et vous serez convoqué ici, voire dans le bureau de M. Schepper, le vice-principal. Et ce sera beaucoup moins bon enfant qu'aujourd'hui. Surtout avec M. Schepper."

Je déglutis. Il allait falloir que je me force à faire preuve de la même rigueur que j'avais dans mon domaine, dans les autres matières, si je ne voulais pas avoir à faire au mieux à Cédric, au pire au vice-président de l'établissement. Sans compter à mes parents dans les deux cas. Il me faudrait peut-être trouver quelqu'un pour m'aider, me tutorer au niveau de mes devoirs et des cours. Je verrais quand même si je peux m'en sortir seul avant de demander quoi que ce soit. Je préfèrerais me débrouiller seul.

"Mais si vous avez le moindre souci, d'intégration ou de travail pour une raison ou une autre... N'hésitez pas à venir me trouver pour qu'on en parle et qu'on puisse trouver une solution. Mon bureau est toujours ouvert... Avez-vous des questions par rapport à tout cela ?"

Je pris de nouveau le temps de réfléchir. J'avais vu qu'il avait eu une hésitation, même d'autres, elles ne venaient pas du fait qu'il avait cherché ses mots -il semblait maîtriser son discours d'arrivé avec brio- : Quelque chose semblait l'avoir perturbé. Est-ce que cela avait à voir avec mon dossier ? Ou même avec sa maladie ? Il avait eu besoin d'aller voir le secrétaire de l'époque pour parler de son intégration ou de son travail ? Peut-être qu'il savait que les choses seraient moins agréable avec le vice-président par expérience... Mais si j'avais comme tout le monde une certaine curiosité, je savais aussi qu'il y avait des choses qu'il ne fallait pas demander. Pa respect et parce que dès fois les questions énervent plus que le silence.... En tout cas, je me le répétais, savoir que l'école avait déjà eu des cas de maladies chroniques, avec des élèves qui s'étaient visiblement épanouis malgré tout, c'était rassurant.

-Concernant les cours, si les professeurs sont mis au courant je... Je pourrais sortir si j'en ai besoin ? Je suppose qu'il faudra peut-être que je demande avant ? Et est-ce que je serais obligé d'être accompagné ?

Cette question aurait pu venir plus tôt, mais je n'y avais pensé qu'en recevant le planning des cours. Je me doutais parfaitement de la réponse, quel établissement sensé me laisserait seul dans ce genre de cas. Ma volonté propre n'avait rien à voir la dedans, s'il m'arrivait quelque chose ce serait l'école qui serait tenue responsable même si ça avait été moi qui avais voulu rester seul...

-Également, concernant les cours, il y a bien des heures d'études de prévues en fin d'après midi ? Et est-ce que, dans le cas où j'aurais peut-être un peu de mal, il y a aussi des systèmes de tutorat qui sont mis en place ? Mais seulement au cas où...
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Ah, les artistes... Pour un peu, il aurait presque eu l'impression d'avoir affaire à Tim ! Seul leur art comptait et soudainement ils découvraient que le reste pouvait aussi avoir de la valeur aux yeux des autres, et c'était limite s'ils ne se demandaient pas pourquoi !
En tout cas, son petit discours semblait avoir eu de l'effet sur Màel et c'était toujours ça de pris. Le voir finalement s'inquiéter autant pour ses cours que pour sa maladie était plutôt une bonne chose.

"Pour le tutorat, vous pouvez toujours déposer une annonce sur le tableau d'affichage dans le hall. Certains élèves donnent des cours contre rétribution ou vous pouvez en parler autour de vous pour trouver un camarade acceptant de vous aider. Et si vraiment vous ne trouvez pas, vous aurez toujours la possibilité d'aller voir vos professeurs pour trouver une solution avec eux. Ils seront les plus à mêmes de vous diriger vers les meilleurs élèves de leur matière..."

Des conseils très basiques donc. Et ce n'était pas à son sens ce qui inquiétait le plus Màel. Du moins selon sa propre expérience.

"Pour ce qui est des absences dues à votre maladie ou au traitement de celle-ci, et vous en aurez forcément, les professeurs seront conciliants si vous leur expliquer pourquoi vous devez vous absenter. A condition évidemment que le travail soit tout de même fait sur votre temps libre. J'ai..."

Bon, il allait sans doute digresser mais il trouvait qu'utiliser sa propre expérience était encore le plus simple pour expliquer les choses à Màel.

"J'ai moi aussi dû souvent m'absenter. Pour ce qui est des rendez-vous avec le psychologue scolaire si on vous demande un tel suivi, les professeurs ne feront pas de difficultés pour vous lâcher et vous irez seul. Pareil s'il y a des précautions particulières à prendre suivant l'évolution de votre maladie. J'ai souvent été en béquilles et on me laissait sortir des cours dix minutes plus tôt pour que je ne sois pas pris dans les bousculades des couloirs. D'ailleurs, mon meilleur ami qui me portait mon sac appréciait beaucoup !... Ce genre de choses est donc à voir au cas par cas mais on ne vous fera généralement pas de difficultés. Par contre..."

Et là, il grimaça bien conscient que la suite allait tout de suite moins plaire à Màel.

"En cas de crises régulières, il se pourrait qu'on vous demande de ne pas rester seul. Vous risquerez donc d'avoir un ou deux camarades à vous suivre partout juste pour s'assurer que quelqu'un soit toujours là avec vous si cela devait se produire. Si bien sûr, les crises devaient être répétées... Et il est évident que si c'était le cas, vous auriez un suivi à la clinique de St-Adams. Et pour avoir vécu votre situation, je sais que ce n'est pas drôle mais c'est nécessaire pour une question de sécurité."

Et il était clair que l'école ne transigerait pas avec celle-ci.

Il y avait cependant un point sur lequel l'école ne pouvait rien et qui était pourtant essentiel. Des garde-fous que seul Màel pouvait se donner et qui manquait tant à Tim, trop imbu de lui-même pour ne serait-ce que seulement le reconnaître. Et quand on savait que cela avait amené son frère à planter des pinceaux dans le dos de ses camarades de classe suite au harcèlement qu'il subissait, on pouvait dire que c'était un point important de la scolarité !

"C'est pourquoi il est important que vous vous intégriez rapidement et que vous puissiez vous faire des amis. Je sais par expérience à quel point ceux-ci peuvent être utiles, ne serait-ce que pour garder le moral lorsque le physique ne suit pas trop. Ne restez pas seul dans votre coin, allez vers les autres, quitte à aborder le sujet de votre maladie. Je sais que c'est difficile mais le cacher ne vous aidera pas, au contraire... Plus les gens le sauront, plus vous serez entouré et mieux ce sera pour vous. Croyez-moi, je sais de quoi je parle."

Et il était le premier à savoir à quel point aborder le problème de sa maladie avec les autres était difficile ! Et à quel point c'était pourtant nécessaire. Que serait-il devenu sans Nate et Nathanael ? Il se serait écroulé tout simplement.

Ayant parfaitement saisi la lueur de curiosité dans son regard, et sachant très bien faire un plus un égal deux, il lui sourit tout en répondant à sa question non formulée. Autant commencer par suivre ses propres conseils et donner l'exemple après tout.

"Si vous vous poser la question de savoir ce que j'ai, c'est la polyarthrite rhumatoïde. Un nom barbare pour une maladie tout aussi barbare qui déforme les articulations une à une jusqu'à les rendre inutilisables. Les médecins me donnaient dix ans avant que la maladie ne prenne une certaine ampleur et commence à empêcher un mode de vie normal. Mais j'ai pu bénéficier d'un nouveau traitement encore à l'essai qui pour l'instant donne de bons résultats. Je m'estime donc chanceux. Et si vous avez besoin de parler à quelqu'un qui peut savoir ce que vous vivez, sachez que ma porte vous sera toujours ouverte."

Mais là aussi, c'était laissé au libre choix de Màel.
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Je hochais la tête quand il évoqua le fait de faire une demande sur le tableau se trouvant dans le hall. Ce devait être un élément central de la vie de l'établissement, j'essaierais d'y jeter un œil moi même régulièrement afin de me tenir au courant des événements qui régulaient la vie étudiante. Il y avait peu de chance que j'essaye d'y prendre une part active -je me connaissais suffisamment pour ça- mais sait-on jamais, quelque chose pourrait m'intéresser. Et s'il y avait des étudiants en recherche d'autres élèves pour les aider avec les cours moyennant rémunération, leurs annonces devaient se trouver là-bas aussi. J'articulais un petit "d'accord" quand il parla du fait que tant que j'expliquais aux professeurs pourquoi je m'absentais et que je rattrapais mon travail sur mon temps libre, il n'y aurait pas de problème.
Je pourrais avoir un aménagement si ma maladie venait à empirer également, il m'en parla en faisant un parallèle avec sa propre expérience, comme pour appuyer le fait que ce qu'il me disait n'était en rien des paroles en l'air, que ce serait fait s'il le fallait.

-"Par contre en cas de crises régulières..."

Ça y était, la partie qui allait certainement me déplaire. Un "Par contre", ou un "mais" après une phrase qui avait été positive jusque là n'amenait généralement rien de très réjouissant. En l’occurrence, le fait qu'on le puisse demander à ce que je sois accompagné en permanence par un, voir deux élèves.
Je m'enfonçais un peu dans mon siège, repliant de nouveau mes jambes en dessous et posant les papiers que j'avais dans les mains sur mes genoux.
Je n'avais aucune envie d'être suivi par quelqu'un qui allait s'inquiéter de moi dès que je montrerais un signe bizarre, même s'il n'avait rien à voir avec une crise, qui me demanderait à chaque fois si je vais bien, qui paniquerait dès que je ne suis pas dans son champ de vision ou même en cas de crise, malgré qu'il en soit avertit et qu'il ait les instructions nécessaires... Qui me verrait dans mes moments les plus vulnérables et même humiliants. Certaines crises -pas forcément plus violentes que d'autres- avaient ce côté non glamour de le non contrôle total de son corps et je devais alors me changer... J'avais haïs ça à l'Opéra, avoir une "nourrice" qui veillait sur moi, je n'allais pas plus aimer ça ici. Mais ça n'était pas d'actualité, pour l'instant la seule personne à qui j'étais tenu de donner les informations sur mon état était mon camarade de chambre. C'était une directive donnée par mes parents et pour une fois j'y faisais écho. Mais à d'autres, je ne voulais pas le dire, même si il y avait des chances que ça se sache assez rapidement, ce n'était pas quelque chose de si facile à cacher.
Mais bien sûr, la sacro-sainte sécurité avant tout, même si c'était la mienne je n'aurais pas mon mot à dire. Je n'avais pas eu de crise dangereuses pour le moment, jamais dans des escaliers, près de l'eau, ou dans des endroits encombrés. Pas depuis les cinq premières années qui avaient vu quatre traitements différents. Celui que j'avais semblait mieux me convenir. J'avais aussi pris l'habitude d'éviter les endroits potentiellement dangereux mon moniteur les prévoyais maintenant quelques instants auparavant, assez pour que je puisse m'éloigner et m'allonger à terre.

"C'est pourquoi il est important que vous vous intégriez rapidement et que vous puissiez vous faire des amis."

Des amis. Oui ce serait bien, mais là encore j'avais peur des réactions de pitié et de panique quand ils sauront ce que j'ai. Je n'avais pas non plu tendance à être quelqu'un de très ouvert, je préférais être seul.

"Je sais par expérience à quel point ceux-ci peuvent être utiles, ne serait-ce que pour garder le moral lorsque le physique ne suit pas trop. Ne restez pas seul dans votre coin, allez vers les autres, quitte à aborder le sujet de votre maladie. Je sais que c'est difficile mais le cacher ne vous aidera pas, au contraire... Plus les gens le sauront, plus vous serez entouré et mieux ce sera pour vous. Croyez-moi, je sais de quoi je parle."

Aborder les autres et ne pas être seul, pour garder le moral. Il avait le même discours que les médecins, malgré qu'il dise que cela faisait aussi partit de sa propre expérience je ne pouvais pas m'empêcher de voir un médecin me faisant presque la morale. "Monsieur Levy, si vous vous enfermez dans votre bulle vous prenez le risque de vous fermer aux autres et de courir un danger pour vous si ça empire..." "Vous avez d'autres amis que vos partenaires de danses ? Et eux vous les voyez en dehors de vos soirées au Caveau ?..." "Vous avez besoin d'entourage, votre maladie n'est pas mortelle en soit, mais elle est quand même grave..." "Abordez le sujet avec eux, qu'ils ne sachent pas vous rend vulnérable à cause de leur ignorance..." "Tout le monde à besoin d'amis pour son bien être intérieur...", j'avais le droit à ce genre de discours depuis des années.
Mais je n'y arrivais pas, les regards inquiets et parfois emplis de pitié des professeurs, des élèves qui savaient, des infirmières, de ma famille me hantaient quand j'avais voulu en parler avec le peu d'amis que j'avais. Je ne voulais pas qu'on m'enveloppe dans un cocon, dans du papier bulle parce que je risquais de convulser si je recevais trop de stimuli externes à la fois. Qu'on me prenne pour une petit chose fragile, qu'on m'empêche de faire ce que je voulais uniquement parce que c'était plus sûr comme ça. Au final ils ne l'avaient jamais su et ils étaient loin maintenant.

"Si vous vous posez la question de savoir ce que j'ai, c'est la polyarthrite rhumatoïde."

Cet 'aveux' me surprit, me faisant me redresser. C'est alors que je me rendais compte que je m'étais replié sur moi même physiquement. Est-ce qu'il avait deviné que j'en était curieux ? Ou le faisait-il pour montrer qu'il ne fallait pas avoir peur de se dévoiler aux autres ?

"Un nom barbare pour une maladie tout aussi barbare qui déforme les articulations une à une jusqu'à les rendre inutilisables."

Les effets me semblaient horribles en effet. Avoir des articulations inutilisables revenait à être paralysé presque, sauf qu'il garderait la sensation, et qu'à tout les coups cela était douloureux.

"Les médecins me donnaient dix ans avant que la maladie ne prenne une certaine ampleur et commence à empêcher un mode de vie normal. Mais j'ai pu bénéficier d'un nouveau traitement encore à l'essai qui pour l'instant donne de bons résultats. Je m'estime donc chanceux."

Je trouvais aussi qu'il l'était pour le coup. Si ce traitement lui évitait que sa maladie ne se développe trop... D'ailleurs est-ce qu'il la stoppait ou la ralentissait juste ? Peu importait, avoir un répit devait déjà être quelque chose d'inespéré en soit... Mon regard sur lui n'avait pas changé en tout cas. Malade ou non, il était le secrétaire scolaire qui m'accueillait, et il avait été très gentil. Sa maladie, comme la mienne, ne le définissait pas le moins du monde.

"Et si vous avez besoin de parler à quelqu'un qui peut savoir ce que vous vivez, sachez que ma porte vous sera toujours ouverte."

De nouveau, je hochais la tête. Je sentais qu'il fallait que je parle, me contenter de remuer la tête et de me taire ne suffisait pas...

-Je. Je vais essayer de suivre vos conseils monsieur Aylen. Et si j'ai besoin je n'hésiterais pas.
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Il avait expliqué la situation telle qu'elle se présenterait pour Màel du mieux qu'il avait pu. Mais il avait bien senti -non sans se rappeler ses propres réticences qu'il avait eu à son âge- la réticence de celui-ci à s'ouvrir sur sa maladie aux autres. Sans doute que lui aussi plus tard trouverait tout cela totalement idiot mais pour le moment, il ne pouvait de toute façon l'obliger à rien. Du moins tant que ses crises ne seront pas dangereuses pour lui. Après, il leur faudra de toute façon agir pour son propre bien.

Quant au fait qu'il se soit ouvert à lui pour ce qui concernait sa polyarthrite, il n'aurais su dire si cela le rassurait ou pas. De toute évidence, Màel préférait le considérer comme un 'adulte' ayant un pouvoir de sanction et non comme une potentielle aide. Et contre ça non plus, il ne pouvait pas faire grand chose. Ni même l'obliger à décrocher davantage que deux malheureuses phrases d'une politesse à faire pleurer ! Bref, le genre d choses qu'il avait lui-même sorti à tour de bras à tous les médecins venus s'occuper de son cas...

"Bien. Dans ce cas, avez-vous d'autres questions ?"

Ca sonnait la fin de l'entretien et d'ailleurs il avait tiré de son tiroir un plan de l'école où il traçait à l'encre rouge le chemin à suivre pour se rendre au bâtiment des logements. Histoire de ne pas le laisser tourner en rond et faire le tour de toute l'école.

"C'est le plan pour vous rendre à votre chambre. Je vous ai aussi indiqué l'emplacement de l'infirmerie. Vous avez de toute façon quartier libre aujourdhui pour vous installer et faire le tour de l'établissement. Vous commencerez vos cours demain matin et n'oubliez pas de passer à l'infirmerie."

Pour rajouter avec un sourire.

"S'il y a le moindre souci, vous savez où me trouver maintenant."

Lui tendant le plan, il se leva et attendit qu'il reprenne sa valise en main pour le raccompagner jusqu'à la porte.

"Je vous souhaite donc une bonne rentrée Monsieur Levy, en espérant que vous vous plairez parmi nous."

C'était des formules de politesse lambda mais il était sincère. Parce qu'il espérait que plus que se plaire, celui-ci parviendrait à s'intégrer avec ses camarades. L'exemple de son frère avait été bien suffisant et il tenait pas à voir d'autres élèves en cursus artistique devenir de nouvelles vicimes et/ou de futurs assassinsen puissance !



HJ : Ayant fait le tour des démarches administratives, Cédric en toute logique 'libère' Màel mais ton perso peut tout à fait chercher à poursuivre la conversation, et à ce moment-là, Cédric fera un bout de chemin avec lui. C'est comme tu le sens =)
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"Bien. Dans ce cas, avez-vous d'autres questions ?"

Est-ce que vous pensez qu'un jour ceux qui sauront pour ma maladie sauront ne pas me définir par elle ? Est-ce que vous pensez que si l'école entière savait pour mes crises cela changerait réellement quelque chose aux précautions que je devais déjà prendre ? Est-ce que vous avez déjà eu l'impression que les gens ne voyaient plus qu'un malade à votre place dès qu'ils ont su ? Comment vous avez fait pour vous ouvrir là dessus alors que vous connaissiez les regards qu'on porte sur nous ? Est-ce qu'aller voir un psychologue vous a vraiment aidé ? Est-ce que vous pensez que je me fixe un objectif insensé en voulant devenir l'un des plus grands danseurs malgré elle ? Trouvez vous qu'avec le temps on se fiche de ce que pense les autres à notre sujets et qu'on arrive à mener sa vie sans se soucier qu'on nous prenne pour une petite chose fragile ?
J'en avais encore beaucoup de questions, peu avaient de vrais rapport avec l'école en vérité, mais je ne savais pas vraiment comment les formuler. Plus précisément je n'osais pas les formuler. Même dans les groupes auxquels nous avions participé avec mon père après la découverte de mon épilepsie, je n'avais pas réussis à en poser certaines, pourtant nous étions entourés de personnes ayant ma maladie, ayant les même problèmes que moi au quotidien.
Et pourtant, là, il n'y avait qu'une personne, une seule. C'était moins impressionnant qu'un groupe... Et aussi il n'y avait pas mon père, ce que je demanderais il ne le saurait pas. Il ne saurait pas le fond de mes pensés. Je n'avais jamais abordé ce sujet avec mes parents non plus, trouvant que celle qui avait le lus à se plaindre de sa situation était ma mère, pas moi.

"C'est le plan pour vous rendre à votre chambre. Je vous ai aussi indiqué l'emplacement de l'infirmerie. Vous avez de toute façon quartier libre aujourd’hui pour vous installer et faire le tour de l'établissement. Vous commencerez vos cours demain matin et n'oubliez pas de passer à l'infirmerie. S'il y a le moindre souci, vous savez où me trouver maintenant."

Le temps que toutes ces réflexions se fassent dans ma tête, il me tendait un plan et m'expliqua alors qu'il me servirais à trouver ma chambre et l'infirmerie où je devais me rendre. Avec un sourire chaleureux, rassurant et sincère. Je le pris et le regardais alors. C'était un chemin tracé soigneusement en rouge qui me donnait la direction à suivre. Je ne devrais pas me perdre avec ça.
Cédric se leva de son siège, j'en fis de même. C'était la fin de notre entretien après tout, il devait avoir d'autres choses à faire en tant que secrétaire scolaire... Je pris ma valise et la faisais rouler, prenant le chemin inverse de celui qui nous avait fait entrer elle et moi il y avait quelques minutes.

"Je vous souhaite donc une bonne rentrée Monsieur Levy, en espérant que vous vous plairez parmi nous."

-Merci. Je l'espère aussi.

Je commençais à passer le seuil de la porte. Les roulettes de ma valises dépassèrent pour moitié la barre de seuil avant que je m'arrête et de me retourne vers Cédric. Mon regard remonta pour le regarder dans les yeux. C'était une des rares fois où j'arrivais à regarder quelqu'un sans glisser mon regard sur une autre partie de son visage pour éviter un contact visuel qui me rendait mal à l'aise.

-Comment... Comment vous avez fait pour en parler à d'autres, alors que les gens nous regardent souvent avec pitié quand ils savent qu'on est malade ?
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