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Notre Contexte
Niché par-delà les montagnes qui décrivent la beauté de l’Angleterre, se terre un magnifique village nommé Saint-Adams par ses fondateurs du même nom, il y a de cela plusieurs siècles. L’endroit est le fleuron de la bourgeoisie et de la royauté du monde entier, surtout reconnu grâce à son pensionnat pour jeunes hommes, fondé il y a de cela quarante-et-un an par la richissime famille Adams. Il s’agit de l’établissement d’éducation le plus reconnu pour engendrer l’élite la mieux établie au monde. Les jeunes adultes des meilleures familles y apprennent tant gestion de leur patrimoine, que la bienséance ainsi que toute forme de savoirs. Particularité du village, la population est exclusivement masculine. Qui serez-vous ?... Un étudiant brillant et sérieux ou un membre de la jeunesse dorée profitant de l'argent de papa ? Un professeur bien sympathique ou au contraire sadique ? Ou peut-être, un simple villageois vivant de folles aventures ? Le choix est vaste, et il ne tient qu'à vous de franchir les grilles de ce pensionnat..more~
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Il était un petit navire, qui n'avait ja-ja-jamais navigué ohé ohé savez-vous plantez-les choux, ... vive les courgettes et les dromadaires 1+1=2 tous pour huns, huns pour attila
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 Sigmund Harrington - Professeur

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Admin
Messages : 353
Date d'inscription : 23/08/2012

Feuille de personnage
Age [RP]: 999
Admin
Admin

Nom
Harrington
Prénom
Sigmund
Âge
33 ans
Classe
...
Groupe
Professeur
Club
...
Métier
Professeur d’Éducation Physique
Nationalité
Anglais
Sexualité
Bisexuel
Avatar
Jonah – Jormungand
Goûts
Les chats – Le sport – La télévision – Les espaces organisés
This is who I am.


My body, this broken ~
Avec un mètre quatre-vingt dix au compteur et presque autant de kilos, il serait naturel de penser que Sigmund est un poids lourd. Il est en fait, ce que l’on appelle dans le jargon un "chat maigre", agile et souple, davantage doué dans les épreuves réclamant flexibilité et lest, que des activités de force brute. Bien qu’il soit doté d’une musculature sèche, fine et nerveuse, sans un gramme de graisse, ses récents déboires médicaux l’on laissé diminué, ce qui peut ce lire dans ses postures qu’il adapte constamment pour en trouver une confortable, donnant une impression de mouvement constant.

Athlétique, sa posture rigide et droite, mais fière, est facilement identifiable comme celle d’un militaire. Ses épaules carrées lui donnant un air assez autoritaire et costaud. Il reste endurant et habile en combat au corps-à-corps malgré son manque de puissance et ses régulières migraines qui le laisse souvent désorienté et confus.

Sans compter sa taille qui le rend difficile à manquer, Harrington souffre d’un cas sévère de Canitie, même si les médecins s’accordent à dire que c’est lié au stress et on bon espoir qu’il regagne des couleurs. Il se distingue surtout, bien malgré lui, dans la foule, pour sa peau tannée et bronzée, qui tranche net avec ses poils et cheveux, qui sont d’un blanc immaculés. Toujours en bataille et pour cause, trop court pour être coiffé et n’accordant que peu d’importance à son apparence, ils les laissent poussés pour couvrir une longue cicatrice qui recouvre le côté gauche de son crâne, vestige d’une de ses nombreuses opérations médicales.

Son profil est également difficile à rater, son œil gauche ayant l’iris et la pupille blanche presque crème et opaque, dû à un éclat de shrapnel qui a transpercé la cornée. Désormais borgne à vie, il garde son œil blessé fermer en permanence en présence des élèves, mais le laisse ouvert en ville et chez lui. Son oeil valide, chocolat et noisette, brille d'une promesse silencieuse, qu'il est difficile d’interpréter. La plupart du temps, les gens qui le regarde y trouve quelque chose proche de l'observation calculatrice et mauvaise.

Son oreille gauche, bien qu’entière, à eu son tympan explosé, ce qui laisse presque entièrement sourd de ce côté-là. Équipé d’un appareil auditif qu’il déteste mettre, il ne le garde pas lorsqu’il dort ou qu’il est chez lui, sauf cas d’invité. Cela ne fait que rajouter à l’exotisme de son visage, mélange aigre-doux d’une glaciale douceur. Les traits neutres, mais un visage exprimant un charisme certain et une aura d’autorité, il respire le calme chaotique et le charme vengeur d’un criminel.

Ses habits d’un classique ennuyant, passant d’une simple tenue kaki aux débardeurs noirs ou blancs et pantalon camouflage, donne en permanence l’impression qu’il est toujours un soldat, même s’il est réformé. Portant ses anciennes plaques militaires autour du cou, et souvent aperçut en train de fumé, il arborera alors, un physique émacié et chancelant, rare moment de faiblesse duquel vous le verrez souvent se tenir les côtes. Ces dernières, en titanes pour cinq d’entre elles, ne sont pas les seules intruses dans son corps, puisqu’il compte également de nombreux morceaux de shrapnels présent dans son flanc gauche, trop petits et nombreux pour être tous retirés.

Sa jambe gauche, rescapée de peu à l’amputation, à suivi une rééducation intensive et il peut désormais s’en servir normalement. Elle porte une cicatrice zébrant le long de sa cuisse jusqu'à son talon, s’enroulant au mollet comme un escalier en colimaçon. Le mauvais temps réveillera de par tout son corps, les douleurs. Véritable baromètre ambulant, il fuira les zones froides comme la peste et fera toujours en sorte de faire sport en salle en cas de pluie.



My heart, this mess ~
La guerre… La guerre rends fou les Hommes. Cette folie a frappée et transformé les Hommes. Violence est devenue bestialité possédée, la mort est devenue apocalypse contrôlée, les combats sont devenus des carnages organisés. Cette guerre, a hantée les soldats, elle a hantée les habitants qui pourtant n’en n’eurent qu’un lointain écho. Et parmi ses fantômes qui seraient traumatisés de cette furie sans nom ni but, ce trouvait des soldats comme Sigmund Harrington, médecin militaire. Ils étaient des militaires de métiers, des meurtriers légalisés pour la protection de la nation. Des forces que le Royaume-Unis ne pouvait pas laisser de côté. Et le gouvernement, dans sa rage de sang et de pouvoir, demanda l’irréparable aux Hommes. De ce péché rouge comme le sang qu’il ferait couler, le feu et la cendre frappèrent, enfer sur Terre.

Dans une bataille, peu importe le côté duquel vous êtes, l’ennemi n’est guère différent de vous. Il a des amis, une famille, une nation à protéger. Tout comme vous. De l’aliénation du monde des Hommes, les combats tuent pour ne pas être tué, dans se paradoxe ou tous se ressemble et pourtant se battent aux noms de ceux qui ne voient que des chiffres s’affichaient sur leurs bureaux, là, où surplace, s’étalent rivières de sang et de cadavres.

Trop jeune pour être soldat et déjà trop vieux pour combattre, épuisé et harassé de folie et de sang, il se perdis dans les ravages de cette machine sans pitié qu’est la guerre. De lui-même, il en perdit de vu son objectif premier et dans un massacre sans pareil et une aliénation sans précédent, il continua de tuer sans s’arrêter. Esprit fracassé et briser par des vies prisent qui le hante la nuit, figeait dans une boucle temporelle que même les soldats n’arrivent plus à quitter, les massacres s’enchaînes et se déchaînes. Et quand enfin, dans une éternité des années qui arrivent, le silence sur le monde revient, ce n’est pas parce que sa soif de sang est étanché, mais parce que plus personne ne peux se relever.

Seul se dresse dans la mort et le désespoir ceux qui apportèrent destruction comme des dieux sur terre. C’était un corps d’adolescent, dans un esprit de vieillard qui à trop vu le sang et l’expérience d’un pécheur qui auraient commis tout les crimes du monde. Sous les vies arrachées qui s’amoncelles et de cauchemars qui le hante pourtant, pas un regret ou un remord ne l’habite, car tant que son objectif ne sera pas complété il ira toujours de l’avant, une force aussi folle que l’est le monde dans lequel il vit, une puissance impossible à arrêter, contre un objet qu’est la guerre des esprits, impossible à bouger.

Luttes invisibles se font et se créées dans tout cette furie volatile, cette folie de puissance et de ravages des gouvernements, cette destruction sans pitié ni clémence, une deuxième constante reste et forge l’Histoire, peu importe à quel point ont essaye d’apprendre à ne jamais la recommencer.

La guerre... La guerre rends fou les Hommes. Ou plutôt, les Hommes ont rendus fou la guerre. Et Sigmund, comme son ascension fulgurante, ne fait partie que de ses nombreuses affres effacés dans les millions qui sont tombés.



My story, this Nightmare ~
Je pourrais passer un temps fou à vous raconter les moindres détails de ma petite enfance floue et sans intérêt, mais j’y préfère choisir quelques informations utiles qu’un tas d’inepties. Je n’avais jamais eut de graves accidents, de mauvais parents maltraitant, pas de problème de santé grave et pas de mort dans la famille. Alors la douleur, pour moi, elle était étrangère.

Je décidais après le lycée, de m’inscrire dans une école de médecin militaire. Ce qui m’y a conduit ? L’attirance pour l’action et l’attirance pour le médical. J’avais envie de vivre l’adrénaline permanente, mais j’avais envie de sauver des vies. Noble cause que voilà, vous vous dite sans doute, mais ne pensez pas que ce n’est pas noblesse que je le fais. Non, je sauve des vies parce que j’aime avoir du contrôle sur les autres. Et les blessés, je contrôle leurs vies et leurs morts. Comme ont contrôle le temps d’une montre. Ils sont sur le fil et c’est à moi de le couper ou non. Le contrôle. C’est ce que j’aime.

Ainsi donc, durant sept années, j’allais endurer corps et âme les cours que nos professeurs allez nous faire ingurgités de force, sous la tutelle de l’armée et du corps médical. Soixante-dix pourcent d’entre nous finiraient sur le terrain. C’était ce que je voulais. Médecin généraliste. Envoyé à la baston. Si je savais ce qui m’attendais, j’y aurais pensé à deux fois, mais alors, j’étais jeune et con et pire encore, je ne sentais pas la douleur. Pourquoi la sentirais-je davantage là-bas ? Si seulement j’avais su…

Après l’école, que tu le veuilles ou non, t’es envoyé au tas. Pas de quartier, pas de pitié. Pas de préparation, pas d’initiation, soudainement dans une base, tu as trois commandements pour un total de mille trois cent cinquante personnes, une section de cent cinquante gars pour un seul médecin et presque un médecin pour trente gars par unité. Autant dire que ce n’était pas la joie. Sur le papier, ça sonnait plus jolie, c’est moi qui vous l’dis. J’avais 28 ans désormais et peu importe l’entraînement subit, je n’étais pas prêt pour la violence du choc à venir.

Centre d'Alep, Syrie
J’étais beau avec mon grade de capitaine. Ah, j’avais fier allure ouais. Je ressemblais à un gars de la Seconde Guerre mondiale avec mon faciès. Cigarette au bec presque en permanence quand je n’étais pas au combat, beaucoup s’en étonnaient du paradoxe de ma profession et de cette habitude maladive. Le paradoxe pour moi, n’en était pas que je fumais pour me calmer malgré mon job merdique, non. Le paradoxe, c’était que j’avais mal. Mal à l’intérieur, alors que je ne sentais pas cette dernière normalement. Et pire encore, le paradoxe était que je devais tuer. Tuer, pour sauver des vies… Le choc entre fiction et réalité dise les gars. Choc mon cul ouais. PUTAIN de révélation ouais ! Moi, je n’avais jamais connu la douleur. La vraie. Elle rongeait mon corps, mon âme, mon cœur. Une nécrose impossible à retirer, pourrissant mon esprit comme un arbre pourris de l’intérieur avec ses vermines.

La première fois, j’en ai vomi. Même si j’étais médecin, que j’avais vu des entrailles et des corps ouverts. L’adrénaline, le combat, le feu de l’action, et peu importe ce qui t’entoure, les yeux. Les yeux des soldats. Ils te font confiance, ils savent que tu vas les sauver, même quand ce n’est pas le cas. Et ce qui était un désir de contrôle sur des vies qui n’étaient pas mienne, car je n’en avais aucune sur la mienne, brûlait en un instant pour disparaître. Désormais seul vivrait l’animal blessé et torturé. Seule vivrait la bête noire qui se bat pour survivre. Survivre avec tout et n’importe quoi, n’importe quel prix. Mais toutes choses à un prix et ce prix, c’était mon humanité. Au diable elle s’en alla pour ne jamais revenir. Sous le drapeau anglais vivrait désormais le loup parmi les moutons qui vont à l’abattoir.

À la guerre comme à la guerre disent les vieux. Œil pour œil, dent pour dent, je leur réponds. Ici-bas dans le sable et la poussière, l’huile de moteur et la chair brûlé, les cris et les tirs, il n’y a rien. Rien à part l’enfer. L’enfer est la Mort. Le monstre qui sauve des vies pour sauver la sienne, c’est ce que je suis devenu. Un parasite amorphe de l’armée. Je me maudissais chaque jour pour l’être.

Si je devais rêver d’une chose, c’était bien d’être fauché rapidement par un raid. Mort au combat et basta. Ce n’était pas comme si quelqu’un aller me pleurer. Sauvé de mes parents, j’ai pas de famille. Je ne reste pas assez longtemps pour fondé une famille. Pas que j’en veuille une. Les gosses, c’est trop chiant à gérer.

Proximité d'Idleb, Syrie
Mes oreilles sifflent. Elles sifflent comme si un serpent était prés de mes oreilles. Et j’entends le bourdonnement de milliers d’abeilles, le sourd battement de mon cœur dans ma poitrine, qui bat la chamade, et j’entends le roulement sourd du sang qui bat à mes tempes. Le murmure de ma respiration, agitée et essoufflée, résonné dans ma cavité crânienne, comme un glas, alors que je tente en vain de calmer cette dernière.

Je ne voyais qu’éclair de lumière éblouissant, le soleil ravageur et de plomb, qui de ses quarante degrés frappe sans merci ni pitié. Je vois le ciel bleu, sans nuage, si beau et pourtant si triste, en cette après-midi violente, où sang coule comme l’eau d’une rivière. Et j’entends des chuchotements, qui devraient sans doute être des hurlements de gorges desséchées de mes camarades, mais je ne peux pas m’empêcher de penser à cette curieuse sensation dans ma jambe, elle me tord les entrailles, mais je n’arrive pas à comprendre pourquoi.

Pourquoi suis-je allongé d’abord ? J’étais en train de courir, je devais me mettre à couvert… Et il y avait les tirs de suppressions, et le rugissement des canons, le grondement des tirs d’artillerie et en tournant la tête, je vois le sable rouge et jaune, ocre et sans perspective. Et alors je plisse les yeux, mes oreilles toujours monstrueusement bruyantes, et je cligne plusieurs fois pour éclaircir ma vue obscurcie. Du sable rouge. Il y avait du sable rouge. Et le sable n’est pas rouge ici. Il est ocre. Du sable rouge.

Alors que cette pensée faisant lentement son chemin jusqu’à mon cerveau, toute ma mobilité que je n’avais pas remarqué disparut, revint brutalement, et alors que je comprenais soudainement le sens de ce qu’il ce passait, comme si le temps jusqu’ici ralentit reprenait son cours, je commençais sans réelle volonté, à me relever.

J’entends tout à nouveau, les murmures sont devenus des cris de détresse, les bourdonnements les coups à rafales des mitrailleuses, les sifflements les ogives qui passe au-dessus de ma tête, dont je remarque les traces blanches dans le ciel, comme pour en balafrer des cieux si azurs. Le roulement sourd deviens le moteur des véhicules à mes côtés, par trois ils tirent, crissant et chauffants, vengeurs jusqu’à dans la fureur et la folie, les flammes infernales, balles qui semblent planer comme oiseau dans le vent, sont orange en contraste avec la montagne de pierre et de roche.

Alors, maintenant, je remarque que je suis inconfortable, installé sur quelque chose de dur et froid. Et je sens aussi des mains sur mon visage, essayant de me forcer à regarder droit devant moi, me suppliant quelque chose que je ne comprends pas. Je sais qu’ils parlent ma langue, mais mon esprit ne suit pas. Au loin, j’entends les retords d’un hélicoptère, autrefois promesse de survie, aujourd’hui curieusement signe de sursis.

S'il y a une chose que j'ai appris durant ma vie, c'est que paniquer ne sert à rien. Cela vous empêche de penser clairement, elle poussera toute pensées rationnelles de votre esprit et elle vous fera faire les choses les plus stupides qu’ils vous seront donnés de faire. Pourtant, à ce moment-là, rien, ne m'aurais empêché de paniquer. Secouant ma tête de gauche à droite, pour me libérer de ses mains que je ne reconnaissais pas, je tentais en vain de me débattre. Et alors que je parvenais à rouler inexplicablement sur le côté droit, je remarquai, en plus du sable rouge, un immense trou qui n’était pas là plus tôt. Je baissais mon regard, cherchant frénétiquement les soldats, ceux qui m’avais aidé lorsque j’étais enfermé dans l’enfer de mon esprit, mais tout ce que je vis, c’était des bouts de chair sanguinolents, des membres arrachés, des corps déchiquetés, leurs visages aux yeux grands ouverts, me terrifiais. J’étais le médecin de l’équipe. Celui qui devait les sauver.

Le cauchemar s'arrêta ce jour-là, cependant. Lorsque l'obscurité enfin, ma belle promise, m'envahie de ses tentacules répugnants mais libérateurs de cette vie qui rime avec blasé. Je l'ignorais évidemment, car mon état ne me fut annoncé que bien plus tard, mais j'acceptais presque avec le sourire, cette fin. Enfin. Finalement...

Hôpital, Angleterre
J’étais vivant. Quelle plaie, de vivre dans se monde. Ce jour-là, plus que les autres, j’en fus désabusé d’avoir survécu. Sur mon carnet noir, je marquais une autre barre. Un combat de plus survécu. Un décompte de la mort. Je ne chercherais pas à me tuer, mais je ne chercherais pas l'esquiver. Quel intérêt ? Ont meurt tous un jour…

Londres, Angleterre
Je n’avais pas osé regarder mon Père en face, lorsque j’étais rentré comme un vulgaire chien perdu et la queue entre les pattes. L’air défait, pitoyable. Il n’avait pourtant rien montré d’un quelconque désappointement, d’une déception. Mais j’avais honte. Je n’osai pas lever la tête, regardant fixement le sol. Je n’avais pas le courage de voir, dans les yeux de ma Mère, l'embarrât d’avoir un fils aussi pathétique.
L̶â̶c̶h̵e̸

Presque un an de rémission. Après plus de deux mois passé sous le joug d’une infection. Mais encore une fois, ma belle enjôleuse avait décidé de me rejeter. Vous imaginez ? À quel niveau de médiocrité faut-il être, pour qu’elle vous refuse, qu’elle vous refoule, comme un clodo puant l’humidité et la saleté depuis des mois. Des années… Pas que j’la comprenais pas la pauvre… Je sentais cette odeur moi aussi. Celle du sang. Celle du sable. Celle putride, des âmes pourries de mes camarades sur mes mains, sur mon visage, brûlant mon dernier œil valide. Le dernier reflet de vie, d’un fils qui avait trahi sa famille. Son Père. Je n’osais plus me regarder dans la glace.
L̷̗̓̽â̶̖̔̐̔̂͘c̸̤͍̠̓͒h̸̘̔͠ẽ̴͓̞̀͝

J’croyais qu’ma vie ne pouvait pas être pire… Mais j’avais tort ! L’ironie du sort était palpable, c’était presque d’un cynisme légendaire. Après l’Homme qui voulait tout contrôler, la bête noire des moutons armés et la créature brisée sans colle pour reprendre ses morceaux, voilà maintenant l’animal malade. Il m’avait fallu un mois de plus pour me rendre compte que j’avais des trous de mémoire, mon cerveau, transformé tour à tour en purée puis gruyère. Les médecins s’arrachaient les cheveux sur mon cas, mes amnésies ne faisant aucun sens et le sens ne faisant plus aucune raison. J’étais habitué à force, d’être un caduc du monde et de la société. C’était presque un soulagement… Si je n’avais rien réussit pour sauver l’honneur de la famille, je pouvais bien être un rat de laboratoire…

Outre mon œil aveugle, mon oreille bousillée et l'entièreté de mon flanc gauche transformé en tableau de Jackson Pollock, je me retrouvais désormais avec un cerveau incapable de faire quoi que ce soit sans être bugé jusqu'au cul. Après les acouphènes, les terreurs nocturnes, les crises de panique et les pics de douleur qui me traversaient comme des fantômes hantant mon esprit, tas d'immondices sans cohérence, je pouvais désormais ajouter à ma collection, les flash-backs. Si la situation n'était pas aussi morbidement comique à mon œil droit, j'aurais peut-être alors aperçut la tête de mes parents. Je me souviens encore de mon médecin, assis sur sa chaise, air arrogant et suffisant sur le visage débitants son jargon médical pour tenter d’impressionner mes deux géniteurs, qui, de marbre et stoïque n’en semblaient ni broncher ni réclamer des explications. Le grand docteur était lancé dans ses explications, tandis que ma mère visiblement amusée, se contentait de lui offrir un visage froid. Mon père, bien qu’il n’en ait rien comprit, le fixa avec tant d’intensité, que ce pauvre érudit s’en retrouva engoncé dans son siège en déglutissant péniblement. Il se racla la gorge et se rappelant peut-être qu’il parlait à des civils, décida de reprendre, cette fois dans des mots bien moins savants.

Tout fut résumé en moins de trente secondes. Mon Père quant à lui, se leva et quitta la pièce. Une fois dehors, je pris la seule cigarette qui me restait dans mon paquet. Mon Père s'approcha, sortis son briquet et l'alluma. Je n'eus pas le courage d'ouvrir la bouche. Je ne savais pas si j'avais peur que ma voix tremble. Ou si j'avais honte d'avoir besoin de mes parents pour aller chez le médecin, comme un enfant trouillard.
Ĺ̴̳̟̦̯͆â̵̢̠̦̤̟̜̳͕͙͊̿̆̓̍̉͋̉̉͠͝c̴̬̦̃͆̀̐̆̋̏̓̒̅ḩ̶̰̮̬͈͎̟̥̺̜̭̿̄̏́͑̕ë̴̡̝̩̲̱̼̩̄̒̇̇̾̔̓̀̽

St-Adams, Angleterre
J'ignorais si mon Père avait fait jouer de ses connaissances, et je n'arrivais pas à savoir si je devais me sentir heureux ou amer, qu'il m'est trouvé un job, aussi stupide qu'il soit. J'avais passé presque un an et demi à ne rien faire, figeait dans un état de prostration. C'était un pas en avant, pour dix en arrière. Un attardé mental, qui n'arrives pas et plus à changer. Coincé dans un cercle vicieux. Je n'étais plus que l'ombre de moi-même. De ce que j'étais, je fus. Je le savais, mais je n'arrivais pas à conjurer l'énergie d'en avoir quelque chose à foutre. Qu'est-ce que cela pouvait bien changer, de toute manière ?

Dans tous les cas, ma Mère, cet ange du ciel, avait trouvé un endroit calme et isolé du bruit de la ville, qui me donnait des migraines atroces et des absences répétés. Un village appelé Saint-Adams. Endroit parfait, s'il en était, puisque c'était exactement là que mon militaire de Père avait trouvé ce "fameux" job... Une histoire d'instructeur ou de prof, pour le peu que ça m'intéressait, ça pouvait bien être concierge pour des retraités, pourvus que ce ne soit plus un endroit parasité de boucan infernal !

Quelque part, j'étais soulagé. Je pouvais enfin partir de la maison, loin de mes parents, de la honte que je ressentais chaque matin en me levant, et chaque soir, en allant me coucher. Je n'aurais plus à sentir leurs regards brûlant sur moi. Comme une accusation silencieuse de l'échec que je représente. Je ne peux pas les blâmer, après tout, j'en suis une, d'erreur. Si pour être loin d'eux, pour fuir, pour échapper à ça, je devais aller dans une sorte d'école bizarre, ainsi en serait-il. Tout, plutôt que d'affronter à nouveau, cet endroit que je craignais plus encore, que les cauchemars de la guerre.
L̴̡̧̢̡̪̝̩̠̼͖̻̤͙͂̃̇͒̒̓́̆͂̎̅̆̇͘͝ͅẩ̵̟̮͕̲̠̤͚̤̗̜͕̼͖͙͓̤͓̤͋̏̽̌̑̽̓͌͒̒̿̓̎͆̾͜͜͠͠͝c̸̡̺͔̱̜̹͙̝̞̣̳͙͎̤̤͕̜̬̤̪͌͒͌̂̑̓̾̋͘͜͜h̴̙̟͍͍͈̦̞̺͈̭̗̍̊̑͆̚͝e̵̬̞͔͊




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