Niché par-delà les montagnes qui décrivent la beauté de l’Angleterre, se terre un magnifique village nommé Saint-Adams par ses fondateurs du même nom, il y a de cela plusieurs siècles. L’endroit est le fleuron de la bourgeoisie et de la royauté du monde entier, surtout reconnu grâce à son pensionnat pour jeunes hommes, fondé il y a de cela quarante-et-un an par la richissime famille Adams. Il s’agit de l’établissement d’éducation le plus reconnu pour engendrer l’élite la mieux établie au monde. Les jeunes adultes des meilleures familles y apprennent tant gestion de leur patrimoine, que la bienséance ainsi que toute forme de savoirs. Particularité du village, la population est exclusivement masculine. Qui serez-vous ?... Un étudiant brillant et sérieux ou un membre de la jeunesse dorée profitant de l'argent de papa ? Un professeur bien sympathique ou au contraire sadique ? Ou peut-être, un simple villageois vivant de folles aventures ? Le choix est vaste, et il ne tient qu'à vous de franchir les grilles de ce pensionnat..more~
Nous remercions pour :Le Contexte: PSEUDO Le design : Never-Utopia pour leur aide, Oz" pour l'arrangement de celui ci ainsi que les graphismes. Fiches: PSEUDO La Page d'accueil: Oz" Et rappelons que toute création appartient à son créateur.
Evénements
Ego vero sic intellego, Patres conscripti, nos hoc tempore in provinciis decernendis perpetuae pacis habere oportere rationem. Nam quis hoc non sentit omnia alia esse nobis vacua ab omni periculo atque etiam suspicione belli ? Duplexque isdem diebus acciderat malum, quod et Theophilum insontem atrox interceperat casus, et Serenianus dignus exsecratione cunctorum, innoxius, modo non reclamante publico vigore, discessit.
FORUM SCHOOL CITY RPG YAOI NC-18
everything is falling apart
Les rumeurs du Vilage : Infos ou intox ?
Il était un petit navire, qui n'avait ja-ja-jamais navigué ohé ohésavez-vous plantez-les choux, ... vive les courgettes et les dromadaires1+1=2tous pour huns, huns pour attila
Cela faisait maintenant plusieurs semaines que le petit fleuriste était sous traitement et suivi de près par Ebenezer. Autant dire que le psychologue était un homme compétent car il lui avait fourni des antidépresseurs bien plus adaptés à son état. Rien à voir avec le fou qui lui avait administré une dose de cheval au départ. Si les premiers jours furent difficiles pour Elijah, désormais, il acceptait totalement la prise de ces petites pilules qui stabilisaient son humeur. Ses pensées noires ne le hantaient plus au quotidien comme avant et quand ces dernières venaient frapper à sa porte, le blondinet était en mesure de les maîtriser. Un fait gratifiant pour le jeune homme qui avait cédé à la tentation le mois d’avant. Subsistait encore la crainte de devenir dépendant à son traitement, de ne pas pouvoir s’en passer; Eibe restait derrière lui à l’épauler en lui assurant que pas à pas, il guérirait et pourrait réduire la prise de médicaments jusqu’à l’arrêt total de ces derniers. Elijah était donc un peu plus confiant, pouvant désormais se concentrer sur sa reconstruction personnelle ainsi que l’acceptation de sa cicatrice. Cette dernière restait encore fragile mais était bien plus belle qu’auparavant. Il n’avait plus besoin de la couvrir en permanence, une étape symbolique pour le ghanéen.
Il n’avait toujours pas eu de nouvelles ou même cherché à contacter Brayden. L’envie de le retrouver était là, surtout maintenant qu’il allait mieux, mais Elijah avait conscience que c’était encore trop tôt. Malheureusement pour lui, il était trop fragile pour une nouvelle confrontation avec son ancien amant. De plus, il n’avait pas encore réussi à se trouver. Se chercher pouvait prendre du temps. Le blond prenait donc son mal en patience, résistant au besoin d’appeler le brun pour entendre sa voix ne serait-ce qu’une seule seconde. S’il devait de nouveau faire face à Brayden, pour sûr, Elijah voulait avoir suffisamment de ressources pour empêcher le sportif de partir à nouveau.
On lui avait conseillé de changer d’air, de se trouver de nouvelles activités en dehors de sa profession pour favoriser son rétablissement. Eli concevait sans mal que ses fleurs ne suffiraient pas ce coup-ci, même si elles lui étaient d’une grande aide. Mais vers quoi se tourner ? Il y avait tellement de choses à explorer que le blondin ne savait même pas par où commencer. Déjà, sortir. Peut-être trouverait-il l’inspiration lors de l’une de ses escapades ? Pour une première balade en solo, le ghanéen décida de se rendre au pub qu’il avait délaissé depuis bien longtemps. Faut dire que les dernières fois qu’il y avait mis les pieds, il s’était transformé en trou sans fond. Aujourd’hui allait marquer la différence ! Il resterait sobre coûte que coûte et ne se morfondrait pas sur son triste sort ! Non, il siroterait simplement un verre et prendrait plaisir à discuter ! Il était temps pour lui d’avancer et de devenir l’homme qu’il devait être. Il était bientôt trentenaire après tout !
Entrant dans le pub et s’installant sur un siège au comptoir, il fut accueilli en grande pompe par le barman qui lui fit la réflexion qu’il ne l’avait pas vu depuis une éternité ! Elijah lâcha un léger rire gêné en le saluant tout aussi chaleureusement, lui réclamant simplement une pression bien fraîche. On allait renouer doucement avec l’alcool et éviter le whisky ou la vodka dès le départ. Une fois servi, le blond discuta encore un peu avec le barman, donnant des nouvelles en restant très évasif sur ce qui lui était arrivé, préférant parler majoritairement de sa boutique pour noyer le poisson. Puis vint un moment de silence durant lequel son interlocuteur dut servir d’autres clients. Le fleuriste prit une grande inspiration, ferma les yeux en se relaxant, les coudes posés sur le comptoir. Ça faisait du bien n’empêche !
Rouvrant doucement ses paupières, son regard se porta sur divers flyers disposés à côté de lui. De la paperasse en soi, rien de transcendant mais l’un d’eux attira toutefois son attention. Le blond tendit le bras, attrapant le papier pour lire les informations aux couleurs bariolées décrivant l’évènement. La ville d’à côté organisait la toute première édition d’un rallye automobile. Activités en fanfare, stands de nourritures, courses de voitures, initiation à la conduite à grande vitesse, les organisateurs avaient vu grand et semblaient vouloir attirer un public hétérogène. Elijah haussa un sourcil. Il n’avait jamais vu ou participé à un tel évènement. Lui qui était en recherche d’expériences nouvelles, ça tombait à pic.
- Un rallye… je n’y aurai jamais pensé…
Il laissa toutefois un soupir passer la barrière de ses lèvres tandis qu’il posa le flyer à côté de son verre, calant sa joue dans le creux de sa main.
- Mais y aller seul c’est pas franchement palpitant…
Réflexion dite à haute voix, surtout pour lui-même, parce qu’Elijah ne prêtait pas plus attention que ça à ses voisins de comptoir.
Je ne sais plus depuis combien de temps je n’avais pas pris de vacances. Ca devait remonter à l’époque d’Adélia très certainement. Le travail avait été un peu ma bouée de sauvetage qui me permettait de garder la tête hors de l’eau. Une activité dans laquelle je me plongeais pour ne pas penser au reste. Du moins ça c’était avant, avant que je ne rencontre tout ce petit monde et mon psy. Je dois avouer que ma vie avait pris un tournant auquel je ne m’attendais pas. Je m’étais fais des amis, j’avais adopté un chiot et je suivais une thérapie. A vrai dire je ne me reconnaissais pas, en fait non, je ne me reconnaissais pas avec l’homme que j’étais en débarquant dans cette ville. Car à bien y réfléchir, en vrai je ne suis pas cet ours. Enfin, pas tout le temps. Je ressentais légèrement casanier sur les bords mais de base je souris un peu plus. Je sens ce moi revenir doucement. Je ne sais pas combien de temps ça prendra mais je suis un peu plus confiant. Les gens qui m’entourent sont gentils et ça devrait bien se passer. De plus Glenn était de retour.
Plus je prenais le temps de sortir Falko plus je remarquais qu’être loin de l’atelier ne me dérangeait pas, et que ça faisait même du bien. J’étais toujours autant fatigué mais ça je ne peux qu’en vouloir à mon sommeil, il le fuyait comme la peste. Tout ça pour dire que je commençais à réfléchir de plus en plus à prendre quelques jours pour m’aérer l’esprit. Mais le tout était de savoir quoi faire pendant ce temps libre. Conduire oui, mais où ? Retourner au Beluga ? L’idée ne me dérange pas mais c’est mieux si je peux y emmener quelqu’un. Nash ? Glenn ? Au final je me retrouve comme un con à ne pas savoir où foutre les pieds, ni avec qui. Je pouvais venir proposer à Zack de venir bricoler mais ça revenait à mettre le nez dans le boulot, donc pas l’effet voulu. Je pouvais très bien aller visiter la ville mais je ne suis pas du genre à traîner le nez en l’air sans savoir où aller. Pour ça il faut me traîner par la peau des fesses. Plus jeune j’étais le premier à emmener mon meilleur ami un peu partout mais cette année avait complètement changé ma personnalité. C’était assez effrayant d’ailleurs.
Alors me voilà comme un beau touriste à fouiner sur le net ce qu’on peut faire à Saint Adams. Il y a tout ce qui est “visites” que j’occulte rapidement, pas la patience pour ça. J’hésite à retourner à la salle de sport, ça me ferait peut être du bien. Je ne réfléchis pas plus longtemps et je vais préparer mes affaires. Je passe deux bonnes heures à la salle. J’ai pu me défouler bien comme il faut sans me soucier de ce qui se passait autour de moi. Je me sens un peu plus léger lorsque je sors. Dieu merci il y avait des douches à disposition et je ne ressors donc pas tout transpirant. Il est encore un peu tôt pour rentrer. Je monte dans la voiture puis je me mets en route sans vraiment savoir où je vais. Jusqu’à ce que je tombe sur un pub. Il me semble en avoir entendu parler mais je n’avais plus pensé à prendre le temps d’y mettre les pieds. C’était l’occasion. Une fois ma voiture garée pas loin je me dirige vers l’enseigne et passe le pas de la porte.
L’ambiance est comme je les aime dans les pub : chaleureuse et sans prise de tête. Bien loin des atmosphères de boîte de nuit ou autre club. Finalement je pense que je viendrai plus souvent. Me donner une petit habitude de passage. Je m’installe au bar à côté d’un jeune homme blond, je lui adresse un sourire poli puis je demande au barman sa spécialité en bière. Autant découvrir les choses jusqu’au bout. Je porte ensuite mon attention sur le reste de l’endroit, détaillant un peu plus le tout.
- Un rallye...je n’y aurai jamais pensé…
Ces mots sont comme une douce mélodie à mes oreilles. Je cherche la personne qui a bien pu faire naître en moi cette curiosité.
- Mais y aller seul c’est pas franchement palpitant…
Mon dieu mais où est cette personne ?! Que je l’embarque avec moi. Bon je m’emballe un peu mais c’est frustrant. Ou bien je suis tellement en manque d’activité que c’est moi qui imagine toutes ces choses. Je commence à me dire que je deviens fou, jusqu’à ce que mon regard tombe sur un flyer coloré avec marqué en gros le nom du rally et une voiture en image pour attirer l’oeil. En tout cas c’est qui fonctionne chez moi.
Je lève le nez et je me rends compte que c’est mon voisin blondinet qui regarde le bout de papier glacé.
- C’est vrai que ce genre d’évènement c’est plus sympa d’y aller avec quelqu’un. Donovan enchanté. Je ne m’attendais pas à ce que ce genre de rassemblements soit organisé dans le coin. Je crois que vous venez de trouver mon programme du week end.
Je lui souris, et je ne blaguais pas. Je n’allais pas laisser passer une aubaine pareille. Je prends une gorgée de ma boisson, qui au passage est vraiment excellente. Je le fais savoir au barman puis repose mon attention sur mon voisin.
- Pour vous remercier je peux vous emmener si ça vous dit.
Voilà, ça c’était un peu plus le vrai Donovan.
Admin
Messages : 353 Date d'inscription : 23/08/2012
Feuille de personnage Age [RP]: 999
Admin
Jeu 22 Aoû - 16:35
En quête de sensations
Encore indécis quant à se rendre sur le lieu de l’évènement ou non, Elijah passa un peu en revue ses connaissances histoire de statuer sur une potentielle invitation. Parce qu’y aller seul ne l’enchantait guère et si le blond savait pertinemment qu’il devait aussi se consacrer du temps à lui tout seul, il n’était pas suffisamment à l’aise sur le sujet automobile pour se lancer. Brayden était éliminé d’office évidemment. James, il ne le connaissait pas beaucoup et ne connaissait pas trop ses goûts en matière d’activités. Kris… il ne l’avait pas revu depuis sa tentative de suicide. Le ghanéen craignait que ce dernier ne lui fasse la morale, lui disant qu’il aurait pu donner des nouvelles avant d’arriver comme une fleur pour parler rallye. Edward… il n’osait même pas y penser. En fait, il réalisait que son acte irresponsable ne mettait pas que son couple en péril… il y avait aussi ses amitiés. En plus du fait qu’il n’était pas vraiment lié avec beaucoup de personnes, faire de nouvelles rencontres ne lui ferait pas de mal.
Comme une réponse à son constat silencieux, la voix d’un parfait inconnu parvint aux oreilles d’Elijah, le tirant de sa réflexion. Il releva doucement le regard de sa feuille, clignant plusieurs fois des paupières avant de tourner la tête vers l’homme assis juste à côté de lui. Hm ? Un homme brun, qui semblait être dans sa tranche d’âge, assez souriant mais sans arborer cet air charmeur qu’il pouvait croiser lorsqu’il venait passer du temps dans des bars. À vrai dire, c’était le genre de type qui faisait plutôt bonne impression lors de la première rencontre. Elijah resta silencieux, s’attarda un peu à observer son interlocuteur. Il se fit la réflexion qu’il passait certainement pour un gamin, avec sa bouille toute ronde et pas un seul poil au bec. Il enviait un peu la masculinité de cet homme prénommé… Donovan ?
- Oh… enchanté Donovan, moi c’est Elijah…
Bon, s’il avait aidé cet homme à trouver son activité du week-end, tant mieux, mais ça ne l’aidait pas dans sa recherche. Quoi que Donovan vint de nouveau répondre à sa demande en lui proposant carrément d’y aller ensemble. Le blondinet écarquilla les yeux sur le coup, sincèrement surpris par une telle initiative. Okay, il ne voulait pas y aller seul, mais dans sa tête, le fleuriste voulait s’y rendre avec quelqu’un qu’il connaissait un minimum. Pas un parfait inconnu non plus ! La méfiance commença à pointer le bout de son nez, le faisant remettre un peu en question les mobiles du brun. Il lui voulait quoi exactement en fait ? Pourquoi il l’invitait comme ça, aussi facilement ? Elijah crispa un peu ses doigts autour de son verre et lâcha un rire gêné qui transpirait la nervosité. Bon, voilà qu’il devait passer pour un parfait idiot à rire ainsi.
- Hahaha ! Attendez, on se connaît pas du tout et vous voulez qu’on y aille ensemble ?
Une façon pour Elijah de s’assurer qu’il n’hallucinait pas et que Donovan était sûr de lui. Mais l’homme semblait on ne peut plus sérieux et le blond se mordit légèrement la lèvre en s’empourprant sans pouvoir le contrôler. Ce qu’il devait paraître nouille n’empêche ! Le fleuriste avala une grosse gorgée de bière, ses pensées fusant à vive allure tandis qu’il analysait un minimum la situation. Était-ce raisonnable d’accepter ? Ne prenait-il pas de risques inutiles en se rendant dans une autre ville avec un homme dont il ne connaissait que le nom ? Si, clairement. Mais franchement… au diable les mauvaises inquiétudes ! Elijah en avait marre de lancer passer ses chances. Peut-être que cette sortie lui ferait le plus grand bien après tout, puis il appellerait Eibe si quelque chose n’allait pas ! Un peu de positivité, Eli !!
- D’accord… C’est d’accord ! Allons-y ensemble dans ce cas ! Je ne m’y connais pas du tout donc ce sera une grande première pour moi. Je ne sais pas où vous habitez du coup. Je suis propriétaire du fleuriste « Au jardin d’Eli » dans le centre-ville. Ça peut-être notre point de rendez-vous pour s’y rendre ! Mais si on y va avec votre véhicule, je me charge de préparer le repas pour le midi !
Puis le blondinet participerait pour l’essence également. En tout cas, il se montrait intransigeant pour la préparation du repas. C’était lui qui s’en chargeait, point ! En espérant que Donovan aimait les saveurs ghanéennes car Elijah ne se fera pas prier pour partager un peu de sa culture avec lui.
Retrouvant le sourire et se détendant, le blondinet attrapa son verre et le tendit face à Donovan, une moue adorable au visage.
- Normalement on ne trinque pas après mais tant pis ! À notre week-end fou qui s’annonce ?
Et indirectement, à ce petit pas de géant qu’il venait de faire qui l’aiderait, il l’espère, à le rapprocher de la guérison.
Et voilà, je devais faire face au moi d’il y a quelque temps qui ne réfléchit pas vraiment à ce qu’il dit ou fait, qui agit spontanément. Mais est ce que ce n’est pas ce que je recherchais ? Redevenir moi même, plus serein dans mes baskets et retrouver un quotidien qui me permettait de respirer sans avoir mal ? Si, bien sûr, mais pas dans cet extrême. Pas comme proposer à un parfait inconnu de m’accompagner sur un évènement qui ne l’intéressait peut être pas. Mais je devais bien reconnaître que je me retrouvais pleinement dans ce geste sans retenue, complètement vanilla.
J’attends sagement la réponse de mon interlocuteur mais en avisant de la tête qu’il affiche, je comprendre qu’il est en plein dilemme personnel. Ce qui me conforte dans l’idée que mon invitation spontanée...et bien l’était trop. Pourquoi ne pas simplement lui recommander d’y aller avec des amis ou de la famille. Il y avait toujours des activités autour à ce genre d’évènements, histoire d’attirer le plus de monde possible.
Elija, si j’ai bien noté, à ma grande surprise finit par accepter. Je prendre une gorgée de ma boisson, à défaut de me pincer, pour m’assurer que je ne rêve pas. Ce gars venait vraiment d’être d’accord sur le fait que j’allais l’emmener en dehors de la ville voir un rallye.
- Je suis garagiste et j’habite juste au dessus de l’atelier.
J’ai du mal à me dire aussi que je venais d’inviter un inconnu à passer un après-midi, voire non, une journée entière avec moi dans un domaine qu’il ne connaît apparemment pas. Et oui journée, vu qu’il proclame d’amener le déjeuner, d’un ton qui ne laisse pas la place à la discussion. Ca me rappelle une certaine rouquine d’ailleurs.
- Ca me va, mais vous êtes sûr que…
Avant que je ne finisse ma réponse, le voilà qui trinque dans mon verre. Bon visiblement j’ai ma réponse. Je me dis que finalement pourquoi pas, j’avais lancé cette sortie, alors autant y aller jusqu’au bout. Ebenezer sera surement fière de savoir que je ne suis pas resté cloîtré chez moi tout le week-end. Je souris à Elijah et je lève mon verre à notre expédition. Je passe les deux heures suivantes à discuter avec lui pour faire plus ample connaissance.
[ Samedi matin]
Me voilà qui descends de chez moi de bon matin, et cette fois ce n’est pas pour faire sa promenade à Falko. Bien que le jeune chien fasse partie du voyage. Je ne pouvais pas le laisser toute une journée seul enfermé à l’appartement et puis c’était l’occasion pour lui de voir du monde. J’avais, comme un vrai papa gâteux, préparé tout un sac avec des affaires pour lui. Une gamelle, une bouteille d’eau remplie, une laisse de rechange, une serviette, un jouet et un os à ronger pour l’occuper. N’ayant pas un coffre adapté, je le fais monter à l’arrière, il a son panier sur le siège mais je sais qu’il descendra d’un étage pour se coucher. J’abaisse les vitre arrière pour faire courant d’air et qu’il n’ait pas trop chaud. Je m’installe ensuite de mon côté derrière le volant et je prends la direction du fleuriste. Comme convenu je passais prendre Elijah chez lui. On avait échangé nos numéros lors de la dernière et première rencontre, histoire que se soit plus simple de communiquer si jamais l’un de nous devait annuler à la dernière minute.
J’arrive devant et je me retiens de klaxonner, il était à peine 8h du matin, la plupart des habitants du quartier devaient dormir. On avait décidé de partir tôt pour éviter le risque de bouchons aux abords de l’évènement et puis il y avait quand même une bonne heure de route. Lorsque je le vois arriver je me penche pour lui ouvrir la portière passager.
- Bien le bonjour. Je te présente Falko, j’espère que ça ira. J’ai oublié de te prévenir qu’on avait un compagnon de route, mais tu verras il est très gentils.
Lorsqu’il est installé et attaché je mets le GPS en route puis je démarre.
- Alors comment ça va ? Ca était ces derniers jours ?
Admin
Messages : 353 Date d'inscription : 23/08/2012
Feuille de personnage Age [RP]: 999
Admin
Jeu 22 Aoû - 16:35
En quête de sensations
La veille du départ, Elijah n’avait pas très bien dormi. Un sommeil en demi-teinte disons. Suffisant pour ne pas parler de nuit blanche mais trop peu pour se sentir frais dès le matin. Le blondinet avait pas mal ressassé pendant la nuit, se demandant incessamment si c’était vraiment une bonne idée et s’il ne devait pas plutôt annuler, même à la dernière minute. Il ne savait pas trop pourquoi, ses craintes revenaient au galop. Mais malgré ses peurs, le fleuriste ne se décida pas à prendre son téléphone pour contacter Donovan. À la place, il s’était levé plus tôt. Quitte à tourner dans son lit, autant s’occuper pour s’avancer. Il en avait donc profité pour préparer le repas du midi : deux gros tupperwares remplit de riz et de poulet épicé, quelques fruits, de l’eau et des gâteaux maison. En plus de son métier, Elijah avait remarqué que cuisiner le détendait. Conséquence à cela, il en avait préparé pour tout un régiment, représentant parfaitement la générosité ghanéenne. En espérant que Donovan aurait faim…
Une fois son sac prêt, Elijah retourna dans sa chambre pour enfiler sa tenue du jour. Une tenue colorée, confortable qui ne lui tiendrait pas trop chaud. Du beau temps était prévu et le blondinet voulait secrètement bronzer pour retrouver le teint qu’il avait au Ghana. Se voir aussi blanc qu’un cachet d’aspirine lui foutait le cafard. Même après tout ce temps, il ne se faisait pas à la météo anglaise.
8 heures approchant, le blondinet commença à guetter par sa fenêtre les allers et venues des voitures pour repérer le véhicule de Donovan. Lorsque le véhicule attendu sembla se garer en bas de chez lui, Eli se hâta de quitter son appartement, le stress lui rendant les mains moites et le cœur battant la chamade dans sa poitrine. Il vérifia une dernière fois qu’il n’avait rien oublié avant de fermer la porte de son logement et de descendre les escaliers à toute vitesse pour ensuite rejoindre son collègue dehors. Allez ! Tout allait bien se passer ! Il n’y avait pas de quoi se rendre malade. Il passerait une bonne journée, se changerait les idées et ferait davantage connaissance avec le brun !
Attrapant la portière que Donovan venait gentiment de lui ouvrir, il afficha un large sourire, se penchant en avant pour poser sa glacière avant de grimper dans la voiture.
- Bonjouuuuur ! Oh ?! Falko ? Il est trop mignon, il n’y a pas de soucis, j’adore les chiens !
D’ailleurs la présence du compagnon canin eut le don de détendre un peu le blondinet qui tendit sa main pour faire connaissance et lui faire une gratouille au passage. Il s’installa dans son siège, s’attacha et tourna la tête vers son camarade pour la journée. Il espérait vraiment qu’il parviendrait à se relaxer complètement et donc ne passerait pas pour un total idiot à faire des blagues nulles. Elijah avait cette fâcheuse tendance à parler beaucoup quand il était stressé pour combler le blanc dans une conversation.
- Oui ça va. Ça faisait longtemps que je n’avais pas fermé la boutique un samedi matin. Mes clients arrêtaient pas de me demander ce que je comptais faire aujourd’hui haha ! Mais je t’avoue que me balader ailleurs va me faire du bien. C’est la première vraie sortie que je fais depuis…plusieurs semaines.
Plusieurs semaines, pour ne pas dire hospitalisation et donc tentative de suicide. A part ses itinéraires habituels en ville, entre son commerce et ses séances de psy, Elijah ne voyait pas grand monde. Sa rencontre avec Donovan tombait plutôt à point nommer. Cette journée lui permettrait de travailler plusieurs pistes que lui avait donné Eibe pour son rétablissement. Le ghanéen se mit à sourire de nouveau tandis qu’il sortit une petite bouteille d’eau pour l’ouvrir.
- Et toi du coup ? Pas trop stressé de passer la journée avec moi ? Désolé, je vais un peu être le novice du jour.
Un petit air désolé pour Donovan qui risquerait de lui expliquer pas mal de choses. Elijah se tourna encore une fois pour regarder Falko qui commençait à s’installer à l’arrière. Un léger sourire, il porta de nouveau son attention sur le brun qui conduisait et parla un peu plus sur le ton de la confidence.
- Merci d’avance en tout cas, tu ne te rends pas compte à quel point ça me fait du bien de me changer les idées !
Il s’étira un peu, regardant les paysages au travers de la vitre. Une heure de route… si son chauffeur ne se montrait pas très bavard, il y avait de fortes chances pour qu’il fasse une petite sieste.
Dans le rétro central je peux voir Falko qui est tout content de la venue de notre passager et je me demande s’il sera assez patient durant le trajet. Bien entendu j’avais prévu de faire une pause pour le sortir et remettre un peu d’essence si besoin. En vue de l’enthousiasme dont faisait preuve Elijah à l’égard du chien, je ne pense que pas que cela poserait problème. Une fois les présentation faites je demande à mon ami à poils de se remettre dans son panier, ce qu’il fait sagement mais je vois dans son regard qu’il aurait préféré venir sur les genoux de son nouvel ami. Je devais cependant garder les limites établies, pour sa sécurité et la nôtre. Malgré tout ce regard bicolore si mignon pourrait faire craquer un coeur de pierre. Je commençais sérieusement à être fou de ce chien. Et indirectement, je pense de plus en plus qu’il m’aide à remonter la pente. J’espérais juste inconsciemment je ne me déchargeais pas complètement sur lui, il faudrait que j’en parle à ma prochaine séance de psy.
Je souris à Eli lorsqu’il mentionne le fait que ça faisait un moment qu’il n’avait pas fermé boutique. Tout comme moi il s’octroyait quelques jours de repos, chose qui semblait rare. Moi aussi je suis de plus en plus convaincu que cette parenthèse en dehors de la ville me ferait du bien. Accompagné de mon chien et de cette nouvelle connaissance. Encore une fois, me voilà à rencontrer du monde, mais maintenant ça ne me dérangeait plus. La preuve en est, c’est moi qui est pris l’initiative de cette expédition. J’aurais peut être dû proposer à Nash ou Allen d’ailleurs. Connaissant ces derniers ça aurait pu leur faire du bien à eux aussi. Tant pis, une prochaine fois.
- Stressé non ça va, mais un peu impatient. Ca fait longtemps que je ne suis plus allé sur ce genre de manifestations. Avant j’avais l’habitude de ces ambiances, j’étais pilote de F1. Le rallye c’est encore différent mais l’esprit est le même. Et ça serait avec plaisir que je t’expliquerai ce qui se passe, histoire que tu ne sois pas perdu.
Je souris à nouveau. Je me sentais léger et avec un léger entrain. J’aimais transmettre ma passion. Ou juste en parler, combien de fois Adélia m’avais écouté parler de mes courses, me plaindre quand ça n’allait pas et me réjouir lorsque j’avais pris mon pied et senti des sensations. Elle disait souvent que piloter me rendait vivant, j’étais à la fois triste et content qu’elle me dise cela. Triste car je ne voulais pas qu’elle pense qu’elle ne me rendait pas aussi vivant, et content, il n’y pas vraiment besoin d’explications.
- Il ne faudra pas hésiter à me dire si ce que je dis tu le perçois comme du charabia. J’ai tendance à m’emballer et vite oublier que tout le monde ne peut pas comprendre le jargon automobile. Et surtout à me dire stop si je parle trop. Et c’est avec plaisir, vraiment, moi aussi j’avais besoin de cette sortie.
Nous sortons enfin de la ville et je constate que le GPS nous fait passer par les petites routes de campagne. Tant mieux, c’est bien plus vivant et distrayant pour les passagers que les grandes étendues d’autoroute. Et encore ce ne sont pas celles qu’on trouve au Etat-Unis, celles ci sont...mortelles.
- Alors, reprenons notre discussion du bar. Continues de me parler de toi. Depuis quand es tu installé à Saint Adams ? As tu de la famille ou des amis ici ?
Je jette un rapide coup d’oeil à la glacière qu’il a à ses pieds et je me souviens qu’il avait voulu prendre en charge le repas. Je suis maintenant impatient de savoir ce qu’il avait préparé.
- Oh et dis moi, que nous as tu préparé de bon ?
Admin
Messages : 353 Date d'inscription : 23/08/2012
Feuille de personnage Age [RP]: 999
Admin
Jeu 22 Aoû - 16:36
En quête de sensations
Ce qui rassurait Elijah, c’était de constater que Donovan était passionné par leur activité du jour. Fort bien ! Les personnes qui aimaient un loisir de ce type étaient en général bien mieux placées pour vulgariser leurs explications et surtout, transmettre leur enthousiasme. Le brun semblait aimer discuter, ce qui permit au fleuriste de respirer un coup. Il ne devait pas se mettre la pression pour rien. Il avait l’air fort sympathique ce Donovan ! Eli comptait donc sur lui pour lui en apprendre davantage sur les courses automobiles. Paroles d’un expert en plus ! Empli d’admiration, le regard pétillant et la bouche bée, il adressa un coup d’œil à son vis-à-vis. C’était bien la première fois qu’il rencontrait un pilote de Formule 1, même si ce dernier n’exerçait plus. Il était bien sage lui, à préparer ses bouquets de fleurs tout au long de la journée.
Le blondinet lâcha un léger rire, désormais bien plus serein. Sourire lui allait bien, ça faisait un moment qu’il ne s’était plus montré sous un beau jour comme celui-ci.
- Haha ne t’en fais pas ! J’adore parler et j’aime découvrir de nouvelles choses. Je suis très curieux de voir ce que va donner l’évènement d’aujourd’hui. Puis je pense que c’est plus intéressant que de parler plantes et fleurs toute la journée… Là aussi on ne m’arrête pas dans ce domaine.
Elijah ne se lassait pas de parler de son métier qui était avant tout sa passion de toujours mais il avait conscience que ce n’était pas la tasse de thé de tout le monde. Enfin, si jamais Donovan avait un quelconque intérêt pour la flore, Eli le saura rapidement.
Le conducteur se décida à lancer un sujet on ne pouvait plus sérieux sur le tapis. Ola… La raison de sa venue, la famille, les amis… Voilà qui annonçait une séquence émotion très prochaine. Le ghanéen se connaissait par cœur. Il ne doutait pas du fait qu’il serait un peu compliqué pour lui d’en parler… mais Eibe lui avait bien stipulé que, justement, aborder le sujet l’aiderait à tourner certaines pages ou accepter certaines situations. Si Donovan était prêt à entendre tout cela, alors Eli se livrerait. On ne savait jamais après tout… Cet homme deviendrait peut-être un confident dans le futur ? Si toutefois ils décidaient de se revoir. En attendant de parler d’épisodes plus intimes de sa vie, Elijah préféra répondre d’abord à la question concernant leur déjeuner. Une petite pause qui lui permettrait de réfléchir à comment aborder le sujet précédent en toute discrétion. Il se penchant donc en avant et ouvrit la glacière sortant fièrement un tupperware.
- En fait, j’ai grandi au Ghana ! Et aujourd’hui j’ai voulu te faire découvrir une saveur de mon enfance ! C’est du poulet mariné suya ! Je ne l’ai pas trop pimenté parce que c’est limite si je ne mange pas le piment à la petite cuillère ! Il y a du riz avec et quelques beignets de légumes !
Elijah aimait cuisiner de façon générale et ça se sentait au travers de son enthousiasme. Assuré que Donovan avait bien vu son trophée, il rangea la glacière puis se redressa sur son siège. L’air un peu plus grave, venait maintenant le moment de parler du passé.
- Ça fait un peu plus de 3 ans que je suis à St Adams maintenant. Avant d’être fleuriste, j’étais le jardinier du pensionnat. Tu dois te demander comment je me suis retrouvé là haha… En fait, mon meilleur ami d’enfance a quitté le Ghana pour venir s’installer ici et ouvrir son salon de coiffure. Je n’ai pas supporté son départ, j’étais très amoureux de lui depuis qu’on était adolescents. Alors une fois que j’ai terminé mes études, je suis venu le rejoindre ici. On s’est retrouvé quelques temps, mais récemment, il est rentré au pays pour s’occuper de sa grand-mère souffrante. Ma famille est donc au Ghana, la plupart de mes amis également.
Il étira un léger sourire à leur mention. Ils lui manquaient beaucoup et avait hâte de les revoir tous. Avec le recul, il se rendait compte qu’il n’avait vraiment pas tissé beaucoup de liens ici en trois ans. L’inconvénient quand on vivait au travers d’une seule personne… Quel idiot il faisait parfois !
- J’ai quelques connaissances ici certes, mais pas encore d’amis intimes, J’ai rencontré un jeune homme qui m’a permis d’enfin oublier mon meilleur ami. On était en couple mais il a rompu il y a quelques semaines suite à un acte insensé de ma part… Du coup, à part mon commerce et mon psy, en ce moment, je ne vois pas grand monde.
Il venait de casser l’ambiance là, non ? Lui-même avait commencé à parler d’une voix un peu grave, teintée d’une émotion qu’il ne pouvait pas vraiment dissimuler. Assurément, Elijah n’avait pas tourné la page Brayden, en témoignait le fond d’écran de son téléphone. Il s’agissait d’une photo prise lors de la dernière St Valentin passée ensemble. Pour être franc, il ne comptait pas tourner la page. Il caressait l’espoir de reconquérir le jeune homme dès qu’il serait prêt à réapparaître dans sa vie. En espérant que ce dernier ne l’avait pas oublié. Le blondin se mit à rire un peu nerveusement.
- Excuse-moi, ce n’est vraiment pas joyeux ce que je viens de raconter ! Toi, dis-moi pourquoi tu es là ? Tu es tout seul dans ce village ? Puis pourquoi as-tu arrêté ta carrière de pilote de F1 ?
En espérant qu’il ne venait pas à son tour de toucher du doigt des sujets sensibles ou tragiques. Il ne connaissait pas le passé de Donovan. En aucun cas il ne le forçait à remuer des épisodes douloureux. Relevant la tête, il vit une station essence. Il demanda du bout des lèvres.
- Ça ne te dérange pas si on s’arrête à la prochaine ? Pour aller aux toilettes et se dégourdir les jambes à mi-chemin…
Il le remercia d’avance d’un petit signe de tête. Des stations, ils n’en croisaient pas beaucoup sur ces petites routes de campagne.
Me voilà rassuré, mon blabla n’allait pas gêner mon compagnon du jour. Je me sentais assez détendu et je me connaissais bien pour savoir que ma langue allait peu à peu se délier quand je suis comme ça. De plus on allait dans un monde où j’étais à l’aise. Une parenthèse dans ce brouillard épais qui entourait ma vie actuellement
- Oh non, je compte bien m’intéresser à ce que tu fais dans la vie et qu’est ce qui t’a amené à faire cette profession. C’est toujours intéressant.
Tout comme moi, le blond était passionné par ce qu’il faisait. Pour ma part j’avais un peu perdu de cette étincelle ces dernière années. Je bossais juste pour bosser et occuper mes mains, pour ne pas penser et seulement avoir des geste mécaniques qui ne me demandaient pas de réfléchir. Lorsque j’étais dans l’atelier je me mettais généralement en mode “robot” et j’arrêtais de penser. Ce qui m’allait très bien. Il m’était arrivé de buger quand un client revenait chercher son véhicule. Comme androïde qui ne comprend pas le sens de la question. Il fallait le dire, j’avais perdu de cette joie de vivre. ll y avait des jours je me demandais pourquoi je continuais d’essayer. Et puis je pensais à mes parents, je n’avais pas le droit de leur faire cela, de disparaître de leur vie de cette façon. Et puis maintenant j’avais...des amis ? En dehors de Glenn où c’était une certitude, je me demandais si je pouvais qualifier ainsi les personnes que j’avais rencontrées. Nash oui, les autres c’était encore différent. Damian était un petit poussin sorti de l’oeuf et Allen, une âme perdue comme moi que j’avais pris sous mon aile sans savoir pourquoi. Je les avais à peine rencontrés que je sentais que je m’attachais déjà à eux. Mais ils étaient tous plus jeunes que moi, avais je un soucis pour me rapprocher de personnes de mon âge ? Probablement.
Je pousse un soupire puis je reviens sur terre lorsque qu’Elijah me parle de lui. Je mets mes pensées de côté et me concentrer pour l’écouter. Le Ghana...sur le moment j’ai un peu honte, je ne sais même pas où ça se trouve. Je n’ose pas lui demander et je le laisse continuer. Lorsque je m’arrête à une stop à une intersection je me permets de jeter un oeil au contenu de la glacière. Avec le visuel et la description du cuisine, et bien j’avais faim. J’allais surement regretter de ne pas avoir déjeuné ce matin.
- Ca à l’air drôlement, j’ai hâte de goûter. Vraiment.
Je souris et je me remets en route. Il enchaîne ensuite avec son histoire. Je retrouve mon sérieux et l’écoute avec attention. Lorsque je sens son regard sur moi je hoche la tête pour lui montrer que je suis tout ouïe. Son histoire me touche, devoir quitter toute sa famille pour retrouver un ami et finalement se retrouver tout seul. Ca n’a vraiment pas dû être simple. Et faire face ensuite à une rupture, la vie n’avait pas été tendre avec lui. Je me retiens de lui demander ce qu’il avait bien pu faire pour que son homme décide de s’en aller. A la dernière minute je me dis qu’il ne doit pas être fière en vue de la façon dont il m’expose les choses. Je ne tiens pas à l’embarrasser. Comme moi il s’était renfermé dans son travail. Comme quoi.
- Ne t’inquiète pas. Je suis venu à Saint Adams pour diverses raisons. J’avais besoin de prendre des distances avec mon ancienne vie, et puis il n’y avait pas de femme ici.
Je me rends compte que dit comme ça c’était un peu léger comme explications. Je prends mon courage à deux mains et me force.
- J’ai perdu quelqu’un, de proche. Je me sentais vraiment mal dès que je croisais un visage féminin. Et pour la F1, j’ai du prendre un peu de recul car je faisais le con. Je me suis donné un an pour souffler loin de tout ça, à voir si d’ici là je serais capable de reprendre les courses.
Peu après je sens que Falko commence à s’agiter. Encore jeune, il n’avait pas une grande capacité de retenue.
- Non pas de soucis, je dois remettre de l’essence et sortir Falko.
Un petit quart d’heure plus tard je m’arrête. Le chiot trépigne d’impatience. Je me gare normalement pour laisser Elijah se rendre aux toilettes et de mon côté je libère le fauve. Après lui avoir mis sa laisse je le suis direction la verdure qui se trouvait pas loin. J’en profite pour m’en griller une, je me permets, étant éloigné de la station. Tout en regardant Kalko faire sa vie, je repense à ce que m’a raconté Elijah. Son histoire me refait penser à un autre couple que je connais. Jusque là je ne m’étais pas vraiment rendu compte de cet aspect. J’étais totalement focalisé sur...moi, que je n’avais pas pensé aux relations qu’on pouvait avoir ici. Enfin ma première sortie avait bien été au Beluga quand j’y pense. L’amour revient donc une seconde fois dans ma bulle et je ne m’en sens pas gêné. Est ce que c’est parce que ce sont des relations entre hommes ? Ou parce que je commence à lâcher prise ? Je n’en ai aucune idée…
Lorsque la bestiole à fini, je retourne à la voiture avec lui et le fait remonter. Je vais ensuite à la borne d’essence et fais le plein. Je continue de cogiter jusqu’à ce que le blond revienne. Une fois remis en route je relance la conversation à tâton.
- Je trouve dommage que ton compagnon ait décidé d’arrêter. On fait tous des erreurs, ce n’est pas pour autant qu’on doit tout stopper. Tu l’as rencontré comment ?
Admin
Messages : 353 Date d'inscription : 23/08/2012
Feuille de personnage Age [RP]: 999
Admin
Jeu 22 Aoû - 16:36
En quête de sensations
Elijah sentait bien que la parole était difficile pour Donovan. Il ne pouvait que comprendre. Lui-même avait dû atteindre un extrême pour enfin poser des mots sur son mal-être. Extrême qui avait failli lui coûter la vie. Triple idiot. Alors il ne se formalisait pas d’avoir des explications quelques peu évasives ou décousues. Ils ne se connaissaient pas intimement après tout, il était normal de faire preuve de distance avec des inconnus. Mais le peu d’informations que lui donnait Donovan laissait quelques indices sur la nature de ses épreuves. Cette figure féminine qui semblait hanter le brun au point de le faire déménager dans un lieu uniquement masculin… S’il ne s’agissait pas d’une sœur, ou d’une meilleure amie, c’était probablement sa compagne. Ou une fille peut-être ? Une perte suffisamment douloureuse pour marquer un homme à vif dans tous les cas. Pour ce qui était de la formule 1, Elijah imaginait que faire le con rimait avec avoir des accidents. Peut-être Donovan avait-il lui aussi risqué sa vie ou s’était gravement blessé lors d’une course. Les faits du genre auprès des pilotes de F1 n’étaient pas exhaustifs. Dans tous les cas, il se contenta de ce que lui donnait son conducteur pour le moment.
- J’espère que tu pourras reprendre les courses, il n’y a rien de plus frustrant que de devoir renoncer à sa passion.
Lui-même n’osait pas imaginer la peine que ça lui ferait d’arrêter son commerce et donc de cesser de transmettre son savoir à ses clients.
Une fois la voiture arrêtée, Elijah se rendit dans la station pour une petite pause toilettes. Il profita d’être seul pour reprendre ses esprits et inspirer un grand coup. La conversation était lourde mais dans le même temps nécessaire. Il passait un bon moment avec ce Donovan et se disait que peut-être ils avaient des choses en commun mais ne le savaient pas encore. Avant de sortir dehors, il passa par le coin boutique pour acheter un paquet de sucreries histoire de ! Autant grignoter tout en papotant de leurs vies respectives. Puis le sucre stimulerait le blond et lui donnerait un peu de courage. En tout cas, il était désolé pour Donovan, et quelque part, il voulait l’aider à surmonter sa peine d’une manière ou d’une autre. Pour une fois qu’il donnerait au lieu de recevoir…
Son sachet en main et le produit payé, le blondinet retourna dans la voiture après s’être dégourdi les jambes. Ce break lui avait fait du bien. Eli était donc un peu plus serein pour reprendre là où ils en étaient. Une papouille à Falko et les voilà repartis. Ils ne devraient plus tarder à arriver sur les lieux de l’évènement, les panneaux affichant plus que quelques dizaines de kilomètres de distance. Le voyage passait vite !
Entendant la réflexion de Donovan, le ghanéen décida d’ouvrir son paquet de friandises d’un coup sec et le tendit au brun. Un léger sourire aux lèvres, pensif. Il aimait songer à sa rencontre d’avec Brayden.
- C’était lorsque j’étais jardinier et que je travaillais les espaces verts des jardins du pensionnat. Il est venu vers moi, un jour de très beau temps, torse nu, et a commencé à me draguer. Il est très beau et attentionné. Je ne saurais dire si c’est sa gentillesse ou sa plastique sur le coup qui m’a poussé à accepter un rendez-vous avec un élève. Dans tous les cas, on s’est revu quelques jours après…
Il lâcha un léger rire. À croire que Brayden avait vraiment tout prévu et s’était volontairement dénudé pour l’approcher. La scène était comique en y repensant. Elijah se souvenait très bien de son embarras mais aussi de ses nombreuses coups d’œil sur le torse musclé du sportif.
Pourquoi avait-il décidé d’arrêter ? Eli posa son paquet sur ses jambes et retroussa l’une de ses manches puis tendit son avant-bras vers Donovan. Le brun pouvait voir sans mal la grosse cicatrice qui zébrait sa peau. Elle était encore rose et le centre d’une couleur violacée. Ses formes irrégulières sous entendaient l’acharnement avec lequel il avait cherché l’artère pour la sectionner. Il avait eu tellement mal ce jour-là. Son regard noisette sur sa cicatrice, il expliqua doucement.
- Je pense que tu devines quelles étaient mes intentions lorsque je me suis fait ça… C’est ce genre d’erreur que j’ai commis. J’imagine que tout s’est effondré autour de lui de façon violente et inattendue. C’est lui qui m’a trouvé alors que j’étais sur le point de partir. J’ai été égoïste… Comment pouvait-il faire face à ça avec son jeune âge ?
Il soupira longuement et couvrit de nouveau son bras en fermant les yeux doucement. Le temps passait, la colère aussi et désormais, Elijah commençait à comprendre la détresse de son ancien amant. Il lui avait infligé quelque chose d’horrible. Il était normal que Brayden ait pris la fuite. Passant doucement sa main sur la zone en cours de cicatrisation, le fleuriste rouvrit ses paupières, étirant de nouveau un fin sourire.
- Mais je ne perds pas espoir. Je fais tout pour reprendre goût à la vie, me soigner, aller mieux. Je compte bien le retrouver et le reconquérir, parce que c’est l’homme que j’aime. Ebenezer, mon psy, m’aide beaucoup dans ma démarche et me donne de nombreuses pistes à travailler.
Eibe était un homme extraordinaire. Il ne savait pas trop où il en serrait s’il ne l’avait pas croisé par hasard. Pour une fois, la chance lui avait sourit ce jour-là ! Elijah tourna la tête vers Donovan.
- Et toi ? Comment fais-tu pour te remettre de tout ça ? Qu’est-ce qui te fait tenir exactement ?
Pour le coup, « trouver un sens à son existence » lui paraissait d’une évidence incroyable maintenant qu’il avait appris à mieux se connaître. Il espérait qu’il en était de même pour Donovan.
Reprendre les courses. Je le souhaitais énormément mais je ne pense pas être prêt encore. Je sais que si je retourne derrière un volant, dans le contexte d’un course ou d’un entraînement, je perdrais vite le contrôle pour retrouver cette adrénaline. Parfois ça me démange quand je roule ma voiture du quotidienne, dès que je sors de la ville pour aller faire un tour et quand je me retrouve sur les grandes routes de campagne, ça me démange fortement. Je me retiens juste assez mais j’ai le pied qui est sensible et qui meurt d’envie d’appuyer sur la pédale. Donc ouais, ça me manquait. Je ne le remarque pas vraiment mais je laisse échapper un soupire en regardant la route.
Je me recentre ensuite un peu plus, lorsque Elijah mentionne son ex compagnon. Il semblait vraiment épris de cet homme. Il me rappelle un peu Allen avec Nash. Les couples que je rencontre vivent un réel sentiment amoureux. Je pensais que ça me mettrait mal à l’aise mais non. Bien entendu je me vois un peu dans leurs paroles quand ils parlent de leur moitié, mais j’essaie de ne pas penser à moi. De ne pas laisser ce que j’ai perdu, m’envahir et m’empêcher d’être avec eux alors qu’ils se confient à moi. J’écoute calmement ce qu’il me dit, me parlant du physique du sportif qu’il avait trouvé attirant, tout autant que son esprit. J’ai un peu de mal à me mettre à sa place, je n’ai jamais spécialement eu ce genre de pensées envers mes confrères masculins. Pour ça avait été les femmes dès le début et je n’ai jamais eu de phase de questionnement. J’essaie tant bien que mal de me mettre à sa place, d’un côté j’y arrive, les sentiments sont les même qu’on aime une femme ou un homme. Ca me fait juste bizarre d’essayer d’imaginer avoir des sentiments pour un homme. Cependant je sens une pointe de curiosité naître. Ce qui me secoue un peu.
Heureusement Elijah enchaîne et me montre son bras. J’y jette un rapide coup d’oeil mais j’en ai vu assez pour comprendre de quoi il me parle. Le blond avait donc tenter de mettre fin à ses jours. Ca ne m’était guère étranger et je pouvais plus ou moins comprendre ce qu’il avait pu ressentir. La vie n’a rien de simple, quand les choses négatives s’accumulent sans nous donner de répit, on a vite fait d’être tenté de dépasser la limite.
- Je ne vois pas ça comme une erreur. On a tous le droit de ne pas aller bien. Personnellement je n’ai jamais eu le courage de passer le pas, pourtant j’en ai eu envie. On a tous plus moins de choses qui font qu’on y arrive, ou pas. Après je comprends sa réaction, dans ces moments là on ne pense pas vraiment à ceux qu’on laisse derrière. Je comprends aussi ta culpabilité mais tu ne peux pas prendre sur tes épaules. Ce n’est la faute de personne, à mon avis.
Depuis quelques jours, voire semaines, je réfléchis autrement. Je tente de me dire que vouloir un The End n’est pas forcément la solution aux problèmes. Je savais que c’était un peu lâche mais quand on ne va pas bien, on ne pense pas vraiment au reste. On pense bien faire en se retirant du paysage, de libérer certaine personnes. On ne se rend pas compte de tout.
- C’est bien si ta thérapie t’aide. Jusqu’à récemment je ne voulais pas en commencer une et j’avais en horreur les cabinets de psy. Ma famille me poussait à y aller mais tout ce que je voulais c’était être seul. C’est ce que j’ai fais pendant un temps, mais j’ai commencé à avoir des crises d’angoisses.
Je serre un peu plus le volant dans mes mains. Quand j’y repense je me trouve idiot. Certes parler de tout ça est douloureux et je préfèrerai le garder pour moi et continuer à avancer droit devant moi, mais je ne pouvais plus avoir cette mécanique de vie. J’avais maintenant des personnes dans ma vie qui nécessitait un minimum de stabilité.
- Je vois aussi un psy, Mr Taylor justement. Notre première rencontre a été un peu chaotique mais ça se passe...bien. Je ne saurai vraiment dire si c’est le cas ou pas, car je suis ressorti épuisé et avec pleins de souvenirs dont je ne voulais pas forcément me rappeler. Et pour ce qui me fait tenir…
Je garde le silence un instant, le temps de réfléchir. En fait la réponse vient d’elle même.
- Le travail. Je m’y plonge sans regarder l’heure et sans rien faire autour. Ca me permet de ne pas penser à ce qui s’est passé etc. Je fais les choses mécaniquement et ça me suffit. Seulement j’ai fais des rencontres qui font que je doive sortir un peu plus de ma bulle. C’est compliqué mais sans doute bénéfique. La preuve, je suis allé adopter un chiot.
Après avoir jeté un oeil dans le rétro central, j’esquisse un sourire, je voyais une pointe d’oreille dépasser. Avant que je ne puisse reprendre la parole, je vois qu’on approche d’un village et que des voitures se sont garées le long de la route.
- Ah je crois qu’on est pas loin.
En effet, après avoir baissé ma vitre, j’entends le son caractéristique de voitures en pleine course. Je souris et regarde Elijah. Je tourne un peu en rond pour trouver une place à l’ombre, histoire que la glacière n’est pas trop de mal à garder le déjeuner au frais. Une fois que tout le monde est ensuite descendu, on prend la direction de ce qui pourrait être l’accueil de l’évènement. Au stand je prends des entrées pour toute la journée puis me tourne vers Eli.
- Et voilà on y est. Par quoi tu veux commencer ?
En attendant sa réponse, je lui accroche le bracelet en papier pour qu’il puisse aller et venir comme il le voulait. Un beau bracelet rouge pétant.
Admin
Messages : 353 Date d'inscription : 23/08/2012
Feuille de personnage Age [RP]: 999
Admin
Jeu 22 Aoû - 16:37
En quête de sensations
Donovan lui exposait là un avis auquel il n’aurait jamais songé. Même si Elijah avait débuté un suivi psychologique, il avait encore du mal à ne pas se culpabiliser suite à sa tentative de suicide. Il lui était difficile de ne pas porter tout le poids de la responsabilité sur ses épaules, puisque c’était lui et lui seul qui avait saisi ce cutter. Dans sa réflexion, il voulait préserver Brayden encore et toujours, répétant sans cesse qu’il n’y était pour rien tandis qu’il s’accusait de tout les maux. Mais là encore, ce n’était pas la bonne démarche. Le blondinet avait ce réflexe humain de vouloir absolument désigner un coupable. Une mauvaise idée quand on en venait justement à s’accuser soi-même. Il n’y avait pas juge plus sévère que soi-même. Ce n’était pas en procédant de la sorte qu’Elijah allait réussir à s’aimer et porter un regard bienveillant sur lui. Donovan rejoignait le discours de Eibe, mais ce coup-ci, entendre ces mots d’un parfait inconnu qui ne le jugeait pas fit écho chez le fleuriste. Ce n’était pas une erreur. Ce n’était la faute de personne. Pas même de Prince. C’était la faute de cette maladie. Point.
Le blondinet fut surpris d’apprendre que le chauffeur du véhicule était lui aussi un patient d’Ebenezer. Voilà qui leur faisait un nouveau point en commun. Visiblement, Donovan trouvait plus de difficultés que lui à se confier ou avancer dans son suivi médical. Elijah laissa un sourire se dessiner peu à peu, plein d’empathie à l’égard du brun. Il acquiesça, comprenant son sentiment car en sortant de sa première consultation, il était à bout de forces et pas forcément plus léger.
Elijah attendit encore un peu, voyant que son camarade semblait réfléchir et chercher ses mots. Il ne voulait pas l’interrompre. Il hocha la tête, agitant un peu ses mèches blondes par la même occasion. Oublier en se tuant à la tâche. Se réfugier dans le boulot. Un comportement que le fleuriste lui-même avait adopté jusqu’à récemment. Seulement, cela ne faisait que camoufler vaguement le problème en lui-même, repousser les soucis à plus tard jusqu’à ce que ces derniers reviennent au galop. Affirmer que cela suffisait, c’était se voiler la face. Fort heureusement, Donovan s’efforçait de sortir.
- Je pense que jusque là, tu as fait la démarche la plus difficile. C’est vraiment dur de pousser la porte d’un cabinet de psychologue pour raconter sa vie. Je te rassure là-dessus, moi aussi je me suis senti encore perdu lorsque je suis rentré chez moi les premières fois. Mais en psychologie, il faut déconstruire pour reconstruire, remonter à la source donc ça demande de se souvenir de choses que l’on enfouit tout au fond. S’y confronter, c’est ce qui mène à la guérison.
Eli garda son sourire puis continua.
- Je dirais que tu n’as pas encore eu ce déclic qui fait que tu pourras sortir de cette routine avec le boulot. Ça viendra avec le temps, au fil des rencontres et des sorties. Ne fais pas comme moi, n’agis pas de façon aussi extrême pour finalement te rendre compte de l’essentiel.
Là dessus, Donovan lui signala qu’ils étaient tout prêt. Effectivement, vu les familles présentes en nombre et les tenues au nom de l’évènement, l’entrée ne devait plus être très loin. La hâte commença à saisir le fleuriste qui en eut les mains légèrement moites. Il ne connaissait pas ce genre d’ambiance, ce qui le sortait de sa zone de confort. Mais indéniablement, il était content d’être là avec Donovan. Une fois la voiture garée, il accompagna donc le brun, ne pouvant s’empêcher de prendre quelques photos de Falko qu’il trouvait adorable avant de se retrouver avec un bracelet rouge autour du poignet. Il étira un sourire. Voilà déjà un premier souvenir de cette journée ! Il aida Donovan à mettre le sien.
- Hm… je t’avoue que je suis très curieux de voir ce que donne un départ de courses. Il doit y avoir les horaires sur le programme. L’exposition des anciens modèles de voitures m’intéresse aussi. Puis l’interview des célébrités.
Une fois le bracelet bien attaché autour du poignet de Donovan, Elijah s’attarda à lui attraper délicatement les mains, cherchant son regard du sien, très doux.
- Tu sais Donovan, je ne suis peut-être pas le mieux placé pour dire ça mais… la vie n’a pas de prix. Je m’en rends compte un peu plus chaque jour. Je te trouve très courageux pour tous les efforts que tu fournis et je souhaite vraiment que tu t’épanouisses. Je ne te connais pas vraiment, c’est vrai, mais je veux qu’on se serre les coudes et je veux t’aider ! Alors profitons à fond de cette journée, d’accord ? On va bien s’amuser !!
Pour appuyer ses propos, il lui adressa un adorable sourire, franc, illuminant son visage. Elijah débordait de conviction pour le coup, transpirait de sincérité. Il lui lâcha les mains pour ne pas le gêner davantage puis analysa de plus près le plan de l’évènement. Il le montra d’ailleurs au brun en désignant du doigt plusieurs stands qui semblaient intéressants. Il laissait le choix à Donovan de se diriger vers une première animation. Eli était en découverte totale des lieux, alors il préférait laisser Donovan ouvrir le bal. En attendant sa réponse, il papouilla Falko qui, tout content, venait salir son pantalon de poussière avec ses pattes avant.
Alors que nous nous dirigions vers le centre de toute cette agitation, je repense aux paroles du blond concernant la démarche de la thérapie. Il avait raison sur un point, c’était très dur. Dois-je préciser que j’avais fais un bon nombre de crise d’angoisse à l’idée de toute cette histoire ? Et que mon premier essais avait été un échec ? Non, je n’avais pas envie de gâcher cette journée. Je voulais un peu oublier tout ça. Je ne lui en voulais pas de m’avoir posé ces questions car il cherchait simplement à apprendre à me connaître et ça me faisait plaisir en un sens. Mais pour le moment je ne voulais pas revenir dessus, j’allais enfin me retrouver dans un monde qui se rapprochait du mien. Un monde qui se tenait éloigné de moi depuis un certain temps et cette séparation était compliquée à supporter. Courir, tenir un volant, c’est ce qui m’avait aidé à tenir.
J’avais trouvé une compensation et je ne voulais sortir de cette routine. Ce poste au garage et ce que j’y faisais était une peu la dernière cale qui m’empêchait de tomber. Je me refusais de me reposer totalement sur Glenn, certes il était mon meilleur ami mais je tenais vraiment à reconstruire notre amitié avant de me laisser aller avec lui. Je voulais le protéger lui de mes blessures qui suintent et moi des souvenirs qu’il n’a plu. Je me retiens de répondre à Elijah que j’avais déjà pensé à passer la limite et aller dans cet extrême dont il parle. Simple moi je n’avais jamais eu le courage d’aller jusqu’au bout. Malgré que le geste soit triste et sa signification encore plus, j’avais un profond respect pour le fleuriste car il avait été au bout de ce qu’il croyait être juste. Moi j’avais honte, je n’avais pas pressé cette détente.
Elijah me parle des premières activités qu’on pourrait faire. Je me renseigne quant au départ en question, par chance il y en a un dans pas longtemps. Je lève le nez et repère rapidement la direction à prendre puis l’emmène.
- Viens ça ne va pas tarder. Et après on ira voir les voitures de collections, je les aime beaucoup. Elles ont un charme d’époque qu’on ne retrouve plus dans nos voitures actuelles.
D’où le fait que son véhicule personnel soit d’époque. Il vérifie que Falko suit au bout de sa laisse et se dirige vers l’endroit qu’il a repéré. Ils sont un peu en hauteur et ils peuvent donc ainsi bien voir la piste. Beaucoup de gens se regroupent et il fait passer Elijah devant lui. Il a toujours en tête ces dernière paroles mais le bruit est bien trop assourdissant pour qu’il lui réponde sans gueuler. Il préfère attendre que le départ se fasse. Les concurrents s’alignent sous la voix du speakers. Les supporters poussent des cris d’encouragement. Les moteurs grondent pour impressionner les adversaires. J’ai des frissons qui me parcours le corps. Je me demande même si je ne tremble pas un peu. Cette ambiance éveille un moi enfouit et éteint. Je regarde la scène avec des yeux d’enfant. Je meurs d’envie d’être là bas, en bas. De jouer avec ma pédale en attendant le feu vert, le drapeau qui s’abat. Je veux sentir la voiture vibrer sous mes mains. Une vraie drogue et je voulais ma dose. Le départ est donné et les voitures s’élancent. Ce n’était pas un rallye à proprement parlé juste une petite course de tout terrain. Le vrai rallye se passait un peu plus loin. Le départ était différent et puis même la course en elle même. Tu n’avais pas tes concurrents à côté de toi durant toute la courses. C’est ce que je préférais, pouvoir voir les autres voitures et jouer avec les virages pour passer devant. Après qu’on ai regardé les premiers tours, je propose à Elijah d’aller vers les stand d’expo.
- C’est très gentils à toi de me proposer son aide ou ta compagnie tout simplement. Et c’est de même pour moi tu sais. Je ne sais pas combien de temps ça va me prendre ni même si j’y arriverai mais si tu as envie de parler un jour n’hésite pas.
Je souris pour appuyer mes dires puis continue de m’avancer à travers la foule.
- A part les fleurs et la cuisine, tu as d’autres passions ? Comme la musique par exemple, ou la poterie.
On arrive devant les premiers modèles et je lui explique un peu les caractéristiques, sans trop rentrer dans les détails barbants.
Admin
Messages : 353 Date d'inscription : 23/08/2012
Feuille de personnage Age [RP]: 999
Admin
Jeu 22 Aoû - 16:37
En quête de sensations
C’était le jour de son baptême, une grande première pour le ghanéen qui ne connaissait ni le grand frisson de la piste, ni l’adrénaline de la course. Passant devant Donovan, il consulta ce dernier du regard pour s’assurer que tout allait bien pour lui avant de se concentrer sur le spectacle se déroulant sous leurs yeux. Il avait beau ne rien connaître à cet univers, le fleuriste pouvait témoigner que chaque assistant était passionné. L’ambiance était bonne, communicative, au point qu’Eli en venait à applaudir lui-même et encourager les participants. Il en était le premier surpris mais ce n’était pas un mal en soi. Changer d’air lui faisait du bien, découvrir autre chose également.
L’atmosphère fut à son apothéose lorsque le départ fut donné ! Les voitures s’élancèrent dans leur grondement caractéristique, laissant des traînées de poussière derrière elles tandis que le public cria plus fort. Cet élan électrisa le blondinet qui eut soudainement très envie d’être à bord de l’un de ces bolides. Le fleuriste avait envie de savoir ce que ça faisait, de sentir ses tripes se serrer en luttant contre la montée d’adrénaline ! Seulement, Elijah ne savait pas trop s’il se montrerait capable de conduire un tel véhicule à toute vitesse. Il préférait certainement la place de co-pilote, quoi que là aussi, il fallait de l’entraînement.
Ne se lassant pas de regarder les voitures réaliser leur circuit, le blondin tourna finalement la tête vers Donovan quand ce dernier lui proposa de changer de lieu. Le temps de prendre une photo souvenir, le ghanéen pressa le pas, tout sourire, rejoignant son collègue. Ses paroles le touchèrent sincèrement. Même s’il ne connaissait pas les détails de sa vie, Eli était heureux de voir que Donovan s’ouvrait à lui, d’une certaine manière.
- Merci Donovan. Surtout, dans ta démarche, prends le temps de faire les choses. C’est bien de sortir de sa zone de confort mais il faut être bienveillant envers soi-même. Je suis certain que tu vas y arriver ! Il va falloir qu’on se revoit pour boire un verre en ville !
Fort de cette promesse qu’il comptait tenir, le fleuriste zieuta avec admiration les premiers modèles qui s’offraient à eux. Magnifique ! Vraiment ! Il avait presque envie de sortir son porte-feuille en demandant à en acheter une. Si seulement il avait suffisamment d’argent pour… Le blondinet avait beau vivre à St-Adams depuis quelques années, ce dernier n’avait toujours pas fait d’emprunt pour acheter sa propre voiture. Ça faisait partie de la liste des projets en attente à laquelle il devait s’atteler rapidement. À bientôt 30 ans, il était bon d’être indépendant dans ses déplacements, surtout qu’il avait le permis…
Sans quitter les véhicules des yeux, Elijah continua de suivre la conversation.
- Je ne suis pas musicien, même si j’adorerais… J’ai la culture du chant par contre. Au Ghana, on saisissait toutes les occasions pour se réunir et chanter ensemble. C’était une façon pour nous de manifester notre joie. Je trouve ça dommage qu’en Occident, les gens soient aussi coincés à ce niveau-là.
Il ne comptait plus le nombre de fois où un inconnu l’avait dévisagé dans la rue parce qu’il avait osé pousser la chansonnette en langue twi. Ou l’hilarité de certains quand à son arrivée en Angleterre, Elijah se réjouissait de l’arrivée de la pluie. Il avait beau avoir un visage de blanc, son cœur restait ghanéen. Il adressa un sourire au brun puis rajouta.
- Sinon dans ma boutique, je fais des ateliers pour les enfants. J’adore passer du temps avec eux et ça aide certains papas qui parfois ont du mal à faire garder leurs petits. Je crois que petit à petit, ce temps passé avec eux me devient très précieux. Je n’aurais jamais imaginé cela avant… Et toi ? Tu as des passes-temps à part ton métier et les courses ?
Elijah afficha un air vraiment très tendre à l’évocation de ces petites têtes blondes qui apprenaient à prendre soin des fleurs avec leurs grands yeux émerveillés. Même si le moment phare restait la pause goûter !
Prenant quelques clichés, il demanda à Donovan de le prendre en photo avec certains modèles, exagérant ses poses pour se tourner en dérision. Son initiative eut le don de faire rire quelques personnes autour. Le fleuriste pouffa de rire et invita Donovan à le rejoindre, voulant immortaliser le moment.
- Allez Donovan ! Fais le beau ! Je veux garder des souvenirs de notre journée !
En espérant ne pas trop le gêner… mais pour le coup, le naturel très festif et comique d’Elijah refaisait surface en cette journée ensoleillée. Bien loin du jeune homme dépressif qui voulait en finir avec la vie. Une fois les selfies pris, le ghanéen s’éloigna des véhicules et reprit le programme.
- Il y a le départ du rallye dans 30 minutes ! On pourra aller le voir ? Après il y a toute une partie de l’évènement consacré à de l’initiation à la conduite où on peut faire quelques tours de piste… Tu te sens de conduire même si c’est pas comme lorsque tu étais pilote ? Je serais ton co-pilote !
Une bouille adorable au visage, Elijah avait le regard pétillant. Peut-être qu’il n’allait pas connaître les sensations d’une vraie course de F1 mais l’idée d’expérimenter un peu la vitesse le séduisait totalement !
Nous sommes perdus au milieu de la foule, qui comme nous, se prélasse devant les modèles anciens d’automobiles. Et encore tous ne sont pas exposés ici, là on nous montre seulement les premiers qui ont servis pour ce genre de courses. Même si certaines sont jolies à voir et ont une mécanique intéressante, ce ne sont pas celles que je préfère. Les constructeurs d’aujourd’hui chercher de plus en plus une ligne épurée, un design longiligne pour un meilleur aérodynamisme. Je trouve que les voitures perdent en caractère. Je ne saurais dire le pourquoi du comment, c’est c’est un avis personnel.
J’approuve la demande d’Elijah quant à se revoir qu’on retrouvera notre quotidien à Saint Adams. Bien que notre rencontre fut rapide et sur un coup de tête, je ne comptais pas faire le mort suite à cette sortie. Le blond était très sympa et compréhensif envers moi, je serais le dernier des cons si jamais je disparaissait du jour au lendemain une fois rentré. Il ne comprendrait pas et puis je n’ai pas de raison d’agir ainsi. Il est gentils et semble avoir un bon fond. J’avais de la chance de rencontrer des personnes bienveillantes envers moi. Il m’arrivait de vouloir rencontrer un débile juste pour me battre, mais après réflexion, à quoi ça me servirait. Cependant je sentais que la colère qui se tapissait en moi était prête à sortir à la moindre occasion. C’est pour cela aussi que pendant qu’on avançait, je regardais autour de moi, surveillant ce qui se passait. Je ne tenais pas à être emmerdé, ça gâcherai le moment pour Elijah. Car je sais que je me laisserai emporter.
- Le Ghana semble être un pays chaleureux. C’est vrai qu’ici tout est plus...compliqué. Dès qu’on sort un peu de sa coquille, ou qu’on dépasse les limites que la société érige, on est regardé de travers telle une bête de foire. C’est triste.
Entre temps je lui parle du modèle suivant, le plus rapide de son époque. Je lui raconte le pourquoi du comment : l’association de plusieurs grande enseignes automobiles pour le moteur et le reste de la mécanique. Ce qui se fait souvent.
- Un passe temps ? Euh...non pas vraiment. En dehors de la mécanique je dirai la musique. J’ai longtemps joué du piano, j’aime beaucoup écouter et composer. Mais ça fait un moment que je n’ai pas touché à un piano.
Je ne m’attarde pas sur le sujet. Je ne voulais pas répondre au fameux “ pourquoi ? “ car ça engendrerait des explications que je ne suis pas prêt à donner. Car moment même je ne comprenais pas tout.
- C’est bien ce que tu fais avec les enfants. Je trouve que la culture des plantes se perd de plus en plus. Maintenant un enfant aurait du mal à reconnaître un choux de Bruxelles ou un poireau. C’est triste mais c’est la réalité. Du coup je pense que c’est pareils avec les fleurs, c’est une bonne initiative que tu as eu.
Mais avant que j’ai une réponse de sa part, le voilà qu’il me tend son appareils photo. Le temps de passer le bout de la laisse de Falko autour de mon poignet, de lui dire de s’asseoir à mes pieds, et je prends ensuite mon acolyte en photo. Visiblement il semble bien s’amuser, ce qui est me soulage. Je craignais un peu qu’il s’ennuie dans un univers qu’il ne connaît pas. Comme dis plutôt, je remarque qu’on nous regarde et dévisage, mais je m’en fous royalement. Ils n’ont qu’à retirer le bâton qu’ils ont dans le cul. Et le voilà qu’il me demande de poser avec lui. J’affiche un regard surpris, c’est bien la dernière chose à laquelle je m’attendais, cependant pour ne pas lui faire de la peine j’accepte et je vien à côté de lui pour le selfie. Je crois que je n’ai pas souris…
Il est décidément des plus motivé de tout ce qui se passe autour de nous. Le voilà qu’il souhaite faire une initiation. Ce qui voudrait dire que je prendrai le volant. Un long frisson d’excitation me traverse l’échine. Mes mains me démangent et sont avide de se refermer sur cet objet circulaire. Impossible de refuser.
- Avec plaisir, il faut juste que je dépose Falko à la voiture.
On fait l’aller retour pour mettre bébé chien dans la voiture. La glacière dans le coffre, au cas où la boule de poils soit trop curieuse. Je tente d’ignorer les couinements que j’entends quand on s’éloigne de la voiture. Ca fait partie de son éducation, être capable de rester seul. Je me le permets car la voiture est à l’ombre et qu’il ne fait pas chaud à l’intérieur, sinon hors de question de le laisser là.
En attendant le départ on continue de passer de stand en stand puis on se dirige vers la ligne de départ. L’ambiance est animée et beaucoup poussent des cris pour encourager leur favoris. Je ne connais pas les bons pilotes de rallye, seulement les grosses tête mais c’était il y a longtemps donc depuis le classement mondial a dû changer. Je chercher une place proche de la lisse, j’emmène ensuite Elijah en me faufilant à travers les personnes. On arrive pile au bord de la piste, parfait pour voir le départ. Les moteurs grondent alors que les derniers concurrents se mettent en place. Le speakers annonce les noms des pilotes avec les écuries associées. Le sol tremble, tout ceci me ramène quelques années en arrière. Cette excitation remonte et je souris bêtement.
Admin
Messages : 353 Date d'inscription : 23/08/2012
Feuille de personnage Age [RP]: 999
Admin
Jeu 22 Aoû - 16:38
En quête de sensations
Plus il en apprenait sur Donovan, plus il avait envie de poser des questions sur son parcours, son passé. C’était valable pour sa routine à son garage tout comme pour l’arrêt de la musique. Toutefois, Elijah s’abstenait. Le blondinet n’avait aucun mal à voir que son camarade faisait en sorte de survoler brièvement ces sujets précis. De plus, il y avait dans l’air une tension latente qu’Elijah ne saurait qualifier, mais qui était suffisamment présente pour que ce dernier la remarque. Pour sûr, quand le blond affirmait que Donovan avait besoin de son déclic, il avait raison. Donovan n’était pas prêt à lui ouvrir davantage la porte de son passé. Là encore, Elijah respecta la volonté du brun. Il trouvait dommage que ce dernier se prive d’activités aussi bienfaitrices que la musique, mais Donovan avait ses raisons après tout.
En tout cas, le ghanéen fut touché par les compliments de son acolyte qui avait saisi l’un de ses objectifs derrière ses ateliers en boutique. Éduquer la jeune génération lui paraissait importante. Depuis tout jeune, Elijah était sensible à la cause écologique. Il n’avait pas la possibilité de s’engager dans des associations mais il voulait toutefois ajouter sa pierre à l’édifice en prenant soin d’enseigner aux têtes blondes du village qu’avec des gestes simples, on pouvait prendre soin de la planète. Leur inculquer des connaissances en botanique, c’était les sensibiliser à cette cause tout naturellement. Rien de plus normal que de vivre en harmonie avec la nature. Puis, les enfants avaient l’avantage d’être plus appliqués que les adultes dans ce domaine.
Sur cette note positive, Elijah capta la petite étincelle d’envie dans le regard de Donovan. Il ne se fit pas prier pour l’accompagner jusqu’à la voiture, faisant un petit signe à Falko avant de revenir sur leurs pas pour voir d’abord le départ de course. Effectivement, l’ambiance n’était pas la même que lors du premier départ. Tout était plus intense encore. Elijah le ressentit là aussi, alors il se tourna vers Donovan pour l’interpeller. Cependant, voyant que le brun était complètement absorbé par l’excitation ambiante, le blondin se ravisa. Il devait le laisser renouer avec un milieu qui le passionnait. En tout cas, voir un sourire étirer les lèvres de l’ancien pilote fit extrêmement plaisir au fleuriste. Donovan passait lui aussi une bonne journée, il n’y avait rien de plus rassurant pour lui que ce constat. Il se concentra donc sur la course, acclamant les pilotes lors du départ en fanfare avant de suivre le reste du parcours grâce aux divers écrans qui retransmettaient la compétition. Les premières voitures commencèrent à distancer les autres, menant un combat acharné pour conserver la première place. Elijah admirait la dextérité de ces professionnels. A leur place, il aurait déjà fait plusieurs tonneaux avant de devoir déclarer forfait.
Elijah resta captivé jusqu’à la fin de la course. Le grand champion habituel s’était fait voler la première marche du podium par son adversaire de toujours. Les deux hommes restaient toutefois fair-play et se félicitaient mutuellement, salué par la foule. Ils leur avaient offert du grand spectacle jusqu’au bout. Tout au long de la course, ils n’avaient cessé de se doubler mutuellement. Un très beau duel ! Le blondinet applaudit longuement avant de se tourner vers Donovan.
- C’est marrant, je n’ai vraiment aucun mal à t’imaginer à la place de l’un de ces deux concurrents ! Je me demande ce que ça fait de passer en premier la ligne d’arrivée…
Une fois le clou du spectacle achevé et les remerciements prononcés, les spectateurs commencèrent à s’éparpiller. Elijah tendit le bras pour attraper la manche de Donovan, histoire de ne pas le perdre dans la foule avant de chercher son regard du sien.
- À notre tour maintenant !
Il lui adressa un grand sourire, consultant par la suite l’emplacement des ateliers d’initiation sur sa carte. Ce n’était pas très loin de leur position. Le blondinet plaça donc la carte dans sa poche et guida Donovan jusqu’aux pistes où quelques personnes faisaient la queue. Elijah s’y glissa, écoutant les consignes que les animateurs répétaient inlassablement à chaque nouveau défilé de voitures. Il leur fallut attendre une vingtaine de minutes avant de pouvoir recevoir à leur tour les consignes, passer les contrôles et récupérer l’équipement nécessaire. Sans surprise, Elijah s’installa côté passager, laissant Donovan prendre le volant. L’adrénaline faisait tambouriner son cœur contre sa poitrine. C’était comme si Donovan lui transmettait sa hâte. Attachant sa ceinture puis vérifiant 5 fois qu’elle était bien fixée, le blondinet prit une grande inspiration.
- Aah… j’en ai le ventre qui se tord haha ! C’est la première fois pour moi ! Tu te sens comment Donovan ?
Laissant un rire lui échapper, Elijah tenta de capter le regard de son acolyte. Il ne pouvait pas comprendre exactement ce qu’il se passait dans la tête de ce dernier à l’heure actuelle… mais il se doutait que c’était tout un symbole pour lui. La tension était à son comble et le resterait… jusqu’à l’annonce du départ.
- C’est marrant, je n’ai vraiment aucun mal à t’imaginer à la place de l’un de ces deux concurrents ! Je me demande ce que ça fait de passer en premier la ligne d’arrivée…
C’est bête mais cette simple phrase me fait chaud au coeur. Comme si je me sentais rassuré, comme si j’avais besoin qu’on sache que j’avais fais parti de cet univers. Sur les faits c’était con car je lui avais dis noir sur blanc que j’avais été pilote mais encore une fois c’est un sentiment que j’ai du mal à comprendre. En ce moment mon esprit et mon corps sont de mèche pour me faire sentir des choses que je suis loin de cerner. C’est frustrant mais en même temps je me sens revivre d’une certaine manière. Comme si j’avais était emprisonné dans de la pierre et qu’elle s’effritait petit à petit. Ou comme si je ne voyais qu’en noir et blanc, et que par le biais d’un je ne sais quoi, les couleurs m’apparaissaient.
- C’est...l’extase.
Au même moment je suis du regard une voiture qui passe près de nous. Mon besoin d’être là bas commençait à être maladif. Plusieurs fois depuis ma visite chez le psy je me demandais ce que je faisais ici, ma place n’était pas dans cette ville mais sur un circuit. Cependant si on me voit revenir si tôt on ne me reprendra pas, et je suis quasiment sûre qu’on voudra un compte rendu médical pour confirmer que je peux prendre le volant. Conneries.
Passer la ligne d’arrivée sans aucune voiture concurrente dans votre champ de vision, juste la suite du circuit et le paysage à perte de vue. Cela procure un sentiment de délivrance. Comme si vous aviez retenu votre respiration pendant toute la courses et que cette ligne vous donnez votre première bouffée d’oxygène.
Alors que je fixais la piste d’un regard envieux, Elijah m’offre ce dont j’avais besoin pour décoller de ma place. La possibilité d’être moi même. Ma gorge se serre, je sais que je penserai à elle, mais cette fois le volant sera là pour m’aider. Je suis le blond tout en le regardant. Je prends alors conscience que je ne pourrais pas rouler vraiment comme je le ferais d’habitude, il serait avec moi, et je ne pouvais pas me permettre de faire n’importe quoi. De surcroît, je ne connaissais pas la voiture que nous allions avoir dans ses moindre détails. A la maison je pouvais me permettre de pousser l’animal car j’avais autant le nez dedans que les mains sur le volant. Je connais les rouages que je menais sur la piste, là non. En plus de ça je devais faire en sorte qu’il passe un bon moment, le but n’était pas de l’effrayer.
Nous sommes à présents installés dans le véhicule. Juste avant nous nous sommes vus équipés de combinaisons et de casques. Adélia m’avait toujours répété qu’elle adorait me voire porte cette coque sur la tête. Elle ne pouvait que voir mon regard, et elle disait que ça me rendait sexy. Je ne l’ai jamais vraiment cru. Je ne sais pas comment mais par chance en me faisant enregistrer, l’homme en face de moi me reconnaît. Ca fait un moment que je n’avais pas foulé les pistes, ça m’est agréable et gênant à la fois. Je le remercie quand il me complimente. Je ne suis plus habitué à ce genre de sollicitation, alors qu’avant c’était mon quotidien, les photos, les dédicaces, les interviews.
Je sors de mes pensées lorsqu’Elijah manifeste sa joie et son stresse. Je souris mais derrière mon casque il ne me voit sûrement pas. Je vérifie mois même son harnais de sécurité en tirant un coup sec dessus et je lève le pouce à son intention.
- Je me sens bien. Respires, si tu te sens trop secoué, tapotes moi le bras. si ca va, tu peux t’accrocher à tes sangles comme dans un manège.
Je tapote gentiment son casque et je m’attache à mon tour. On vient ensuite vérifier que tout va bien puis on nous guide sur le ligne de départ. Je prends connaissance avec mon véhicule, il semble bien répondre. Pour ce qui est de la dynamique je verrai ça après. Le moteur chante à mes oreilles, pour moi il me parle. Il s’exprime et je l’écoute, je dois sentir et entendre ce qu’il est capable de faire ou non. C’est à cette écoute qu’on peut comprendre si quelque chose cloche, avec le bruit de la veille ou des jours précédents. Là je l’entendre chanter pour la première fois, je n’analyse, je fais connaissance.
Le départ va bientôt être donné, nous partons deux par deux pour éviter d’avoir trop de monde sur la piste, vu que c’est une initiation. Mais pour moi ce sont des retrouvailles, et je compte en profiter, en faire profiter Elijah. Mes doigts se referment sur le volant à 10h10. Je prends une profonde inspiration, mon pied droit fait gronder le moteur, dans mon milieu on agace notre concurrent en faisant ça, celui ci répond de la même manière. Si bien qu’on dirait que les deux voitures grognent comme des lions prêts à se battre.
Le drapeau à damier s’abat. La voiture fait un bond en avant mais manque de caler, je la rattrape rapidement et je la pousse en avant. Nos acolytes sont passés devant mais je me concentre sur ce que j’ai entre les mains. Après un rapide passage de rapports pour remettre la voiture en condition, ça y est nous sommes partis. Je jette un rapide coup d’oeil à Elijah puis lui tapote la jambe pour qu’il respire. Derrière mon casque, je sourie comme un gamin.
Admin
Messages : 353 Date d'inscription : 23/08/2012
Feuille de personnage Age [RP]: 999
Admin
Jeu 22 Aoû - 16:38
En quête de sensations
La tension présente lors des précédents départs de course était là également. Mais il n’y avait pas à dire, il y avait un véritable gouffre entre être spectateur et se retrouver au volant d’un de ces engins. La hâte de Donovan était contagieuse, même si l’ancien pilote était plutôt du genre silencieux. Comme une procession religieuse, avec ses codes, ses rituels bien établis, sauf qu’il s’agissait là de course automobile. Elijah n’eut aucunement l’envie de couper Donovan dans ces retrouvailles plus qu’émouvantes. Une sorte de…bouffée d’air dans sa vie ? C’était comme ça que le blondinet ressentait les choses. Si son acolyte faisait là une expérience propre à lui, Eli se fit la réflexion qu’il devait profiter et s’approprier le moment présent également. Il leva donc son pouce en conséquence, prouvant au brun que lui aussi se sentait bien.
Le duel de moteur musclé entre les deux bolides eut le don d’impressionner le fleuriste. Chaque grondement se répercutait au fond de ses entrailles, lui remuant les tripes. Comme des sortes de papillons dans le ventre, mais en plus intenses. Sûrement à cause du mélange avec l’adrénaline. Tournant la tête vers la vitre, il put voir le pilote adverse défier Donovan du regard. Malgré cet esprit compétitif, l’ambiance restait vraiment bonne et fairplay. Preuve en fut lorsque les deux autres occupants de la voiture d’à côté leur fit signe avant que le drapeau ne vienne marquer le début de la course.
Puis le top départ, le moteur qui gronde, la voiture qui se soulève. Elijah se sentit bondir de son siège, illustrant par la même occasion le mouvement de son palpitant dans sa poitrine. Tout s’enchaina très vite et ils filèrent à vive allure pour rattraper leur retard. Les yeux d’abord clos, agrippé à ses sangles, Elijah sentit son cri bloqué au fond de sa gorge. Les sensations n’étaient pas les mêmes que dans un parc d’attraction. Il lui fallut quelques secondes pour enfin hurler et évacuer cette vague d’adrénaline avant de clairement prendre son pied. Le blondinet était un accro aux sensations fortes, alors le cri laissa vite place aux rires, tandis que le fleuriste avait désormais les yeux grands ouverts pour profiter du spectacle.
Il était loin d’être un expert mais il pouvait affirmer que Donovan était particulièrement doué. L’ancien pilote de F1 n’avait pas l’air d’avoir perdu de sa splendeur au niveau de la conduite. Leurs adversaires se défendaient bien mais ils ne purent lutter contre l’efficacité redoutable du brun qui rattrapa leur retard. Elijah lançait des encouragements à son pilote, limite plus agressif que la conduite de ce dernier.
- Vas-y Donovan ! Les ménage pas ! Ils prennent du retard dans le virage !!
S’il avait pu, il aurait volontiers lâché ses sangles pour mettre ses bras en l’air, mais le véhicule secouait pas mal. Eli préféra jouer la carte de la prudence. Ça ne l’empêchait pas de profiter à fond de ce circuit. Il pouvait l’affirmer, cette impression de flottement lorsque la voiture faisait un bond, le fait d’être viré sur la gauche quand Donovan braquait, l’excitation de se voir dépasser les autres sur la piste… Elijah se sentait actuellement vivant. Une sensation qu’il n’avait plus expérimenté depuis un moment. Ça lui faisait un bien fou qui le poussa à manifester sa joie par un autre cri très enthousiaste.
Arriva le dernier tour, la dernière ligne droite avant la ligne d’arrivée qui pointait à l’horizon. Certes les adversaires étaient derrière, mais rien n’était joué encore. Pour gagner et marquer une distance flagrante avec l’autre équipe, il n’y avait qu’une seule solution : les achever en appuyant franchement sur la pédale.
Une voix me parvient malgré le vrombissement du moteur. Sans que je n’ai à le regarder, je sens l’émotion qui se dégage de la personne assise à côté de moi. Une forte excitation et joie émanait du fleuriste qui m'encourage à prendre le dessus sur nos concurrents du jour. Je suis d’abord étonné, la plupart des personnes qui m’ont vu conduire ont toujours ressenti davantage de la crainte qu’une joie immense. Cependant là, Elijah était visiblement conquis par l’activité. Il poussait des cris de joie et des exclamations qui ne laissent pas de doute sur son état d’euphorie. Sa bonne humeur est contagieuse, je me sens déjà comme un poisson dans l’eau, mais en le voyant aussi pris au jeu, je ne pouvais m’empêcher de me laisser aller pour lui offrir un peu plus de spectacle. Comme il semblait à l’aise je me permets d’être un peu plus moi même en tant que pilote et j’appuie sur l’accélérateur.
Le véhicule fait un joyeux bond en avant. J’aurais voulu participer à la bonne humeur du blond de façon plus démonstrative mais je devais tout de même garder un certain quota de concentration sur ce que je faisais. On aura tout le temps de faire les cons une fois arrivés. En parlant de cela, la ligne n’était pas loin et si je voulais faire profiter mon compagnon de mes capacités, je devais me bouger le fion. Je m’enferme dans une bulle pour visualiser les possibilités qui s’offraient à moi. Puis une fois prêt je m’élance pour dépasser un à un les participants. La voiture se faufile avec facilité, plus les secondes passent, plus je l’ai en main.
Je sentais Elijah de plus en plus impatient à côté lorsque la ligne d’arrivée nous fait face. Je le vois agiter les mains, j’esquisse un sourire puis pied au plancher. Le drapeau à damier s’agite pour nous et nous arrivons en tête. Lorsque je reviens au stand tranquillement et arrête la voiture, j’ai la respiration haletante et le pouls qui s’emballe. Cette course m’avait fait le plus grand bien. Je porte ensuite mon attention sur mon coéquipier qui semble entièrement ravi de cette expérience. J’en suis rassuré et content d’avoir pu lui donner le sourire. Même si je ne le connaissais pas. Je lui montre ma main pour un give me five puis nous sortons de la voiture. Bien entendu on vient me voir pour me remonter un peu les bretelles d’avoir été aussi vite pour une initiation. Je les laisse parler et m’excuse rapidement avant d’emmener Elijah. Je n’avais pas envie de me justifier, ni d’expliquer que je savais rouler dans ce genre de conditions. Bien entendu si l’organisation venait me faire chier de façon plus sérieuse, je n’aurai d’autre choix que de sortir mon permis de pilote.
- Alors, remis de tes émotions ?
Je pose un regard léger sur Elijah, cette fois je souris et je n’en ai pas honte. On nous remet une petite coupe et d’autres petits trucs souvenirs. Je la donne à Elijah et reste à côté de lui pour la photo. Même si je ne suis pas vraiment à l’aise et pour, je fais l’effort pour lui. Je ne tenais pas à lui gâcher le moment. Une fois les tenues rendues je lui propose d’aller à la voiture pour déposer nos récompenses, et aller manger. Car mon estomac d’ours commençait à se manifester. Et puis petit Falko devait s’impatienter.
- Vu comment tu m’as éclater les oreilles, je suppose que ça t’a plu.
J’affiche un sourire joueur, me montrant un peu plus taquin avec lui. Je me sentais réellement détendu et je n’avais pas envie que ça s’arrête. A la voiture mon chiot me saute dessus et je lui attache sa longue laisse pour qu’il puisse faire sa vie. J’aide Elijah à installer notre pique nique puis m'assois par terre comme une masse.
- Ca fait du bien en tout cas. En ville et même à l’extérieur je ne me permets pas d’aller aussi vite. Même si je maîtrise mon véhicule je n’ai pas envie de me retrouver avec 15 contraventions pour excès de vitesse. Et puis je ne suis pas maître de ce qui se passe autour. Alors que dans un circuit il n’y a que les autres voitures autour. C’est un lieu fait pour ça.
Je le regarde avec intérêt déballer ses trésors culinaires. Au même moment mon estomac gronde, imitant facilement un grondement de tonnerre.
Admin
Messages : 353 Date d'inscription : 23/08/2012
Feuille de personnage Age [RP]: 999
Admin
Jeu 22 Aoû - 16:39
En quête de sensations
Après un give me five franc et mérité, Elijah eut du mal à redescendre sur terre. Certes, il y avait cette victoire qui ajoutait des sensations a cet évènement, mais le plus intense pour lui fut de partager une telle course avec Donovan. Qu’ils gagnent ou non lui importait peu au final. Il y avait avant tout un enjeu symbolique derrière ces minutes de complicité. Elijah s’était livré entièrement à Donovan, lui avait fait une confiance aveugle pour un résultat plus que positif. Alors oui, le blondinet rayonnait, même une fois hors du véhicule. Les jambes flageolantes, il dut s’appuyer contre son camarade l’espace de quelques secondes pour retrouver contenance.
- Pas totalement je crois haha ! Mais franchement, je reprends un shoot d’adrénaline comme celui-là quand tu veux !
Pour un adepte des sensations fortes comme le fleuriste, c’était une véritable aubaine après tout !
Les coupes, la photo souvenir de leur victoire… Le blondinet ne se priva pas d’étirer un grand sourire jusqu’aux oreilles en passant son bras autour des épaules du plus grand, le temps de la pose. Pour sûr, il afficherait fièrement cette photo chez lui, comme un rappel de ce qu’il avait pu accomplir avec Donovan ! Aujourd’hui était une grande avancée vers la guérison. C’était Eibe qui allait être ravi de l’apprendre !
En attendant, après l’effort, le réconfort ! Le ghanéen avait lui aussi faim après une telle aventure ! Mais rien ne pouvait effacer désormais le sourire qui illuminait son visage rond. Il afficha une moue désolée à la remarque du pilote, un soupçon de gêne lui faisant détourner le regard avant de finalement pouffer légèrement.
- Désolé… mais oui j’adore faire des expériences du genre ! Et encore, tu ne m’as pas entendu hurler dans les montagnes russes…
Pour le coup, c’étaient les oreilles de Brayden qui devaient en porter les stigmates. Installé en tailleur sur la nappe de pique-nique, Elijah ferma les yeux brièvement le temps de savourer l’ombre et la brise fraiche qui venait caresser sa peau avant d’ouvrir sa glacière. Des effluves de nourriture s’en échappèrent. De quoi stimuler les papilles de tous et même de Falko qui se montrait tout aussi curieux que son maître. Le blondinet se mit à rire face à la famine ambiante. Lui aussi avait faim et son estomac répondait volontiers à celui de Donovan. Appliqué et équipé, il sortit donc assiettes, couverts, verres et quelques autres tupperwares avant de dresser généreusement le plat du brun qu’il lui tendit avec fierté. Le repas était assaisonné comme il le fallait, donnait envie et sentait bon.
- Oui j’ai vu que ça t’a fait du bien aussi ! Peut-être qu’il y a un terrain vague aux alentours du village ? Ce serait l’occasion pour toi de te lâcher un peu ! Tiens ton assiette, j’espère que ça va te plaire. Bon appétit ! Hésite pas surtout à te resservir, j’en ai fait pour un régiment. Il faut toujours en faire trop là d’où je viens !
Un petit sourire et Elijah se servit à son tour avant de poser ses fesses confortablement au sol et de faire une gratouille au chiot qui leur tournait autour. Il prit une première grosse bouchée, comme pour valider définitivement son plat, avant de simplement apprécier les saveurs qui lui rappelaient le pays où il avait grandi.
- Hm, quand j’aurais ma voiture, ça te dirait de m’enseigner un peu la course de vitesse ? J’imagine que les sensations sont bien plus fortes quand c’est toi-même qui a le volant entre les mains ! Je compte me prendre un véhicule dans les prochains mois, ce serait l’occasion de se faire des balades ensemble, non ?
Bien sûr, tout ne tournerait pas qu’autour de la course mais dans tous les cas, le blondinet voulait vraiment organiser une nouvelle sortie avec Donovan. Enchaînant les bouchées de poulet et de beignets de légumes, il alterna avec un verre de jus de fruits exotiques.
- Dans tous les cas, le jour où tu recommences les courses, je veux être présent pour ta toute première compétition, pour t’encourager !
Comme une façon pour Elijah de lui promettre soutien et aide à son échelle. Il avait bien vu la différence entre le Donovan d’avant et celui d’après course. Le fleuriste voulait de nouveau voir ce sourire dérider les traits de son comparse.
Tout en l’écoutant, j’aide Elijah à dresser notre table de fortune. Ce qui est au final se présente pas trop mal. Le fleuriste avait tout prit pour qu’on ne manque de rien, un pique nique dans le plus grand des conforts. Après être revenu de son pipi, Falko nous porte un intérêt certain et tente quelque chose de venir choper un verre ou autre, en demande d’attention. Je le reprends et lui dit non, le faisant ensuite s’asseoir à côté de moi. Une fois calmé, je le caresse et j’ai le droit aussitôt à son bidou tout blanc. Un amour de chiot.
- Tu es déjà allé en Russie. J’aime bien ce pays, plus pour sa culture que sa politique mais c’est un peu partout pareils. Les paysages doivent être beaux. Je m’y suis rendu un temps pour une course mais quand c’est pour le travail on a pas vraiment le temps de flâner pour visiter.
Ce qu’Elijah déballe devant mes yeux est digne d’un repas de famille pour 20 personnes. Chose qu’il confirme en me disant de ne pas me retenir. Je lui souris et hoche la tête. Cependant il y a tellement de choix que je ne sais pas par quoi commencer. Je prends donc exemple sur lui et je me sers la même chose. Avant de demander de quoi est composé mon assiette, je goûte. Et c’est vraiment très bon, mes papilles en prennent une claque. C’est bien meilleur que mes lasagnes ou mon Mac & Cheese. Je prends un réel plaisir à déguster ces différents mets.
Alors que j’ai la bouche pleine, le voilà qui me demande de lui apprendre à conduire comme un pilote. La surprise manque de me faire tout recracher. Je prends mon temps pour tout avaler puis inspire profondément. Ce que j’allais lui répondre n’allait sans doute pas lui plaire mais cela faisait partie de ma ligne de conduite.
- Pour les balades je ne dis pas non, au contraire, ça me ferait plaisir de découvrir la région avec toi. Cependant pour te montrer comment rouler comme moi, je me dois de refuser. Même sans mes soucis je m’étais promis de ne jamais faire ça avec des amis qui pourraient me demander de leur apprendre. Alors avec...non plus. Ca reste une pratique dangereuse, qu’il ne faut pas pratique sur des routes classiques. Je ne tiens pas à t’apprendre quelque chose qui pourrait te mettre en danger. Je suis désolé, tu dois être déçu mais pour moi c’est important.
Je prends une gorgée de mon verre pour marquer une pause puis je reprends doucement.
- Par contre moi j’aimerais bien que tu me montres quelques trucs sur les fleurs. Comme par exemple comment en planter ou en prendre soin quand on en a chez soi. Mon appartement manque cruellement de verdure mais je n’ai pas du tout la main verte.
Entre deux assiettes je donne à manger à mon chien qui se fait une joie de faire sa fête à sa gamelle. Puis à nouveau Elijah me prend par surprise et je le regarde avec un étonnement flagrant. Il n’imaginait pas à quel point cela pouvait être lourd de signification ce qu’il venait de dire. Personne ne venait me voir courir, il n’y avait qu’elle. Qu’il me fasse cette promesse sous entend qu’un jour je serais guéri et pourrait courir à nouveau. Cette pensée fait naître en moi une certaine émotion. Un lent sourire étire mes lèvres.
- C’est très gentils à toi Elijah, vraiment. Et ça sera avec plaisir.
La gorge un peu nouée je reprends le fil de mon repas en silence puis je relance la conversation sur sa vie au Ghana. Je m’instruis auprès de lui notamment sur le fait de sortir avec un homme. Non pas pour moi mais parce que je ne voulais me retrouver comme un con. J’avais des amis qui étaient en couple et j’aimerais pouvoir les aider ou les conseiller au mieux. Même si je me doute que rien ne change en soit entre un couple hétéro ou homo, simplement peut être qu’il y a des subtilités que je me dois de connaître.
Après le repas nous reprenons notre promenade sur le site. Nous achetons des souvenirs pour nous et des personnes à qui on tient. Cela faisait une éternité que je n’avais pas eut la réflexion d’un choix de cadeau. Me voilà donc avec 4 disque vinyls dont la courbe est travaillée pour faire une forme, un dessin. Le motif est différent pour chaque personne.
Nous reprenons la route en fin de journée, l’esprit rempli de souvenirs joyeux. Cette journée était assez marquante, du moins je le ressentirai dans les jours à venir. J’avais envie de refaire ce genre de sortie, avec mes amis. Ca me faisait bizarre de penser à ce genre de chose, alors qu’il y a quelques jours je ne voulais pas m’éloigner du garage. Mais en rentrant chez moi ce soir, je voulais retourner boire un verre avec Nash, bricoler avec Zack, emmener Damian au cinéma et me plonger dans ces albums photo avec Glenn.
Le lendemain de cette sortie, je poste 2 lettres. Une pour mes parents et leur dire que tout va bien. L’autre pour Elijah, pour le remercier de cette sortie en sa compagnie.
FIN
Contenu sponsorisé
En quête de sensations || PV Donovan
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum