Niché par-delà les montagnes qui décrivent la beauté de l’Angleterre, se terre un magnifique village nommé Saint-Adams par ses fondateurs du même nom, il y a de cela plusieurs siècles. L’endroit est le fleuron de la bourgeoisie et de la royauté du monde entier, surtout reconnu grâce à son pensionnat pour jeunes hommes, fondé il y a de cela quarante-et-un an par la richissime famille Adams. Il s’agit de l’établissement d’éducation le plus reconnu pour engendrer l’élite la mieux établie au monde. Les jeunes adultes des meilleures familles y apprennent tant gestion de leur patrimoine, que la bienséance ainsi que toute forme de savoirs. Particularité du village, la population est exclusivement masculine. Qui serez-vous ?... Un étudiant brillant et sérieux ou un membre de la jeunesse dorée profitant de l'argent de papa ? Un professeur bien sympathique ou au contraire sadique ? Ou peut-être, un simple villageois vivant de folles aventures ? Le choix est vaste, et il ne tient qu'à vous de franchir les grilles de ce pensionnat..more~
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Evénements
Ego vero sic intellego, Patres conscripti, nos hoc tempore in provinciis decernendis perpetuae pacis habere oportere rationem. Nam quis hoc non sentit omnia alia esse nobis vacua ab omni periculo atque etiam suspicione belli ? Duplexque isdem diebus acciderat malum, quod et Theophilum insontem atrox interceperat casus, et Serenianus dignus exsecratione cunctorum, innoxius, modo non reclamante publico vigore, discessit.
FORUM SCHOOL CITY RPG YAOI NC-18
everything is falling apart
Les rumeurs du Vilage : Infos ou intox ?
Il était un petit navire, qui n'avait ja-ja-jamais navigué ohé ohésavez-vous plantez-les choux, ... vive les courgettes et les dromadaires1+1=2tous pour huns, huns pour attila
D'un geste agacé le brun referma l'énième magazine qu'il avait fini sans le lire. Le 5ème pour être exacte, il ne pouvait que s'en prendre à lui-même, arriver 1h en avance, à quoi s'attendait-il ? Il se passa la main dans les cheveux, accompagné d'un soupire, ne cessant de se répéter que cela avait été une mauvaise idée, il n'était pas prêt, et il le savait. Pourtant l'initiative de prendre ce rendez-vous venait bien de lui, et lui seul. Bon d'accord, l'insistance de sa famille y jouait un certain rôle. En effet Donovan commençait en avoir assez d'entendre toujours le même discours : " oui mais c'est pour ton bien " Que pouvaient-il bien savoir sur ses besoins. Parler de ce qui s'était passer n'en faisait vraiment pas partie, au contraire, Donovan faisait le maximum pour ne pas y penser, trop douloureux. En quoi cela peut être bénéfique de se souvenir d'évènements tragiques qui vous marquent à vie ? En dehors de replonger dans ses souvenirs qui maintenant sont plus douloureux qu'agréables, rien ne peut être bon à se rappeler.
Donovan voyait donc ce rendez-vous avec ce psychologue d'un mauvais oeil. Parler n'était pas le souci, le brun pouvait être bavard, avec quelque verres d'alcool dans le nez. Mais encore une fois, depuis ce jour, plus rien n'est pareils. Il n'y a rien à dire quand on vous retire ce à quoi vous tenez plus que tout, rien à justifier. Raconter ce qu'on ressent de fera pas revenir les êtres perdus, sinon ça se saurait, et les pompes funèbres feraient faillite. Donovan balaya la salle du regard, tout était fait pour vous mettre à l'aise. Des chaises confortables, un canapé, du café mis à disposition et de la lecture pour vous divertir et apaiser le stress qui pourrait vous habiter à l'idée de ressortir de vieux fantôme du placard. Bien qu'il respectait leur profession et le fait que certaines personnes se sentent soulagée de se confier à un inconnu, Donovan n'était pas de cette catégorie. Il ne pouvait pas voir ce que cela pourrait lui apporter, ni l'aider à traverser cette épreuve. Bien qu'il soit convaincu qu'on n'en se remet pas vraiment d'une telle chose, on ne fait que continuer à avancer, tant bien que mal. Ancien marine il avait une certaine façon de penser, tout faire pour survivre, regarder devant, refermer la plaie avec les moyens du bord et serrer les dents.
Alors qu'il essayait de ne pas s'agacer et ne pas replonger dans les souvenirs, Donovan prit une profonde inspiration et posa ses coudes sur ses genoux, le buste penché en avant. Il joint ses mains et machinalement ses doigts de sa main droite jouèrent avec son alliance. Voilà pourquoi il trouvait ce rendez-vous stupide, il n'était pas prêt, pas prêt à entendre que tout commençait par le retrait de cette bague. Il en était hors de question. Le bijou était des plus simples, en argent avec deux aspects différents. La bande centrale était mâte et les deux plus fines à l'extérieur lisses. Donovan l'ôtait seulement pour faire de la mécanique, histoire de ne pas l'abîmer. Il l'observa avec attention et bien entendu il ne put s'empêcher de penser à ce moment où on le lui avait passé au doigt, ce n'est qu'un homme après tout. Ce fut un des plus beaux jours de sa vie. Mais bien entendu la tristesse l'enveloppa de ses bras étouffants et Donovan se leva d'un bond.
Il sortit de la salle d'attente sous les regards surpris des autres patients. Une fois dehors il marcha, sans avoir de but. Il continua en regardant le béton défiler sous ses yeux, ne faisant pas le moins du monde attention aux badauds qui l'entouraient et râlaient quand il les bousculait.
* Marche, marche, marche, marche...*
Voilà ce qu'il se répétait, visualisant même le mot pour avoir quelque chose à donner à son esprit. Il évitait les passages piétons pour ne pas à avoir à s'arrêter si jamais le feu lui était rouge. Il continua ainsi sans savoir combien de temps il déambulait ainsi. Au bout d'un moment il s'arrêta et se posa sur le premier banc qu'il trouva. Essoufflé d'avoir marché si vite il prit une profonde inspiration et attendit que cette douloureuse sensation s'en aille. Une crise de panique, voilà ce qui venait de se passer. Peur de devoir se mettre à nu et parler de choses plus douloureuse les unes que les autres. Devoir lâcher prise et accepter d'avoir besoin d'aide. Faire le choix de parler d'elles alors qu'il ne l'avait pas fait depuis ce jour-là.
Après une demi-heure à regarder les gens passer devant son nez, Donovan prit sur lui et réussit à se convaincre qu'il pouvait au moins essayer et voir ce que ça pourrait donner, et qu'il n'était obligé de rien. Il sortit ensuite son téléphone et mit le GPS en route, ne connaissant pas du tout la ville. Il parvint à rejoindre le cabinet et ignora les regards curieux qu'on lui lançait, se remettant à sa place et reprenant un magazine.
D'ordinaire, quand il arrivait à cette heure là dans la salle d'attente pour son rendez-vous quotidien avec le psychologue, Jean était seul. Ce n'était quand sortant qu'il voyait la personne suivante attendre. Cette fois-ci, il y avait quelqu'un. Quelqu'un que le punk n'avait jamais vu jusque là. C'était que généralement, on revoyait toujours les mêmes têtes dans ce genre d'endroit, surtout dans un village aussi petit que Saint-Adams. En plus ce type avait pris la chaise que le musicien prenait habituellement.
Jean marmonna un bonjour par politesse avant de s'installer à une autre place. N'ayant rien d'autre à faire pour le moment, il observa discrètement l'autre homme, se demandant ce qui pouvait bien l'amener ici. Il commença alors à se faire des hypothèses dans la tête. Ancien alcoolique ? Drogué ? Suicidaire ? Nop ça c'était pour lui. Jean laissa tomber et s'attarda sur le physique plutôt baraqué du gars. Bien foutu...plutôt beau gosse. Encore un qui allait faire tourner des têtes ici. Le punk put remarquer une alliance. Aaah... déjà pris ? Avec un homme ?
Quand le brun se leva d'un bon, Jean se redressa sur sa chaise, pensant pendant quelques secondes qu'on venait lui chercher l'embrouille parce qu'il avait un peu trop fixé . Sauf que non, l'individu sorti de la salle d'attente. Pile au moment où le psychologue vint chercher le punk. Ce dernier se leva et entra dans le bureau.
Pour y parler de quoi ? Sa tentative de suicide, s'il se souvenait plus précisément de ses pensées, s'il risquait de recommencer. Ses relations, Joachim, Celian, Cédric... Jean parla du fait que son frère de cœur était de nouveau en couple avec un des anciens hommes dont Jean était tombé follement amoureux. Est-ce que ça lui faisait mal ? Oui, mais pas parce qu'il était encore amoureux, c'était surtout qu'il avait l'impression de ne pas être important pour Cédric, qui ne l'avait pas contacté aprés sa tentative. Et côté amitié ? C'était tranquille. Les mêmes têtes qui revenaient souvent. Mais le punk n'avait pas besoin de plus. Juste d'avoir des personnes qui tenaient réellement à lui, suffisait. Et côté amour ? Mort. Impossible que ça lui arrive à nouveau. Même s'il avait une relation charnelle avec son colocataire, c'était du sexe, de temps en temps, parce que Jean en avait besoin, de se sentir désirer, aimer, vivant... même si c'était juste le temps d'une baise. Pourquoi ne pas essayer de flirter, trouver quelqu'un ? Où ? Avec qui ? Avec un homme ? Jean se voyait mal draguer un homme...
La séance se termina et le bleu sortit du bureau. Le brun de tout à l'heure était de retour. Jean hésita un instant avant de se lancer et s'installer à côté de lui. Si quelqu'un, même un inconnu, l'avait poussé à franchir la porte du psychologue plus tôt, il aurait sans doute pu éviter d'essayer de se tuer... Puis le psy prenait toujours 10 minutes entre deux séances, ça laisser un peu de temps au punk de booster l'inconnu. Et peut-être l'aider.
« Hé.. s'lut. J'sais c'est chelou que j'vienne te causer, et j'sais que ta vie m'regarde pas, que j'peux pas comprendre, qu'personne peut comprendre c'que tu vis... mais j'peux t'assurer, que prendre l'initiative de demander de l'aide... ben c'va vraiment t'aider à avancer et t'éviter d'faire des conneries. »
Il se stoppa, ne voulant pas non plus paraître brusque, envahissant, trop direct. Chose qu'il était en temps ordinaire. Il s'ébroua un peu.
« J'fais des séances avec lui d'puis plusieurs mois, il est... bien. Même si jeune. 'Fin c'permet d'avoir un nouveau regard sur les trucs. Et il t'propose du café et il est pas dégueulasse ! »Tenta-t-il en souriant.
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Jeu 22 Aoû - 17:59
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Plongé dans ses pensées et non dans son article people, bien qu'il le fixait maintenant depuis un bon quart d'heure, Donovan ne fit pas trop attention à ce qui se passait autour de lui. Il pouvait juste dire que quelqu'un était entré dans le cabinet, un homme en vue de sa démarche et de sa voix lorsqu'il avait salué le psy. Puis le brun soupira, se souvenant qu'il n'y avait que des hommes dans cette foutue ville.
En débarquant ici il n'avait pas plus porté attention que ça à ce détail qui pourtant n'est pas quelque chose de commun. Après les villages naturistes, voilà Bite ville. Le brun lâche un ricanement moqueur, ne comprenant pas le concept. D'ordinaire il ne prêtait que peu d'attention aux choses excentriques, respectant le choix des autres, tant qu'ils ne venaient pas le faire chier. Mais là il aurait grogné sur un bébé qui gazouille trop fort ou quelqu'un avec une tenue des plus colorée.
Il chercha alors la raison pour laquelle on avait pu instaurer une telle ligne de vie au sein de cette ville. Une espèce d'expérimentation ou alors les cols blancs avaient une dent contre la gente féminines ? Si c'était le cas ils devaient en faire rager plus d'un, mais soit ce n'était pas spécialement ses affaires, tant qu'il avait de quoi bouffer dans son frigo. Pourtant il y revenait souvent, presque intrigué par cette particularité. Réflexion faite il se demanda si les écoles fonctionnaient bien, en dehors du pensionnat. Même si l'adoption était possible, ce n'est pas un procédé très simple et qui prend du temps avant d'aboutir. De son côté, il n'était pas prêt d'envisager une telle éventualité. D'ailleurs il n'était pas certain de vouloir être père un jour.
Il replongea dans ses sombres pensées, revoyant échos, ventre rond et tout ce qui allait avec ce genre de souvenirs. Il n'arrivait pas à s'en défaire, la joie avait été si présente, les projets s'étaient dessinés au fur et à mesure des conversations. Puis tout d'un coup tout s'était s'arrêté, plus rien, le vide. Que faire quand ce qui faisait quasiment toute votre vie disparaît du jour au lendemain ? Vous sombrez... Donovan n'en était pas loin.
« Hé.. s'lut. J'sais c'est chelou que j'vienne te causer, et j'sais que ta vie m'regarde pas, que j'peux pas comprendre, qu'personne peut comprendre c'que tu vis... mais j'peux t'assurer, que prendre l'initiative de demander de l'aide... ben c'va vraiment t'aider à avancer et t'éviter d'faire des conneries. »
Les images s'évaporèrent et Donovan en lâcha un grognement de frustration, revenant à la dure réalité et retrouvant cette douleur reconnaissable. Il se redressa et regarda qui avait bien pu l'interrompre dans son moment de faiblesse. Il haussa un sourcil en tombant nez à nez avec un homme à la coupe de cheveux....particulière. Donovan mit un certain temps avant de se souvenir de ce que l'inconnu lui avait dit. L'initiative de demander de l'aide...de quoi il se mêlait celui-là. Le brun ronchonna intérieurement, qu'est-ce qu'il pouvait savoir sur ce qui pourrait l'aider à avancer.
...ou alors c'était lui le psy et il l'avait attrapé dans ses filets avant qu'il n'ait pu s'enfuir de ce merdier sans fond. Pourtant Donovan le détailla de la tête aux pieds, drôle d'allure pour un psy.
« J'fais des séances avec lui d'puis plusieurs mois, il est... bien. Même si jeune. 'Fin c'permet d'avoir un nouveau regard sur les trucs. Et il t'propose du café et il est pas dégueulasse ! »
Donovan reconnut la voix, c'était le patient qui était entré avant lui. Il fut soulagé, ne devant pas faire face à un sondage d'âme par Mr le docteur. Grand bien lui fasse si sa thérapie fonctionnait pour lui, mais le concernant il en doutait encore. Oui parler c'est bien, blablablabla...stop. Donovan commençait en avoir marre de ces conneries, il allait se tirer et vite fait.
- Je m'en tape un peu tu vois qu'il ait l'air d'un top model. Je ne devrai pas être là de toute manière, tant mieux si ça te convient mais personnellement j'ai d'autres choses à faire que perdre mon temps à parler à une paire d'yeux qui vous fixe pendant 1h.
Il se leva, surpris d'être aussi agressif envers un inconnu, qui d'ailleurs se voulait plutôt sympa avec lui. Le petit ange sur son épaule le regarda avec déception, alors que le petit démon murmurait qu'il s'en fichait bien, il ne le connaissait pas.
Donovan sentait qu'il perdait peu à peu le contrôle, tout se bousculait. Il sentait qu'il avait du mal à respirer, il étouffait dans cette salle et se sentait pris au piège. En voulant rejoindre la porte de sortie il trébucha dans le bord d'une chaise et manqua de se rétamer par terre. Sa vision était trouble, alors que la porte se trouvait à quelques mètres à peine, il la voyait s'éloignait un peu plus à chaque pas.
Il finit par l'atteindre mais fut incapable d'actionner la poignée, les poings posés contre la porte il tentait de reprendre son souffle mais ses pensées étaient chaotiques et plus anxiogènes les unes que les autres. Il posa son front contre la porte, en proie à sa première crise de panique.
L'intervention du punk s'était fracassée contre un mur. Il n'en voulait pas à ce type. Pour ce qui était d'être fermé, Jean l'avait souvent été et l'était encore parfois. Alors il comprenait – du moins il pensait- pourquoi cet homme avait un tel comportement, surtout si c'était son premier rendez-vous chez un psy. Le bleu se redressa sur son siège, léger mouvement de recul, pour montrer qu'il n'insisterait pas. Il allait pas non plus risquer de se faire péter la gueule. Mais, si ses paroles avaient pu aider, ou aidera plus tard une personne, c'était déjà bien.
Jean le laissa se lever et se diriger vers la sortie. Il le suivit du regard avant de froncer les sourcils et se lever.
« Hé ? C'va ? »
Le type n'ouvrait pas la porte et avait l'air des plus mal. Quand Jean le vit poser sa tête contre la porte, il eut peur qu'il tombe et fasse un malaise. Alors il s'en approcha. Une crise de panique. Ca se voyait à sa manière de respirer, de trembler, d'être aussi pâle... Jean jeta un coup d’œil vers la porte du psychologue. Si le rendez-vous inquiétait autant cet homme, c'était peut-être pas le bon plan de l'amener dans le bureau là de suite... non, il fallait qu'il prenne l'air.
« T'es pas tout seul. J'suis là, okep ? J'reste avec toi l'temps que ça aille mieux. Tiens. »
Il lui détacha doucement ses mains de la poignée de porte. Il le maintint comme il pouvait et ouvrit avant de l'accompagner dehors. Il le fit marcher, pas très loin, jusqu'à un banc et le fit s'asseoir.
« Respire... prends ton temps. »
Pour en avoir eu souvent, Jean savait que quand on était victime d'une crise d'angoisse ou de panique, il fallait qu'on se concentre sur autre chose que son mal être. Sur une voix de quelqu'un d'autre qui nous parlait, ou sa respiration quand on était seul... bref un truc extérieur pour que l'esprit oublie que ça n'allait pas. Restant assis aux côtés de l'inconnu, sans le toucher, mais étant en alerte s'il le voyait basculer ou perdre connaissance, le punk cherchait quelque chose à dire. Pas de parole en rapport avec le psy et ne pas demander pourquoi il était dans cet état. Il fallait détourner son attention sur autre chose.
« J'm'appelle Jean. J'aime pas trop mon prénom. C'fait trop sage, alors que j'ai eu 13 ans, j'ai décidé que tout l'monde devait m'appeler Will...ca sonne plus cool et américain, j'trouvais. On est con ado ! »Sourit-il. « Et toi... tu t'appelles comment ? »
Voir s'il pouvait parler... ou non.
« J'peux te raccompagner chez toi si t'as b'soin. J'connais bien l'village maintenant. J'vais pas te laisser seul dans cet état. T’inquiète pas.»
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Jeu 22 Aoû - 17:59
Pourquoi parler...
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Qu'aurait-elle dit en me voyant ainsi ? Faible et tremblant comme un chiot qu'on éloigne de sa mère. Qu'aurait-elle penser en réalisant ce que j'étais devenu ? Apeuré rien qu'à l'idée de devoir affirmer par des mots qu'elle n'était plus là et ne reviendra jamais.
C'était trop douloureux. La plaie était encore bien trop récente. Un an déjà et pourtant c'était comme si c'était hier. Est-ce que mon karma qui me rattrapait et m'empêchait d'aller de l'avant ? Je n'ai pas été une figure exemplaire et pourtant je ne pense pas mériter une telle punition. Ah si, j'aurais dû être avec elles ce soir-là. J'aurai dû être au volant, peut être auraient elles eu une chance de s'en sortir.
On m'a souvent répété qu'avec les " et si..." on pouvait refaire le monde, et j'avais toujours voulu foutre un pain à celui qui me sortait cette phrase. Pourtant ce n'était pas faux pour autant, sauf que j'étais pas prêt à regarder la vérité en face. Je n'avais pas été là, point.
A nouveau ma poitrine se serre d'avantage, je n'arrive toujours pas à retrouver mon souffle. C'était comme si je subissais une longue descente vers le fond sans que je ne puisse rien y faire. Mon esprit est bien trop embrumé et mon attention focalisée sur les souvenirs et l'urgence de retrouver de l'air, que je n'entends pas tout de suite mon voisin se lever et s'adresser à moi.
C'est seulement lorsque je sens un contact que le flou se dissipe légèrement. Je ne suis pas maître de mon corps, totalement sous l'emprise de la panique. Je me laisse conduire comme un pantin et je vois qu'on quitte cette maudite salle. L'air frais de l'extérieur mais fait l'effet d'une claque et je tangue un peu, sonné. Je sens qu'il me fait m'asseoir quelque part et un peu honteux je me penche, posant mes coudes sur mes genoux et prenant ma tête dans mes mains. Etrangement sa voix m'aiguille et m'aide à sortir de ce brouillard. Instinctivement je m'y accroche, ne voyant que cela comme bouée de sauvetage pour le moment.
Je perçois plus ou moins qu'il parle de son prénom, Jean si j'ai bien entendu. En fait non, Will...compliqué dis donc. Puis je crois qu'il me demande le mien mais je ne suis pas en état de répondre. Et là je crois comprendre qu'il veut me raccompagner si besoin, mon dieu mais dans quel état je dois être.
C'est alors que je me rends compte que la pression diminue doucement, que ma respiration se calme et que j'arrête plus ou moins de trembler. Par contre qu'est-ce que j'ai froid.... Me concentrer sur autre chose est visiblement une bonne solution donc j'essaie de m'y tenir et je marmonne.
" Donovan...mon nom c'est Donovan "
Je crois n'avoir jamais autant galéré à prononcer si peu de mots. A part peut-être en étant bien torché. Sans doute...je n'ai que très peu de souvenirs de ce genre de moments.
" Je n'ai pas besoin de nounou " qu'est-ce que je peux être con par moment. J'inspire et me redresse pour me poser contre le dossier du banc, puis j'ajoute " mais merci...de m'avoir sorti de là "
Je baisse les yeux et je fixe mes mains, n'ayant pas le courage de résister je lorgne sur mon alliance.
" Je ne pensais pas que ça serait si dur. Ca ne m'est jamais arrivé, pourtant j'en ai rencontré des situations stressantes dans ma vie mais là..." je soupire et croise les bras contre mon torse pour arrêter de regarder l'anneau " Faire face au passé et admettre certaines choses, ca m'a foutu les ch'tons "
Je laisse échapper un ricanement sans joie. J'ai déjà eu la trouille mais jamais je ne m'étais enfui, j'avais plutôt honte de moi là tout de suite. Surtout m'être laissé aller en public et faire voir que je souffrais. Je n'aimais vraiment pas ça.
Quand Jean avait compris que cet homme faisait une crise d'angoisse, il n'avait pas réfléchi. Ça avait été instinctif de venir l'aider. D'abord, l'éloigner de la source de stress. Ce qui devait être le psy, la salle d'attente... du moins c'était pas déduction que Jean agissait. Il décida d'amener l'individu dehors. Il le maintenait comme il pouvait, surveillant ses pertes d'équilibre, prêt à le rattraper s'il tombait. Le punk fit asseoir le brun sur un banc, et resta toujours en alerte sur son état. Voir si ça s'aggravait ou non. Essayant de lui faire penser à autre chose, Jean se présenta, parlant de son deuxième prénom qu'il s'était attribué seul. Il savait même pas pourquoi il avait parlé de ça. Mais si ce type si intéressait assez, ça l'aiderait à passer au dessus de sa crise de panique. Aprés un instant, le bleu demanda en retour le nom du malade. Il marmonna son prénom.
« Okep.. Enchanté Donovan. »
Il lui sourit, même s'il ne le regardait pas. Si Donovan arrivait à dire son prénom, donc à parler, c'est que ça allait mieux. Par contre le sourire du punk se volatilisa quand le brun l'envoya de nouveau doucement balader.
« Ben écoute... c'pas mon délire d'être nounou non plus. »Rétorqua-t-il, sans être agressif. Il surveilla le gars qui finit par remercier Jean. Bon, quand on allait mal, on avait souvent -voire très souvent- l'attitude négative et dans le rejet. Donc le musicien ne lui en voulait pas. C'était encore « gentil » comparé au comportement que le punk avait déjà eu dans le passé et pouvait encore avoir.
« T'inquiète pas pour ça. C'normal. »
Il se tut et écouta la suite. Cet homme était tourmenté. Jean l'observa, voyant qu'il fixait son alliance. Peut-être qu'il avait été largué ou pire... qu'il avait perdu définitivement l'amour de sa vie. Jean se sentit mal. L'amour, vivre avec quelqu'un... il se disait que cela ne pouvait plus jamais lui arriver. Même si ça n'avait pas été la mort qui avait fait qu'il se retrouvait seul, ses peines et ses blessures étaient toujours présentes et lui faisaient encore mal. Le passé... Dur de regarder que devant en l'oubliant. Dur de ne pas s'y attarder et de l'oublier... Le punk resta un instant silencieux. Le mal être de cet homme venait de l'atteindre et lui rappeler ses propres démons. Il releva les yeux vers lui seulement quand une question lui fut posée.
« Ah euhm... »
Il réfléchit quelques secondes, avant de donner réponse.
« Ton visage. J'ai eu l'impression d'me revoir y'a quelques années encore, quand j'savais pas si j'voulais qu'on m'aide, ou qu'on me laisse juste tranquillement plonger. Avec du recul, j'pense que ça m'aurait aidé si une personne, même un inconnu aux ch'veux bleus, s'rait venu m'voir pour m'causer un peu et m'écouter. S'faire écouter par un psy... c'est son taff, c'pas pareil qu'une personne qui est là par elle même. »
Il savait pas s'il était clair dans ce qu'il disait.
« J'dis pas qu'on a vécu les mêmes choses. Mais j'peux comprendre la souffrance qu'tu ressens, même si c'pas la même histoire que la mienne. Et puis, j'suis un inconnu. Pas payé, là par moi-même, qui vient pas pour t'juger...peut-être qu'on s'recroisera jamais, quoique c'village est grave minuscule... bref, t'as pas à t'inquiéter d'ce que j'pense. Juste si j'peux t'aider, ben... pourquoi pas en profiter un peu ? T'perds quoi ? A par du temps j'veux dire. »
Il attrapa son sac à dos, et l'ouvrit avant de sortir une bouteille d'eau, qui n'avait pas encore entamée.
« Tiens...j'pas de quoi bouffer par contre. »
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Jeu 22 Aoû - 18:00
Pourquoi parler...
hrp ; J'ai oublié de le préciser dans le poste précédent, je suis passée de la troisième à la première personne pour écrire.
Je reprends doucement pied et les sensations désagréables s'en vont petit à petit. Cette pression dans ma poitrine se dissipe tranquillement au fur et mesure des minutes. Mes pensées redeviennent cohérentes et j'arrive plus ou moins à relativiser sur la situation.
J'écoute Will me parler tout en regardant les va et viens des badauds devant moi. D'après la tête bleue à côté de moi c'était un petit village, ou une petite ville je ne saurais jauger et attribuer un nombre approprié. Et pourtant il y avait du passage, bien entendu pas une seule tête féminine, ou alors de légers traits efféminés sur des corps masculins. A force je m'y ferais, de toute manière je n'avais pas spécialement envie de tomber sur un visage de femme maintenant. Et oui j'en étais à ce point-là, je me surprenais moi-même cela dit. Je me rends compte que j'étais tombé bien bas au point de ne pas vouloir croiser une femme au risque qu'elle me rappelle ce que j'ai perdu. J'avais un réel problème visiblement...
Je quitte mes songes pour porter mon attention sur mon voisin. Plutôt surpris, pouvait-il vraiment comprendre ce que je ressentais ? Dans ce genre de moment j'ai le sentiment d'être seul au monde à souffrir et j'oublie vite que ceux autour de moi peuvent aussi avoir un passé ou un présent douloureux. Tout le monde a ses fantômes et ses démons. Mais j'ai tendance à l'occulter et d'en vouloir à la terre entière. Je prenais souvent mal de voir que les gens essaient de se mettre à ma place par empathie mais sans vraiment savoir ce qui se passe à l'intérieur. Pourtant je ne suis pas le seul, et ça j'ai eu du mal à l'admettre au début, pensant être seul légitime de souffrir de sa disparition. Or elle avait de la famille.
Je laisse échapper un soupire et je regarde à nouveau devant moi, j'aurai bien aimé avoir mes écouteurs et me plonger dans un morceau de piano. Plus j'y pense plus l'envie me prend et en imaginant les touches s'affaisser sous mes doigts je me détends. Voilà ce qu'il me fallait là tout de suite.
- Qu'une personne soit payée ou non je ne suis pas du genre à étaler ma vie. Tu es là de ton plein gré et je te remercie de ta sollicitude mais ce n'est pas quelque chose que je peux faire en un claquement de doigt. Me confier...
Je prends quand même la bouteille et je le remercie mais je ne l'ouvre pas. Je la coince simplement dans mes deux mains.
- Ca m'étonnerait que tu puisses comprendre, je ne remets pas en doute ton intelligence ou quoique se soit d'autre. Et dans le cas où par une belle coïncidence tu vis la même chose que moi, ça reste différent sur d'autres points. Chaque personne est unique alors chaque malheur l'est aussi, en un sens.
Un piano, je peux peut-être en trouver un "libre-service" à la gare. J'en ai un chez moi mais je ne l'utilise jamais, un cadeau. Il y a peut-être même une école, m'y inscrire juste pour avoir accès à l'instrument. Mais bon je divague...je reviens sur ce que je disais.
- Deux personnes qui ont un cancer au même endroit le vivront différemment. En commençant par le moment du diagnostic. Tout élément peut jouer sur la suite d'un évènement et c'est ce qui fait que peu importe si ce qu'on vit est similaire avec quelqu'un d'autre, ça sera toujours incomparable. Désolé de t'avoir fait perdre ton temps.
Se confier, livrer ce qu'on avait sur le cœur, surtout quand on souffrait et qu'on portait une grosse peine en soit.. bien entendu que ce n'était pas évident. Même impossible des fois ? Les mots n'étaient pas toujours fort pour exprimer le sentiment qu'on avait en soi. Cela, Jean le comprenait. Il ne forçait pas Donovan à lui déballer toute sa vie, là maintenant, sur ce banc. Mais il lui ouvrait une porte. Et il était en droit de franchir cette porte ou s'en éloigner.
« Ben j'peux pas m’empêcher d'penser, qu'même si tu dis que t'veux pas t'confier, que t'en as quand même envie. Au fond d'toi. Sinon pourquoi être venu consulté un psy ? »
C'était peut-être le brusquer de dire ça. Ca allait s'en doute l'énerver ? Jean n'en savait rien.
« J'sais que chaque malheur est unique. Chaque vie, chaque chose qu'on a vécu. J'dis juste que j'peux comprendre une partie surtout. Et j'pense qu'on a absolument pas vécu la même chose. »
Ses yeux se reposèrent sur l'alliance, mais il ne dit rien à ce propos. Peut-être que ça n'avait rien à voir avec ça ? Ou tout à voir au contraire. Le punk ne le saurait peut-être jamais. Il était surtout présent maintenant pour calmer l'angoisse de cet inconnu. Quand ce dernier déciderait de partir – ou rester pour aller à son rendez-vous médical- Jean s'en irait également, continuant de faire sa propre petite survie dans ce village d'homme. Il n'y gagnait absolument rien à rester là, écouter quelqu'un, essayer de l'aider. Et il ne cherchait rien à gagner dans tout ça. Même s'il n'avait pas de remerciement, ce n'était pas grave. Il ne cherchait aucune gratitude. Il était là. C'était tout.
« T'inquiéte, t'me fais pas perdre mon temps. »
Il avait failli lâcher qu'il n'avait rien de mieux à faire de toute manière, mais encore une fois, ça pouvait être mal pris. Comme quoi, passer trente ans, il commençait seulement à mûrir...
« Est-ce que t'as b'soin d'un truc ? Que j'te raccompagne quelque part ? Ou à l'intérieur ? C'comme t'veux. T'peux aussi m'dire que j'te fais chier et j'te laisse tranquille. »Lui sourit-il sur le ton de la blague. Visiblement ça avait l'air d'aller mieux pour Donovan, sans pour autant que ce soit la grande forme. Le bleu pouvait l'accompagner jusqu'à un endroit, voir attendre avec lui qu'il appelle une personne. Ce ne serait pas un problème. Comme il pouvait laisser le brun tranquille si ce dernier voulait rester seul. Quand on allait mal, moralement, on avait besoin de solitude, pour penser, essayer de se recentrer sur soi même... quoique trop de solitude faisait aussi faire des conneries.
« T'as de la famille dans l'coin ? Des amis ? Quelqu'un qu'on peut joindre là pour t'raccompagner ? »
- Ben j'peux pas m’empêcher d'penser, qu'même si tu dis que t'veux pas t'confier, que t'en as quand même envie. Au fond d'toi. Sinon pourquoi être venu consulté un psy ? J'sais que chaque malheur est unique. Chaque vie, chaque chose qu'on a vécu. J'dis juste que j'peux comprendre une partie surtout. Et j'pense qu'on a absolument pas vécu la même chose.
J'inspire et je tourne lentement la tête vers mon interlocuteur. Pourquoi persistait il à vouloir me faire parler ? Je tente de garder mon sang froid, car je suppose qu'il n'a pas un mauvais fond et souhaite juste m'aider. Cependant ce n'est pas ce que je recherche, c'est encore trop tôt, trop frais dans ma mémoire et sur ma peau. Si je dois communiquer, cela voudrais dire que j'envisage d'aller mieux, ce que je ne veux pas. M'engager sur ce chemin reviendrait à tourner la page, et comment pourrais je ?
- Si je suis allé dans cette putain de salle d'attente c'est pour faire plaisir à mes parents qui ne me lâchent pas la grappe. Or je n'ai pas envie de tout ceci.
Je commençais à devenir agressif et ce n'est pas non plus ce que je voulais. Je suis quelqu'un de sympathique à la base, mais ce sujet me fait toujours me sortir de mes gonds, peu importe qui ou pourquoi. Le sentiment de peur, de douleur et de tristesse ne cessent de m'habiter dès que j'y pense. Je suis fatigué de devoir lutter contre eux, c'est pour ça que je refuse d'y faire allusion. Je ne suis pas assez fort.
- C'est gentils de te préoccuper de moi. Je n'en demande pas tant, surtout qu'on ne se connait pas. Un conseil d'un lâche ne vaut peut être rien mais, accroches toi. Et dis aux gens proches de toi que tu les aimes.
Je pousse ensuite un long soupire et me lève du banc. Je voulais simplement rentrer chez moi, boire jusqu'à m'évanouir. Ca prendrait surement du temps, alors plutôt avaler des cachets pour ensuite m'endormir dans un sommeil sans rêve, pour une fois.
Je me tourne légèrement vers Jean.
- Je vis seul mais je connais le chemin. J'espère que pour toi ça s'arrangera. Bonne continuation Jean, et merci.
J'aurai vouloir lui adresse un sourire, par politesse, mais j'en avais pas la force. Je lui serre la main puis m'éloigne, en gardant en tête la boite de médicaments.